Pas moins de 4 jours sont consacrés à la commémoreration des 6 victimes de la Grande mosquée de Québec. Je ne me souviens pas d'un événement tragique au Québec qu'on a commémoré pendant 4 jours l'année suivante.
On a commémorté les 13 victimes de Poly (on le fait encore chaque année le 6 décembre), les 47 morts brûlés vifs de Lac-Mégantic (toujours pas de coupables!) et les 44 morts de la Côte des Éboulements. Mais pendant 4 jours un an après? C'est du jamais vu au Québec.
Pendant 4 jours donc on fait le procès de la Ville de Québec et surtout de ses radios d'opinion alors rien ne lie ces dernières au présumé-assassin. On a évidemment affaire ici à une opération qui dépasse le deuil et la commémoration. On est carrément dans un événement politique. Passons.
Si on en profitait ici pour commémorer nos victimes. Ceux dont les grands médias et les politiciens ne parlent pas.
D'abord, les 6 Québécois assassinés lâchement dans un attentat terroriste à Ougagoudou en train de boire un cappucino et dont les responsables courent toujours. Des gens au coeur immense qui donnaient généreusement de leur temps pour construire une école pour des enfants africains.
Je doute qu'on a célébré le premier anniversaire de leur mort à Ouagadougou!
Gladys Chamberland et son conjoint Yves Carrier : 65 ans. Leur fils Charlelie et sa demi-soeur Maude Carrier, 37 ans, mère de deux enfants de 3 et 5 ans Suzanne Bernier et Louis Chabot.
Des personnes qui font honneur au Québec. Toutes nos condoléances aux familles éprouvées.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/760114/famille-lac-beauport-attentat-burkina-faso
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Maintenant nos victimes ici.
Comme ces trois femmes de Sillery qui ont été abusées sexuellement par le massothérapeuthe Nadim Hajhattab. Le monsieur avait en plus sauté un plomb en cour lorsqu'il a reçu sa sentence de la juge Chantal Pelletier. Il avait aussi auparavant agressé un journaliste au Palais de Justice de Québec.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1057525/sentence-nadim-hajhattab-prison-agressions-masseur
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Comme ces trois femmes abusées dans un taxi de Québec.
« Un ex-chauffeur de taxi est coupable d'agressions sexuelles commises alors qu'il était à l'emploi de Taxi Coop, à Québec. Karim Chikhi a tenté d'embrasser trois de ses clientes après les avoir reconduites, en 2013. Les femmes âgées de 26, 35 et 51 ans au moment des événements ont subi des gestes similaires, selon leur récit.
Dans les trois cas, Chikhi a complimenté les femmes avant de leur poser des questions personnelles. Arrivé à destination, il prenait avec ses mains la tête des clientes et tentait de les embrasser. Chikhi a suivi les clientes à l'extérieur du véhicule pour poursuivre ses avances avant d'être éconduit. »
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1063703/chauffeur-de-taxi-coop-quebec-fraude-agression
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Comme cette jeune fille de 19 ans qui sortait d'un bar de la Grande Allée et qui a été agressée par le chauffeur de taxi Sofiane Mimouche
« Le chauffeur de taxi Sofiane Mimouche, qui avait été reconnu coupable en mars d'agression sexuelle sur une cliente, est condamné à 12 mois de prison. Dans la nuit du 27 octobre 2014, Sofiane Mimouche avait profité d'une course entre la Grande Allée et Sainte-Foy pour toucher les parties intimes d'une cliente de 19 ans éméchée. »
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/794106/chauffeur-taxi-agression-condamnation-prison
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Comme cette petite Marie (prénom fictif) qui a été violée alors qu'elle n'avait que 13 ans par Fathi Blali, un chauffeur de taxi de Québec
« Le juge Michel Auger envoie un chauffeur de taxi derrière les barreaux pour une période de quatre ans, pour avoir eu une relation sexuelle complète avec une mineure de 13 ans et pour avoir fait des attouchements sur une autre enfant à deux reprises.
