En promettant de créer un institut de recherche sur l’indépendance, PKP a clairement dit que ce dernier servirait à prouver que l’indépendance sera une affaire payante. Le but de cet institut sera donc, non de prouver le sérieux de ses chercheurs universitaires, mais de fournir aux indépendantistes des arguments économiques en béton qui leur permettra de convaincre la population de la rentabilité du projet et, donc, de gagner.
Le pire danger que courra l’institut sera de vouloir être pris au sérieux en produisant à tous les trois mois de lourdes études universitaires que les fédéralistes traiteront aussitôt de propagande et que personne ne lira. Personne en effet ne s’intéressera à un rapport intitulé ¨Analyse épistémologique des prolégomènes et des paradigmes de la propédeutique… et blablabla¨.
Par contre, tout le monde se passionnera pour une étude intitulée: ¨Combien rapportent les droits de traversée du pétrole dans les autres pays du monde?¨.
Pour nous aider à gagner, la priorité de l’Institut devra donc être de produire des études faciles à comprendre par la population, des études ciblées en fonction des événements de l’actualité et, surtout, des études RÉGULIÈRES qui alimenteront continuellement le débat.
Mais le plus important et de loin sera de sortir des sentiers battus pour montrer à la population de façon absolument incontestable que l’indépendance fera rentrer au Québec des dizaines de milliards de dollars qui n'y rentrent pas présentement. Voilà pourquoi il faudra parler des milliers d’emplois à 100,000$ par année qu’on ramènera au Québec pour gérer son économie à partir de Montréal et de Québec (bourse de Montréal, etc.), de l’élimination des coûteux privilèges de la minorité anglophone, des futurs droits de traversée d’un Québec souverain en automobiles, en bus, en camions, en bateaux, en trains, en pipelines, en gazoducs, etc. etc.
L’Institut osera-t-il dire COURAGEUSEMENT la vérité ou s’enfoncera-t-il dans la vieille routine gentille, mais éternellement perdante du ¨on aime tout le monde¨, ¨rien ne va changer¨, ¨il faut d’abord se faire élire¨, etc.?
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6 commentaires
Michel Guay Répondre
26 février 2016Voilà les questions auxquelles nous devons répondre :
1) Combien le Québec paie à Ottawa en impôts, taxes , fonds consolidés ( profits de ces fonds , y incluant la dette et les investissement venant des ambassades ).?
2) Combien le Québec reçoit en retour ?
3) Combien le Québec perd de sa part ( 25%) en recevant moins que sa part dans tous les ministères et tous les programmes d'investissements ?
EX fort probable : le Québec envoie chaque année 100 milliards à Ottawa et ne reçoit en retour que 60 milliards . Donc le Québec se fait voler chaque année Par Ottawa au moins 40 milliards $$$
Michel Guay
Pierre Cloutier Répondre
25 février 2016Faire la défense et l'illustration du pays, au cours des 3 prochaines années et se présenter aux prochaines élections avec un projet de pays sur la table, me semble que ça ne prend pas un doctorat en sciences politiques pour comprendre cela. On y va pour le pays et rien d'autre. Et si ce ne passe pas, on retourne chez nous et on revient la prochaine fois. Qu'est-ce qu'on a à en branler de la carrière des petits arrivistes qui squattent encore le PQ? Est-ce que c'est vous qui allez toucher leurs salaires, leurs allocations de départ et leurs fonds de pension? Ces gens-là n'en n'ont rien à cirer de la lutte pour l'indépendance de la patrie. Leur seule préoccupation, c'est de se faire élire et réélire et faire fantasmer tous les chouverainistes ronronnants et mollassons de ce monde qui en redemandent. On a assez donné. L'indépendance et rien d'autre. Et foutez-nous la paix avec vos diversions, vos prédictions de gérants d'estrades et vos prédictions de merde tirées de toutes pièces de vos boules de cristal achetées chez Canadian Tire. Un peu de courage, que diable! Jacques Parizeau doit se retourner dans sa tombe en vous regardant aller.
Archives de Vigile Répondre
25 février 2016Il ne faut pas oublier toutes les choses apparentes comme les dédoublements c-à-d, la santé qui est de juridiction provinciale alors qu'on paye pour un organisme fédéral! pas besoin d'études pour ça. De plus, l'inutilité du sénat, ministère du sport, de la culture à Ottawa quand ceux du Québec ferait amplement l'affaire. Le gouverneur général et les Lieutenants gouverneurs des provinces, totalement inutile.
Or, pour tout cela, il n'y a pas un besoin d'études approfondies, mais tout simplement de l'expliquer à la population.
En terminant, pourquoi devons-nous faire deux rapports d'impôt? S'erait-ce parce que le Gouvernement Canadien ne fait pas confiance au Gouvernement du Québec pour lui transférer la part qu'il lui revient? ou pour maintenir ce dédoublement inutile?
Pierre Cloutier Répondre
25 février 2016C'est en plein cela. Je vais faire une comparaison en prenant la précaution de dire toutefois que comparaison n'est pas nécessairement raison. Mais je vais la faire quand même. Savez-vous pourquoi j'aime le philosophe Michel Onfray? Tout simplement parce qu'il pense que la philosophie ce n'est pas fait pour les universitaires et les doctorants mais pour le monde ordinaire, pour la coiffeuse, le chauffeur de taxi, l'entrepreneur, le boucher, l'épicier etc.etc. Pour leur enseigner comment penser la vie et la mort. Il en est de même pour la défense et l'illustration du pays, qui doit être expliqué aux citoyens "ordinaires" en termes simples et concrets pour qu'ils en comprennent l'intérêt dans leur vie quotidienne.
Si on emploie simplement le langage de l'État et des "étatistes" comme mon bon ami Jean-Claude Pomerleau, cela va passer 6 pieds par dessus la tête de tout le monde. Comment expliquer l'indépendance à ma coiffeuse dans le village où le demeure? Voilà le défi qui nous attend.
Peter Benoit Répondre
25 février 2016Je pense la même chose que vous. Je vous suggère de contacter l'Institut car vous feriez sans doute un bon contributeur.
Il faut des études qui seront résumées, percutantes et accessibles à tout le monde. Je suis certain que PKP ne voudra pas revivre la campagne de 2014 où on a tous vu une Pauline Marois complètement embourbée.
En 2018, ce sera encore plus sale pour ne pas dire le plus extrêmement sale; il faut être prêts.
Pierre Bouchard Répondre
25 février 2016Vous avez raison, si l'Institut adopte la même attitude que le PQ, s'il s'attarde à ne pas susciter la critique, à jouer au pur et vertueux, donc à chercher à établir sa crédibilité en prenant soin de ne pas bousculer les commentateurs autorisés, c'est carrément donner un coup d'épée dans l'eau.
Vous le dites clairement : "Pour nous aider à gagner, la priorité de l’Institut devra donc être de produire des études faciles à comprendre par la population, des études ciblées en fonction des événements de l’actualité et, surtout, des études RÉGULIÈRES qui alimenteront continuellement le débat."