Gouvernance souverainiste - Parizeau - Option nationale

L’option de demain

Élection Québec 2012

Jérôme St-Amand est enseignant et candidat pour Option nationale. Il a obtenu sa maîtrise et complète actuellement son doctorat à l’Université de Montréal en sciences de l’éducation et milite activement pour la souveraineté du Québec depuis de nombreuses années. Il est membre de l’IPSO (Les Intellectuels pour la Souveraineté).


***
Pour qui voter ? C’est la question à laquelle des milliers de Québécois auront à répondre sous peu. Pour nous, électeurs, ce ne sera certainement pas un choix facile. Nous nous retrouvons face à trois partis fédéralistes (Parti libéral, CAQ et Parti Vert); deux partis à demi souverainistes (Parti Québécois et Québec Solidaire) et d’un seul parti résolument souverainiste (Option nationale). Mais en tenant compte des chefs actuels et de leurs politiques, le choix le plus logique et progressiste constitue sans aucun doute le parti de Jean-Martin Aussant : Option nationale. Analysons cette position par le biais des chefs en place.
Les chefs fédéralistes
D’abord, Jean Charest a un énorme problème de crédibilité et un manque flagrant de courage politique. Grand chef d’orchestre pour le camp du NON en 1995, il n’a curieusement jamais abordé les enjeux constitutionnels. En conjuguant des éléments comme sa loi 78, la mauvaise gestion de la crise étudiante, les pratiques douteuses de certains de ses ministres, la corruption, la collusion en construction et ses nombreuses promesses non tenues, il est difficile de ne pas discréditer ce politicien. Or, on ne peut accuser Aussant d’entretenir le statu quo et de ne pas aborder des enjeux constitutionnels. Il fait actuellement progresser l’option souverainiste en démontrant un courage rarement observé en politique québécoise. C’est par conviction pour la cause de l’indépendance qu’il a quitté le Parti Québécois afin de créer son parti et proposer un projet à la fois novateur et audacieux : on demande d'abord un mandat électoral, et ensuite, la Constitution sera écrite avec la plus grande participation possible de la population du Québec, accompagnée d’experts en la matière, et sera ultimement entérinée par le biais d’un référendum, disait Aussant. La position de M. Aussant sur la hausse des frais de scolarité est fort différente de Charest. Alors que ce dernier prône leur augmentation, Aussant préconise la gratuité scolaire. Plusieurs pays prospères de la planète, comme la Norvège et la Suède ont opté justement pour la gratuité. L’UNESCO (Nations Unies) encourage d’ailleurs ce genre d’action. S’ajoutent à cette position de M. Aussant, sa volonté de moderniser nos institutions – projets de loi sur le financement des partis politiques et l’instauration d’un scrutin proportionnel. Pour ces seules innovations, il offre une crédibilité et un discours à la fois progressiste, limpide et honnête.
Le deuxième chef fédéraliste, François Legault, n’a en réalité jamais eu le courage de ses convictions. Ancien député et ministre indépendantiste, il a malheureusement troqué le combat légitime de l’autodétermination du Québec pour former un parti fédéraliste. En tirant profit du cynisme des gens (la dette publique, la bureaucratisation, etc.), l’Action Démocratique version II - ou le refuge des transfuges si vous préférez - réalisera un jour ou l’autre qu’il ne peut omettre les deux axes principaux du Québec : le fédéralisme ou l’indépendance. Or, le courage d’Aussant depuis les derniers mois lui a valu la création d’Option nationale, un parti résolument souverainiste et désirant aussi améliorer les structures administratives de nos institutions. Aussant propose, par exemple, d’alléger les structures administratives scolaires en créant des Conseils régionaux qui regrouperont et restructureront les commissions scolaires, les agences de la santé et les conférences régionales des élus. À l’opposé de Legault, jamais n’a-t-il eu besoin de mettre de côté ses convictions souverainistes et de tirer profit sur le défaitisme engendré par le manque d’enthousiasme et de vision du Parti libéral. Le raccourci intellectuel et le manque de conviction de Legault le rattraperont un jour ou l’autre.
Enfin, Claude Sabourin, chef du Parti Vert, poursuit le noble combat axé sur la crise environnementale. Environnement, qui est, notons-le, négligé jusqu’à maintenant par le gouvernement Harper. Bien que M. Sabourin se targue d’être entouré de fédéralistes et de souverainistes au Québec, il n’en demeure pas moins que sa chef au fédéral, Elizabeth May, est une fédéraliste convaincue qui n’acceptera jamais d’aborder l’indépendance du Québec par peur de perdre son propre siège. Or, le programme d’Aussant propose des choix intéressants comparativement au parti Vert. Il tient, en effet, à respecter le protocole de Kyoto, à déclarer l’eau et les terres agricoles comme patrimoine national, à élaborer une charte d’indépendance énergétique et, enfin, à financer massivement la recherche en électrification des transports collectifs et individuels. Tout cela dans le prisme d’une position constitutionnelle sans équivoque.
Les chefs à demi souverainistes
Pauline Marois dirige un parti qui a contribué, jadis, à développer l’identité collective des Québécoises et des Québécois. Ce parti a fait rêver des milliers d’entre nous puisqu’il promettait un pays. Or, plusieurs militants souverainistes constatent l’échec promotionnel de la souveraineté de Pauline Marois. En ne parlant plus activement de souveraineté, son mutisme n’a qu’un seul but: flatter l’électorat pour augmenter ses gains électoraux. Par conséquent, nous attendons tous passivement les conditions gagnantes depuis une quinzaine d’années. Curieusement, M. Aussant n’hésite pas à parler et à reparler de souveraineté. Il démontre les bienfaits de l’indépendance de plusieurs façons : il présente des conférences un peu partout au Québec depuis plusieurs mois, s’affaire par le biais de plusieurs activités promotionnelles, dont sa présence sur le Web et mobilise ainsi des milliers de jeunes et moins jeunes qui étaient, jusqu’à tout récemment, des orphelins politiques. Cette stratégie de M. Aussant, négligée et absente chez la chef Pauline Marois, lui permet de gagner en popularité et d’être LE dirigeant souverainiste par excellence en ce moment.
Les deux derniers chefs à demi souverainistes, Khadir/David (Québec Solidaire), ont le mérite d’embrasser d’importantes causes sociales. Nous ne pouvons que saluer leurs efforts dédiés depuis quelques années à la justice sociale. Mais en se servant, comme ils le disent, de la souveraineté comme véhicule pour favoriser la justice sociale, Khadir/David ne représentent pas des dirigeants qui incarnent le projet souverainiste. Leur déclaration de principes souligne d’ailleurs l’accession à l’indépendance à la toute fin, comme si le projet de liberté pouvait être juxtaposé à d’autres principes. À son tour, Aussant, envisage de nationaliser les ressources naturelles, rémunérer les médecins au salaire et non à l’acte et de créer Pharma-Québec, société d’État responsable de la gestion des produits pharmaceutiques dans le réseau québécois de la santé, dans le but de freiner la hausse du coût des médicaments au Québec. Pharma-Québec pourra également produire ses propres médicaments génériques. Mais à la différence de Khadir/David, le projet souverainiste d’Option nationale est à l’avant-scène. Tandis qu’Aussant incarne la liberté politique et la justice sociale, Khadir/David incarnent pour leur part, la justice sociale sans néanmoins incarner le projet d’indépendance du Québec.
L’homme politique de demain
En somme, Option nationale représente la voie politique de demain. Son programme est audacieux et articulé dans l’optique d’un vrai projet de société. Composé des meilleurs éléments de tous les programmes politiques au Québec, le projet d’indépendance est à l’avant-plan, ce qui confère à Jean-Martin Aussant une place privilégiée dans le paysage politique actuel : « La souveraineté, c’est maintenant qu’il faut la faire », répète-t-il depuis la création d’Option nationale. Compte tenu de tous ces éléments, Jean-Martin Aussant est l’homme politique de demain et le meilleur chef pour mener une éventuelle coalition souverainiste.
Jérôme St-Amand
Candidat dans la circonscription de Saint-Hyacinthe pour Option nationale
Membre de L'IPSO (Intellectuel pour la souveraineté)