Pour justifier sa décision rendue vendredi, le juge a notamment tenu compte du «caractère hautement prémédité» des gestes commis par Fathi Blali, qui ont mené à la relation sexuelle complète sur l'adolescente qu'il connaissait. L'homme de 50 ans d'origine tunisienne a pris à bord la victime dans son taxi lors de l'été 2005, alors qu'elle marchait le long d'un boulevard, pour l'amener chez elle et la violer. Il devait pourtant la laisser à son domicile. La victime a gardé de lourdes séquelles. À la suite à l'agression, elle a tenté de s'enlever la vie, elle s'est mutilée et elle a beaucoup de difficulté à faire confiance aux hommes.
Blali s'en est aussi pris à une autre enfant, en 2005 et en 2007. À deux reprises, il s'est couché sur la victime, qu'il connaissait, tout en effectuant des mouvements de va-et-vient sur elle. La fillette était âgée de sept et neuf ans au moment de gestes reprochés. »
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Mais le pire est certainement arrivé à une dizaine d'étudiantes de l'Université Laval agressées dans leur chambre, dans leur lit, pendant leur sommeil par deux Africains originaires de Guinée, même pays de deux des 6 victimes de la Mosquée.
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Au total donc, près d'une vingtaine de femmes agressées sexuellement dans une ville où les agressions sont rares
Une pensée pour toutes ces victimes dont personne ne parlera en fin de semaine.
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4 commentaires
Yves Corbeil Répondre
9 février 2018Allons-nous assisté à un retour à l'âge des ténèbres sans se battre. Allons-nous continuer à être individualiste au point de perdre de vu ce qui nous attends quand nous seront minoritaire partout sauf en région ou eux ramassent les miettes que les grands centres leurs laissent. Au moyen âge le peuple vivait en périphérie du royaume à son service, aujourd'hui mon peuple s'en va tranquillement vers la périphérie pendant que ceux qui veulent sa disparition s'installent dans les grands centres avec leurs invités. Réveillons-nous sinon (...) et on l'aura bien mériter due à notre apathie sociale présente. Octobre 2018 comme point de départ pour leur dire à tous, assez c'est assez au Québec tu va faire comme les québécois et ici ça se passe en français partout.
Martin Pelletier Répondre
8 février 2018La sentence-bonbon s'en vient. A noter l'argumentaire de la "victime" et l'interminable lenteur de la justice québécoise
http://www.journaldemontreal.com/2018/02/08/agressions-sexuelles-dans-un-taxi-le-chauffeur-demande-la-clemence-du-tribunal
KATHLEEN FRENETTE
MISE à JOUR
Prétextant vivre «un véritable cauchemar» depuis quatre ans, un ancien chauffeur de taxi qui profitait de l’état d’ébriété de ses clientes pour les agresser sexuellement a demandé au Tribunal de l’épargner face à la sentence qui lui sera imposée.«Depuis mon arrestation, je vis un enfer... C’est comme si quelque chose m’était tombé sur la tête. En plus, mon nom est partout dans les médias... C’est comme si j’étais un criminel international. Comme si j’avais pris une mitraillette pour tuer des gens».
C’est avec cette prémisse que l’accusé, Karim Chikhi, un ingénieur de profession qui exerçait comme chauffeur de taxi «pour arrondir ses fins de mois» s’est adressé au juge René de la Sablonnière.
Dans le cadre des représentations sur la peine, l’homme a tenté d’obtenir la clémence du Tribunal en expliquant avoir perdu deux emplois à la suite de sa mise en accusation, sa conjointe, ses amis et aussi «beaucoup d’argent».
«J’ai dû m’endetter pour faire vivre mes enfants parce que j’ai été sans travail pendant 18 mois», a ajouté l’homme qui s’est finalement placé dans une boite d’ingénieurs montréalais.
«Mais même ce travail-là, je pourrais le perdre si j’ai un casier judiciaire... C’est l’enfer», a-t-il ajouté.
