L’information au Québec

le peuple québécois désinformé et traité en parasite

Actualité du Québec-dans-le-Canada - Le Québec entravé


Pas plus qu’au temps de Duplessis et de l’Église détentrice de la morale, les médias d’aujourd’hui ne sont émancipés, quoiqu’ils présentent le visage moderne de la science.
Tout journaliste, à défaut d’être spécialiste, pose au sage universel, comme Duplessis et les curés du temps. Rien de nouveau. Du moins dans le domaine de la politique. Et honte à ceux qui osent penser « dret » ! C’est-à-dire être fier, comme c’est normal, du Québec, notre pays. Ou simplement être honnêtes. Ils sont simplement bannis, exclus, démissionnés. Exemples : ces travailleurs doués d’un sain esprit de recherche qui ont dénoncé les 75 000 $ reçus par Charest, du PLQ, par en-dessous de la couverte, ou sa maison de Westmount dont son salaire de premier ministre ne paierait même pas les intérêts de l’hypothèque l’ont appris à leurs dépens. Au temps de Tachereau, avant Duplessis, il y avait l’index qui ruinait la carrière des journalistes de combat. Souvenons-nous de Jean-Charles Harvey, pour n’en nommer qu’un seul. Il a subi ce traitement pour son livre Les demi-civilisés.

Aujourd’hui, si tu n’es pas libéral ou fédéraliste, les médias te traitent de parasite inutile. Te considèrent, le plus souvent, comme un briseur de pays, voire un terroriste. Seuls ceux qui n’hésitent pas à parler anglais au premier venu (ils disent pratiquer leur anglais) sont admis comme citoyens acceptables et fréquentables. Pas de salut pour les autres. En enfer! Les aurait-on stigmatisés à l’époque. Mais les libéraux et les fédéralistes, puisqu’ils rapportent, sont autorisés à piger jusqu’aux coudes dans l’assiette au beurre. Ce sont des petits copains. Des amis des Anglais (ô horreur! J’ai osé écrire ce mot tabou), les vrais maîtres qui dirigent les Charest de ce monde à partir des coulisses. Avant, aussi hypocritement, ils dirigeaient les Tachereau, les Duplessis et les Églises – catholique avec quelque résistance honteuse, protestante avec pleine complicité.
Preuve que le plus meilleur pays au monde n’est pas improvisé, il a de la suite dans les idées. Je crois même que ses idées sont figées dans l’AANB (Acte de l’Amérique du Nord Britannique), ce texte issu du rapport du père de l’idéologie canadienne officielle, l’infameux Durham.
René Lévesque voulait libérer le peuple québécois en maximisant son information. Mais en réalité, avec le Parti Québécois, nous n’avons pu connaître qu’une forme de liberté par procuration parce que le projet d’indépendance a été « triché ». Le Canada de Trudeau l’a rejeté violemment, traîtreusement. Ce dernier, héritier de Durham, a fait son profit de tout argument, même les plus fallacieux (de « just watch me » à « un oui, c’est un non; un non, c’est un oui ») pour enfirouaper les Québécois dans l’interminable contentieux, sachant que le temps ne fait pas de cadeaux aux minorités.

Et Charest d’encourager et d’applaudir la désinformation piégée et létale, la seule approuvée par le fédéral radical.
C’est ainsi que comme les femmes du temps de Duplessis (et d’avant), à qui seul le mariage donnait un semblant d’existence légale, nous, Québécois, sommes pognés dans l’AANB, ce contrat de mariage pour mineurs qui nous restreint dans une condition parasitaire aussi dégradante qu’humiliante. L’AANB fait des Québécois des parasites trop gâtés par la péréquation. C’est ce que les Anglais vocifèrent à coups de trompette médiatique. Mais ces maîtres-profiteurs ne font jamais mention des milliards en taxes et impôts que nous envoyons chaque année à Ottawa sans, cependant, jamais récolter notre juste part des contrats fédéraux.


Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2012

    @Alain Maronani
    Vous êtes encore plus naïf que moi si vous pensez mettre un terme à l'Ordre marchand qui est devenu mondial. Bonne chance.
    Je connais moi aussi assez bien les marxistes, avec leur dogme de la 'dictature du prolétariat' qui finit en dictature tout court. On a assez donné merci et on ne veut plus se faire casser les oreilles avec le vieux réchauffé communiste.
    Vous me dites que je suis 'aménagiste' comme si c'était une tare suprême. Je suis pour une vraie démocratie citoyenne, la démocratie directe, la démocratie participative, le tirage au sort, une chambre citoyenne, une constitution rédigée par et pour les citoyens tirés au sort.
    Je me méfie des 'représentants' du peuple, de ceux qui veulent gouverner à tout prix, particulièrement les idéologues communistes. Je m'en méfie comme la peste.
    Pour l'Aléna, vous me citerez les articles qui s'appliquent et qui viendraient, selon vous, empêcher le contrôle citoyen sur les médias.
    Je serais bien curieux de lire cela.
    Pierre Cloutier

