La Colombie-Britannique dit non à un important projet de pipeline

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La province craint le transport du pétrole sale albertain

Le gouvernement de la Colombie-Britannique compte s’opposer au projet d’expansion du pipeline Trans Mountain, de la pétrolière Kinder Morgan. Une situation qui risque d’accroître la pression en faveur d’un feu vert du fédéral pour le projet Énergie Est, de TransCanada.

Dans le cadre d’une entrevue publiée lundi dans le Vancouver Sun, la ministre de l’Environnement, Mary Polak, a ainsi fait savoir que le gouvernement demandera à l’Office national de l’énergie (ONE) de ne pas recommander l’autorisation du projet, conçu pour exporter du pétrole albertain à partir de la côte ouest canadienne, dans la région de Vancouver.

La ministre a ainsi soutenu que Kinder Morgan, promoteur du projet d’expansion, n’a pas présenté de plan d’intervention adéquat pour prévenir ou nettoyer un éventuel déversement de pétrole brut. Qui plus est, le projet n’a pas obtenu l’approbation des Premières Nations et le promoteur n’a pas démontré les bénéfices économiques pour la Colombie-Britannique.

Le projet d’expansion du réseau de pipelines Trans Mountain prévoit de faire passer la capacité quotidienne de transport de pétrole albertain de 300 000 à 890 000 barils. Cela signifierait également une augmentation significative du trafic de pétroliers dans le secteur de Vancouver.

Les plaidoiries finales de l’ONE doivent être complétées au cours des prochaines semaines. Ottawa doit rendre sa décision sur le projet d’ici le 20 mai. Et même si le gouvernement de Justin Trudeau a promis de réviser le processus d’évaluation des projets de pipeline par l’ONE, les évaluations en cours se poursuivent.

Pression sur le Québec

C’est le cas du projet Énergie Est, de TransCanada. D’ailleurs, avec le blocage du projet de Kinder Morgan, mais aussi celui d’Enbridge (Northern Gateway) et celui de TransCanada vers les États-Unis (Keystone XL), la seule voie qui demeure ouverte pour un projet de pipeline est celle qui cible le Québec.

Selon Jean-Thomas Bernard, professeur au département de science économique de l’Université d’Ottawa, le refus de la Colombie-Britannique « augmente la pression » en faveur d’un feu vert pour le projet de TransCanada. Fait à noter, Énergie Est est plus imposant que les autres projets actuellement bloqués ailleurs au pays.

M. Bernard souligne que même sans expansion de l’industrie des sables bitumineux, les pétrolières ont besoin des projets de pipelines pour exporter leur production, et surtout pour obtenir un meilleur prix sur les marchés. Il rappelle ainsi que le recours au transport ferroviaire est tout simplement insuffisant.

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