La seule façon logique de répondre à cette question est de faire un peu
l’histoire du Parti québécois qui se prétend toujours être le seul
porte-étendard de la cause indépendantiste.
J’ai devant moi le programme officiel du PQ, édition de 1970. Le texte de
125 pages, intitulé LA SOLUTION, est signé de la main de René Lévesque. A
la page 21 on peut y lire ceci : « (…) L’État québécois négociera, au
moment de l’avènement de la souveraineté, ou dès que le climat sera
favorable, des accords d’association économique avec le Canada. L’accord
sur les modalités d’une association n’est pas une condition sine qua non de
l’accession du Québec à son indépendance, (…). Substantiellement, le
programme du PQ de 1973 n’a pas dérogé à ce programme initial : le Québec
doit faire son indépendance avant de négocier quoique ce soit avec le reste
du Canada. Pas question de référendum dans l’esprit des dirigeants du PQ de
l’époque. Le PQ étant un parti indépendantiste, les électeurs savent qu’en
votant pour lui, lorsqu’il prendra le pouvoir, il déclarera l’indépendance
nationale.
L’idée d’un référendum sur quelque chose qui était loin d’être précis,
fut introduite au Congrès de 1974 (Patro Roc Amadour- Québec). Au cours des
deux premiers scrutins (1970 et 1973), je me suis égosillé à dire à mes
électeurs ce que Réné Lévesque nous avait dit de répéter constamment : le
fédéralisme est une maison de fous. Le Québec ne peut être un bon
gouvernement dans la Fédération actuelle. Avec un tel discours, comme
candidat du PQ dans la circonscription de Matane, j’ai réussi, en 1970 à
obtenir 23 % du vote populaire, à atteindre 38 % des suffrages en 1973 ou
7,250 votes. (Note : A l’élection de mars 2007, le PQ, dans ma
circonscription, a obtenu environ 300 voix de plus qu’en…1973. Et en ne
parlant jamais de l’indépendance du Québec. Tirez vos propres
conclusions).
L’élection de novembre 1976 a donné le coup de grâce au mouvement (car, à
l’époque il y en avait un…) de l’indépendance du Québec. René Lévesque,
abandonnant ce qu’il avait dit pendant six ans («On ne peut pas être un bon
gouvernement dans la fédération canadienne actuelle».) affirma tout le
contraire pendant la campagne électorale. « Le 15 novembre (1976), élisons
un BON GOUVERNEMENT et par la suite, pendant le mandat, on vous consultera
sur l’avenir politique du Québec». Le gouvernement de René Lévesque fut un
excellent gouvernement. Le PQ avait réussi à tout faire ce qu’il avait
fait en étant dans la Fédération, pourquoi faudrait-il la quitter pour
faire autre chose, sans être assuré de faire mieux en dehors du cadre
constitutionnel actuel?
Le référendum de 1980 ne porta pas sur l’indépendance du Québec, mais la
création d’un authentique Confédération canadienne. Je vous rappelle la
question :
« Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver,
avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de
l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le
pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir
ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps,
de maintenir avec le Canada une association économique comportant
l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique
résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la
population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au
Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le
Québec et le Canada ? » Oui ou Non?
La question, si on sait encore lire, présuppose que le Québec, ayant
acquis son indépendance, entamera des négociations avec le reste du Canada
en vue de réaliser une association économique. Or, comment une province qui
n’a pas acquis ce statut, peut-il aller négocier avec un autre État
souverain une union économique particulière qui engagerait les deux, le
Canada et un État qui n’est pas encore né? Cela n’a aucun sens.
Lévesque, prudent, avait prévu un autre référendum afin de sanctionner les
négociations avec le reste du Canada. Vingt-huit ans plus tard, force est
de constater que le Canada anglais n’aurait jamais voulu négocier une telle
entente à l’intérieur du statut politique actuel. Lévesque n’aurait donc
jamais fait de deuxième référendum ou, s’il en avait fait un second, il
aurait été obligé de poser carrément la question suivante : «Acceptez-vous
que le Québec devienne indépendant et souverain», comme l’avait si bien
suggéré Louis Bernard lors d’une certaine course à la chefferie.
Bref, en 1980, les Québécois, en répondant OUI à la question posée, ne
sortait pas du pays. Il ne faisait que demander une permission de négocier
des arrangements économiques avec un statut politique qui ne lui permettait
pas de faire une telle opération. Une province, qui qu’elle soit, peut-elle
demander ce que le Québec demandait en 1980? La réponse est NON. Si on veut
négocier d’égal à égal, il faut d’abord avoir acquis politiquement ce
statut d’égalité. Ce que le Québec n’avait pas en 1980.