  • Francis Déry Répondre

    18 juillet 2012

    Jean-Charles Harvey était un grand ami de Pierre Trudeau.
    Ils étaient mêmes des frères via la loge du Droit Humain.
    JCH s'en prenait à la Patente et l'ensemble des cliques reliées à l'Église Catholique. Alors que ceux-ci ne voulaient pas que la franc-maçonnerie domine le peuple canadien-français comme elle dominait la politique canadienne et la politique française.
    Il n'était le seul exclut par les médias. Le syndicaliste Adrien Arcand est aussi passé par la trappe en 1929 parce que Pamphile du Tremblay (politicien libéral) ne voulait pas de syndicat dans son journal. La différence, c'est que Adrien Arcand qui a goûté la misère noire dans l'impasse de la Grande Crise, il s'est relevé en partant ses propres journaux, en employant les thèmes populistes contre l'Establishment libéral. D'où l'étiquette de démagogue associé à son nom. C'est la Deuxième Guerre Mondiale qui l'aura perdu.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2012

    @Pierre Cloutier
    Maronani pas Marinori et pas Marolani (je ne fabrique pas de vélo...).
    Je n'ai pas l'intention de restaurer le centralisme démocratique...mon propos était disons ironique, je connais mon Marx et les autres...(la valeur, le travail abstrait, l'argent, la marchandise, etc.)
    Vous employez plus ou moins le mot interdit ou le verbe interdire 8 fois en peu de lignes...ca fait beaucoup...ce qui ne veut pas dire que j'approuve le contrôle des médias par les groupes financiers.
    Je ne sais pas ce qu'est "une information honnête", un concept passe-partout comme le recyclage ou les classes moyennes et les scribouilleurs du journal "La Presse" vont vous garantir qu'ils publient une information juste et équilibrée....honnête...tout comme les tâcherons du "Devoir".
    Vous semblez croire que ces "contrôles", la participation citoyenne, des règles de possession des médias, ceux connus actuellement ou en devenir, vont par miracle, changer la NATURE de la dépossession des acteurs et vont vous permettre de faire l'économie des conflits inévitables reliés au fonctionnement du système, appelons un chat un chat capitaliste. Il n'y a pas d'aménagements possibles avec ce système, surtout depuis la rupture de 2008 ou le capitalisme a commencé un déclin qui va être à terme, mortel.
    "La réclame est interdite..." sur les médias publics, je vous cite, elle n'est pas moins nocive dans l'ensemble du champ médiatique privé qui consolide habilement la fétichisation de la marchandise, son utilisation et son devenir.
    Je ne mets pas en cause, votre bonne volonté, ni votre sincérité, votre démarche est, excusez-moi de vous le dire, naïve.
    Pour rester dans "l'espace économique", facheux terme, qui est le nôtre maintenant, la plupart des mesures que vous proposez sont de plus, totalement inaplicables dans un espace commercial tel l'ALENA, organisation économique que je réprouve totalement.
    Je suis parfaitement au courant du fonctionnement du Conseil de presse et de la soit-disante éthique des journalistes...employés par les goupes de presse québécois ou canadiens.
    Enfin au risque de me faire insulter je peux vous conseiller la lecture de l'excellent livre de Anselm Jappe "Credit a mort" (2010 ou 2011) ou son livre "Pour une nouvelle critique de la valeur" (2003), ce sont d'excellents vacins contre la vacuité idéologique des temps actuels.
    J'ai lu et connais les thèses du professeur Etienne Chouard, qui est tout comme vous ce que je peux nommer "un aménagiste" au même titre que la démarche du PQ qui consiste à aménager...l'indépendance, en mettant sous le tapis les contradictions du système économique en place...et que nous subissons tous.
    Merci

