Jacques Brassard, ex-ministre péquiste, s'est exprimé le 12 septembre dernier en entrevue sur les ondes de Radio X à propos d'une campagne électorale provinciale qu'il trouve « ennuyeuse ». Toujours selon lui, les promesses électorales annoncées par les différents partis politiques sont « orgiaques » en raison des moyens irréalistes requis pour mener à bon port les engagements mis de l'avant.
« Je pense qu'on prend les électeurs pour des imbéciles »
M. Brassard considère que les libéraux sont les pires, non seulement en raison de leurs promesses électorales, mais également en tenant compte des mesures qu'ils ont mises de l'avant dans le courant de la dernière année. Le Québec étant la société la plus taxée d'Amérique du Nord, cette opération de séduction n'est vraiment pas crédible à ses yeux.
Philippe Couillard se met les francophones à dos
Selon l'ex-ministre, le premier ministre Philippe Couillard commet une grave erreur stratégique lorsqu'il refuse de traiter des questions d'immigration. M. Brassard souligne que les francophones « ont une inquiétude fondée » par rapport à la gestion de l'immigration au Québec. Il est d'avis que c'est actuellement la Coalition avenir Québec (CAQ) qui maîtrise le plus aisément cet enjeu électoral, notamment en considérant la capacité limitée du Québec d'intégrer l'important flux de nouveaux arrivants.
Privilégier les immigrants occidentaux
Interrogé sur ce qu'il ferait en tant que ministre de l'Immigration, M. Brassard avance qu'il adopterait les politiques proposées par la CAQ. D'après lui, les ressortissants d'origine européenne devraient avoir priorité dans le processus de sélection. Pour soutenir son point, il affirme que les Occidentaux sont ceux qui ont démontré la meilleure capacité d'intégration au sein de la société québécoise « parce qu'ils appartiennent à la même civilisation que nous ».
Les campagnes électorales ont bien changé
M. Brassard affirme que les campagnes électorales actuelles sont différentes de celles qu'il a connues lorsqu'il était actif en politique. Il témoigne que, à son époque, il était important de se déplacer aux quatre coins de la province afin d'y rencontrer les électeurs. Il se désole du fait que les chefs des partis se contentent de discuter avec les journalistes en début de journée, sans pour autant se soucier de nouer des contacts réels avec les électeurs dans le cadre de grandes assemblées publiques.