La CAQ accuse le PLQ de soutenir les écoles religieuses illégales

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La CAQ joue la carte identitaire jusqu'au bout

Jeudi, la Coalition Avenir Québec (CAQ) est revenue en chambre sur une question qu'elle soulève depuis longtemps : la présence d'écoles religieuses illégales au Québec. La CAQ s'oppose au projet de loi 144 du gouvernement Couillard qui permettra aux enfants de suivre des cours religieux dans un établissement jugé « clandestin », à condition qu'ils remplissent leur obligation de fréquentation scolaire à la maison.


Le porte-parole de la CAQ en matière d'éducation, Jean-François Roberge, reproche surtout au ministre Sébastien Proulx de permettre aux enfants qui suivent des cours à la maison de se soustraire au programme et aux examens du ministère de l'Éducation.


« Il ne sera plus nécessaire [...] que le parcours mène à [...] un diplôme. Les enfants pourront passer 20 heures, 30 heures, 40 heures dans une école ultrareligieuse avec la bénédiction du gouvernement libéral », a lancé M. Roberge en chambre. Il a posé cette question-ci : « Pourquoi le ministre a-t-il renoncé à s'attaquer vraiment aux écoles religieuses illégales ? »


Le ministre Proulx a rétorqué que son gouvernement ne pouvait pas « embaucher un professeur et le mettre dans chacune de ces maisons », tout en vantant les mérites de son projet de loi.


La CAQ avait déposé plusieurs amendements pour qu'un enfant scolarisé à la maison soit exposé à l'ensemble du programme du ministère, passe des examens ministériels et puisse acquérir quelques notions de science et d'histoire. Ils ont tous été refusés par le ministre Proulx.


Jean-François Roberge a terminé son intervention en chambre par une diatribe : « L'histoire va se souvenir que ce gouvernement-là légalise les écoles illégales », a-t-il déclaré.