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2012

    @Alain Marinori
    Vous concluez de façon lapidaire un peu vite cher monsieur Marinori.
    En Union Soviétique, il y avait le parti unique, la bureaucratie centralisée, le dogme de la dictature du prolétariat, l'absence de liberté d'expression et tout le reste. Affirmer que l'on veut le retour du communisme, parce qu'on souhaite une réglementation sur les médias, est une insulte.
    Je parle de se donner dans une constitution citoyenne des moyens pour s'assurer que les citoyens reçoivent une information complète et diversifiée en interdisant les monopoles privés. Voici quelques propisitions que l'on retrouve dans un projet de constitution citoyenne sur le site du professeur Étienne Chouard :
    - Les forces économiques et politiques doivent pouvoir s'exprimer librement ; les radios et TV aussi.
    - L’information des citoyens doit avoir des sources multiples et libres.
    - Par un financement sans contrôle de contenu [comme on le fait pour les juges], l'État garantit qu'il existe des sources d'information à la fois indépendantes des pouvoirs politiques et indépendantes des forces économiques.
    - Sont concernés par ce principe d’indépendance nécessaire, les journaux, la radio et la télévision, mais aussi les instituts de sondage et les instituts statistiques, ainsi que tout instrument existant ou à venir permettant la diffusion massive d'informations.
    - Toute concentration de la propriété des médias est combattue par la force publique.
    - Aucun groupe culturel ou religieux ne saurait, en aucun cas, être déclaré au-dessus des lois, et interdire de se faire critiquer ou interroger.
    Et ici :
    - L'État et ses agents œuvrent à l'émancipation des citoyens, notamment en garantissant leur honnête information
    - L'information fiable est une condition majeure de la liberté et de la résistance à l’oppression des citoyens qui s'organisent donc eux-mêmes pour la garantir ici contre l’appropriation et la manipulation.
    - L'appropriation privée des télévisions est interdite.
    - Nul ne peut posséder, en son nom ou par ses proches, plus d’un journal et une radio.
    - Un Conseil supérieur des média (CSM), à la fois indépendant de l’exécutif et des entreprises et sous contrôle citoyen, veille à la qualité des informations diffusées sur le territoire : pluralisme, honnêteté, priorité de l’intérêt général.
    - Le CSM est un organe aussi important que le Gouvernement ou le Parlement : il est élu au suffrage universel, selon un calendrier décalé par rapport aux élections législatives.
    La réclame est interdite sur tous les medias publics. L’État subvient aux besoins des médias publics sans imposer de contrainte d’audience. Le CSM est juge des décisions à prendre en matière déontologique.
    Chez nous, le Conseil de presse n'a aucun pouvoir de sanction, mais un pouvoir limité de blâme. Ses membres ne sont pas élus au suffrage universel et les citoyens ordinaires n'y sont pas présents.
    Avant d'affirmer des choses, monsieur Marinori, commencez par vous renseigner adéquatement.
    Je n'ai jamais été communiste, cher monsieur, et me faire dire que je souhaite une législation à la soviétique m'insulte profondément.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2012

    Il y a tous les moyens nécessaires pour s'informer de façon complète et intelligente sans recourir à la télévision ou à la radio.
    Il y a Internet d'abord.
    Une masse de journaux et de revues.
    Des bibliothèques publiques ou l'on trouve à peu près ce que l'on veut.
    Des conférences, des formations universitaires, etc...
    Evidemment si l'on considère qu'il suffit de rester écroulé dans son sofa, avec des chips, une bière et de se gaver de ce que les médias nous donnent, c'est insuffisant comme effort, et l'on obtient ce que le "marché" veut bien nous laisser entendre...
    Je n'ai plus de télévision depuis très longtemps et écoute la radio de temps en temps, juste pour m'extasier devant la vacuité d'émissions du style "Maisonneuve à l'écoute....", mais je me suis abonné à des revues significatives (l'abonnement est important pour soutenir la presse).
    Je sais parfaitement l'influence des médias sur la formation de l'opinion et il y juste à lire "Manufacturing Consent" de Chomsky, ou repenser a cette maxime de Raoul Vaneigem - Le rôle des médias ? Engranger l’insignifiant dans la mémoire des résignés - pour savoir ou tout ceci se tient , éthique ou pas d'ailleurs.
    Ces plaintes, de la part de gens peu curieux et peu actifs, c'est un peu fatiguant...nous avons chacun des responsabilités individuelles et si nous ne nous occupons pas de ceci, il n'y a aucune raison de gémir...
    @Pierre Cloutier
    Ca me rappelle l'Union Soviétique votre programme....ce n'est pas parce que c'est public que c'est démocratique..tant qu'au Conseil de Presse ou autre machin de ce genre, il ne remplace pas la liberté de parole et d'action, et on l'inconvénient de tous ces ordres professionnels, qui de toute facon se couchent toujours devant le pouvoir

  • Jocelyn Boily Répondre

    17 juillet 2012

    Exact
    Je suis souverainiste voir indépendantiste mais je suis un dangereux .....issse et les radios parlées nous voient comme de la gangarine pourquoi? Si tu n'es pas libéral ou de droite tu es un moins que rien un briseur de société mais c'est quoi qui se passe?
    Pourquoi en sommes nous rendu là? Quel genre d'informateur l'université nous forme?
    Je suis entièrement d'accord avec Pierre Cloutier s'il y avait plus de contrôle sur les monopoles il y aurait plus de diversité et d'opinions différentes. Autre chose que des Desmarais ou Péladeau.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2012

    La seule façon de régler le problème c'est par une constituante citoyenne et des articles extrêmement précis et sévères qui vont limiter le pouvoir des médias, entre autres :
    - interdiction pour les gens du privé de posséder une entreprise de télévision.
    - pas plus d'un poste de radio par propriétaire ;
    - Interdiction du monopole et de la concentration des entreprises médiatiques;
    - Création d'un conseil des médias, avec pouvoir de surveillance, de contrôle et de sanction.
    etc...
    Il faut comprendre que l'information est un bien public et on doit le traiter comme tel.
    Pierre Cloutier ll.m
    avocat à la retraite