Squared

Jérôme St-Amand1 article

  • 942

Enseignant et candidat pour Option nationale 2012





Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juillet 2012

    Lens indépendantistes - s'ils savent bien ce que cela signifient - ne peuvent voter autement que pour OPTION nationale.
    C'est le seul parti qui veut faire l'indépendance.
    Les autres, qui agraffent à leur programme la souveraineté possible, ne font que fabuler.
    Pierre Bourgault disait qu'avec 5 % des électeurs totalment voués à l'indépendance du Québec, lui permettrait de la faire.
    J'attends toujours le candidat dans ma circonscription. On pourrait ainsi se débarasser du volubile Bérubé qui occupe, du matin au soir, sept jours par samaine, les ondes de la radio et de la télé. S'Il fallait que tous les députés de la région en fassent autant, il manquerait de temps pour tout passer sur les réseaux.
    NT

  • Renaud Guénette Répondre

    16 juillet 2012

    Merci monsieur St-Amand d'expliquer si clairement ce choix que vous avez fait. Pour ma part, je me réserve le prochain mois pour militer sur le terrain pour Option Nationale. Le parti qui me semble le plus équilibré pour servir le Québec. Et, avant que l'on accuse Option Nationale de diviser le vote, je préfère rappeler que seul le PQ a refusé une possible collaboration avec les autres partis.