Le chef du parti conservateur, Andrew Scheer, s’est avancé sur un terrain glissant en abordant la construction d’un oléoduc traversant le territoire du Québec tout en alléguant l’argument de l’intérêt national. De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, a répliqué en insistant sur le fait que l’oléoduc ne passait pas le test de l’acceptabilité sociale au Québec.
Deux arguments qui s’entrechoquent et qui sèment la discorde au sein de l’électorat des provinces, telles l’Alberta et la Saskatchewan et le Manitoba d’une part, et le Québec d’autre part. Le débat est lancé. Andrew Scheer peut-il imposer la construction d’un pipeline aux Québécois du simple fait qu’il répondrait à l’intérêt national? Le Québec demeure-t-il maître de disposer de son territoire en accord avec les velléités de ses concitoyens?
Pour « dorer la pilule » auprès de François Legault, Andrew Scheer propose de construire un corridor énergétique qui desservirait l’hydroélectricité du Québec et le pétrole de l’Alberta, une combinaison qualifiée de gagnant-gagnant par le chef conservateur, une proposition qui reçoit toutefois une fin de non-recevoir catégorique de la part de Québec.
À mon sens, la question portant sur la construction d’un oléoduc passant sur le territoire du Québec risque d’être posée à Andrew Scheer par le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lors des débats des chefs. Peut-être en saurons-nous davantage sur le fond de la pensée du chef conservateur. C’est à voir…
Corridor énergétique : la difficile promesse d’Andrew Scheer
« Alors que le chef conservateur termine sa série de discours sur sa vision canadienne, Radio-Canada a appris que l’une des propositions phares d’Andrew Scheer a déjà essuyé un refus du gouvernement québécois. Et rien n’indique que Québec compte changer son fusil d’épaule… »
Henri Marineau, Québec
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