L’avocat de Chikhi, Me Luc Picard, a proposé au Tribunal que son client soit condamné à des travaux communautaires et à un don pouvant aller jusqu’à 14 000$ pour pouvoir «payer sa dette à la société».
Il a également fait savoir que son client était prêt à s’engager dans une thérapie, et ce, malgré le fait «qu’il ne se reconnaisse pas de problématique particulière».
En contrepartie, le poursuivant, Me Régis Juneau, croit qu’une peine variant de 7 à 10 mois d’emprisonnement serait appropriée, en raison, entre autres, du caractère répétitif des gestes et de l’abus de confiance faites par Chikhi à l’égard de clientes.
«Le taxi est un service public et les gens qui l’utilisent sont, en quelque sorte, en état de dépendance. Ils s’en remettent au professionnalisme de l’inconnu qui se trouve derrière le volant et c’est ce qui m’interpelle dans cette histoire» a laissé tomber le juge avant d’annoncer qu’il prenait le tout en délibéré.
Martin Pelletier Répondre
2 février 2018Justin Trudeau est allé à Québec deux fois récemment. Il est allé rencontré des citoyens dans une école et il a participé à la commémoration des victimes de la Mosquée. Pas une seule fois il n'a parlé de l'agression des toutes ces femmes à Québec. Pas un mot
Mais lorsqu'une jeune fille voilée de Toronto a prétendu que quelqu'un avait déchiré son voile, histoire qui s'est avéré complètement bidon, il a tout de suite dit, sans vérifier l'authenticité de l'histoire "qu"il faut rappeler que ce n’est pas ça, le Canada. Nous sommes un pays d’accueil et d’ouverture, un pays où ce genre d’attaque n’est pas du tout acceptable».
Si se faire déchirer son voile est inacceptable, comment qualifier l'agression réelle dans des taxis, des salons de masséthérapeuthe et des dortoirs d'étudiantes?
http://www.journaldemontreal.com/2018/01/12/un-homme-decoupe-le-voile-dune-ecoliere-avant-de-senfuir
TORONTO | La police de Toronto est à la recherche d'un suspect qui aurait agressé une jeune fille en enlevant notamment son hijab à l'aide de ciseaux, à l'extérieur de son école.
L’agression se serait produite vers 9 h, près d’une école publique située dans l’est de la ville.
Les autorités recherchent un homme asiatique dans la vingtaine. Il aurait une taille moyenne, entre 5 pieds 8 pouces à 6 pieds, avec une moustache et des cheveux noirs.
La jeune fille agressée n'a toutefois pas été blessée.
«Cet incident ne fait pas l'objet d'une enquête en tant que crime haineux pour le moment, même s'il sera examiné par les enquêteurs», a déclaré au réseau Global Katrina Arrogante, porte-parole de la police de Toronto.
Trudeau réagit
Le premier ministre du Canada a condamné l’attaque en point de presse vendredi. «Il faut rappeler que ce n’est pas ça, le Canada. Nous sommes un pays d’accueil et d’ouverture, un pays où ce genre d’attaque n’est pas du tout acceptable», a dit Justin Trudeau à l’issue de la rencontre de son cabinet à London, en Ontario.
Daniel ouellet Répondre
1 février 2018Lorsqu’on a été élevé et qu’on a vécu 25 ou 30 ans avec l’idée que les femmes sont des « êtres » à part, qui doivent être sus-tutelle, que les homosexuelles et lesbiennes sont des tarés, des malades, des pervers, que l’homme et la femme ne peuvent se toucher en public, que le corps de la femme doit être couvert car responsables des comportements libidineux… et que l’on prend sa valise, voyage 5 heures d’avions et qu’on arrive dans un pays ou tous ces concepts sont dépassé, comment penser sérieusement qu’il n’y aura pas de chocs civilisationnelle ?
Seules les multicultus ou les go gauche pensent que ce sera magique. En psychologie, cela s’appelle de la dissonance cognitive et en sociologie, de l’acculturation.