La CSQ sur le pied de guerre pour contrer les attaques antisyndicales

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La Centrale des syndicats (CSQ) entend se rebiffer contre les attaques subies de toutes parts par le mouvement syndical l’an dernier. L’année 2014 sera donc celle de tous les combats et d’une rencontre au sommet entre grandes organisations syndicales, devenue nécessaire pour renforcer la légitimité des regroupements de travailleurs et de travailleuses.
À l’instar de la FTQ, qui dévoilait dimanche ses priorités pour l’année, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, en appelle à un regroupement des forces syndicales au Québec dans le but de tenir des États généraux rassemblant tant les forces syndicales, les organismes communautaires que les partis politiques.
« L’année 2014 sera celle de tous les combats, puisque le bilan de 2013 est loin d’être reluisant. On tente par tous les moyens affaiblir le mouvement syndical et de le réduire à sa plus simple expression », déplore Mme Chabot.
​Projet de loi C-525 s’attaquant au processus de syndicalisation, projet de loi C-377 s’immisçant dans les activités syndicales, projet de loi mammouth C-4 révisant la notion de service essentiel et les règles d’arbitrage: la CSQ a le gouvernement Harper dans sa mire et espère contrecarrer la campagne de dénigrement syndical qui fait tache d’huile dans d’autres sphères de la société, tant par le biais de campagnes que par la tenue d’États généraux dont la date reste à fixer.
« Le maire Labeaume a fait toute sa campagne sur le dos des organisations syndicales. Les syndicats ne sont pas des empêcheurs de tourner en rond. Plusieurs des gains sociaux obtenus l’ont été grâce aux luttes menées par les organisations syndicales », défend la présidente de la CSQ. « La bataille ne peut se faire qu’au Québec, on va s’allier aux autres syndicats canadiens », a-t-elle ajouté.
Ces États généraux serviront non seulement à jeter des liens entre les organisations syndicales et la société civile, mais à tracer le portrait précis de la situation au pays. De plus de 40 % au Québec, le taux de syndicalisation reste menacé, estime Mme Chabot, par les coups de semonce décochés « par les ténors de la droite ».
Des chantiers prioritaires
La CSQ entend aussi relancer le débat sur la fiscalité. Après avoir interpellé ces derniers mois trois des partis politiques québécois sur la question, et salué le report du déficit zéro par le ministre des Finances, Nicolas Marceau, la centrale prône la recherche de nouvelles sources de revenus pour l’État.
Alors que se dessinent pour 2015 de nouvelles négociations générales dans un contexte de finances serrées, la centrale estime que l’argument du déficit zéro ne peut tenir lieu de dogme, alors que l’État n’a toujours pas exploré d’importantes sources potentielles de revenus. La CSQ propose notamment d’instaurer une taxe sur les véhicules de luxe, et de revoir les abris fiscaux et les crédits d’impôt attribués aux plus nantis.
L’année 2014 sera aussi celle de plusieurs autres chantiers, notamment l’heure de tracer le bilan de la maternelle instaurée dès 4 ans en milieux défavorisés, de suivre l’implantation prévue du cours national d’histoire et de dresser un réel portrait sanitaire de l’ensemble des écoles au Québec. La CSQ compte plus 130 000 membres dans les milieux de l’éducation et de la petite enfance.
Quant aux responsables des services de garde en milieu familial, reconnues lors de la dernière négociation, elles enclencheront cette année avec Québec de nouvelles discussions pour le renouvellement de leur première entente collective.


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