Je passe rapidement sur le court passage de Pierre-Marc Johnson à la tête
du PQ. Retour à l’affirmation nationale, démission des ténors
indépendantistes du PQ, période d’incertitude qui permet l’arrivée du seul
chef indépendantiste que le PQ a eu dans son histoire : Jacques Parizeau.
Le retour de Bourassa au pouvoir a bien failli changer la donne. L’échec
de Meech relança plus que jamais le débat national. Bien des libéraux, au
lendemain de cet échec historique, manifestaient clairement leur adhésion à
la thèse indépendantiste ou tout au moins, la thèse de la
souveraineté-association. En relisant le très beau livre de Georges
Matthews L’ACCORD – Comment Robert Bourassa fera l’indépendance, 1990,
Éditions du Jour, on peut se rendre compte que, historiquement parlant,
c’est un chef fédéraliste qui a mené le plus loin possible l’adhésion à
l’indépendance du Québec. Les sondages de l’époque montraient que Robert
Bourrassa aurait obtenu 65 % des suffrages à la question du référendum de
1980 et qu’avec une question portant carrément sur l’indépendance, 56 % des
électeurs lui auraient dit «OUI»…La population faisait confiance à
Bourassa. Au PQ ?...moins!
En 1992, se rendant à Bruxelles, il avait proposé une question qui étonne
aujourd’hui dans la bouche d’un supposé fédéraliste. Le chef libéral Robert
Bourassa avait, au grand dam de son entourage, évoqué la possibilité d’un
référendum portant sur une souveraineté assortie d’une union économique
avec le reste du Canada. Il avait dit alors que la question soumise
pourrait avoir le libellé suivant : "Voulez-vous remplacer l’ordre
constitutionnel existant par deux États souverains associés dans une union
économique, responsable devant un parlement commun?". A l’époque, le Parti
québécois s’était royalement moqué de cette formule bourassienne. Et
pourtant, si vous lisez bien la question posée au référendum de 1995, elle
lui ressemble comme deux gouttes d’eau. A-t-on le droit de se moquer
maintenant du PQ qui s’était royalement moqué à l’époque de la conversion
«souverainiste» de Robert Bourassa?
Faisant une tournée européenne en 2001, particulièrement à Bruxelles, le
premier ministre de l’époque Bernard Landry affirmait, haut et fort, qu’il
voterait OUI à la question proposée par Robert Bourassa. Car, toujours
selon lui, le Parti québécois propose à peu près la même chose, depuis
quelques années, soit la souveraineté du Québec, assortie d’une forme
d’union économique et politique à l’européenne, avec le reste du Canada.
Bernard Landry, lorsqu’il était premier ministre, parlait sans cesse d’une
souveraineté partagée avec le reste du Canada, dans une union de type
confédéral. Les Québécois, sans s’en rendre compte, ont donc voté, lors du
référendum de 1995, pour ce type d’union confédérale. Ils n’ont pas voté
pour ou contre l’indépendance du Québec, mais ils ont voté sur une offre de
partenariat politique et économique avec le reste du Canada et, comble de
l’ironie, ils se sont dits majoritairement NON à cela. En clair, les
Québécois, en 1995, ont voté, sans s’en rendre compte, pour rester dans le
Canada, mais ont refusé, majoritairement, que les choses se passent
différemment avec le reste du pays que, de toute évidence, ils ne veulent
pas quitter.
Jacques Parizeau, un an avant le référendum de 1995, avait pourtant
clairement affirmé qu’il voulait une question claire, une question courte,
qui ne souffrirait d’aucune interprétation. La question qu’il avait
suggérée lors des élections de 1994 était fort claire : « Acceptez-vous que
le Québec devienne souverain en date de…?» Au lieu de ce texte limpide et
sans équivoque, on a eu droit à la question de Bourassa, reformulée en
d’autres mots mais qui, substantiellement, voulait dire la même chose : «
Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert
formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans
le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le
12 juin 1995 ? ». Les trois éléments de la question de Robert Bourassa
étaient là : deux États souverains, union économique, partenariat
politique. Bourassa était fédéraliste et il a suggéré la question de
Bruxelles. Parizeau était indépendantiste et il a suggéré exactement le
même contenu constitutionnel proposé par Bourassa. Allez comprendre quelque
chose!
La question de Bruxelles, formulée par ce dernier, était fort habile à
l’époque et laissait planer un doute sur ses allégeances fédéralistes. Mais
tel n’était pas le cas. Bourassa devait préciser, à son retour de
Bruxelles, que la formule de l’union confédérale n’était pas applicable au
Canada, puisqu’elle supposerait d’abord, d’une part, que le reste du Canada
accepte de se prononcer sur l’opportunité de faire cette réforme de gré et
à gré et, d’autre part, le premier ministre Bourassa était convaincu que le
reste du Canada refuserait un tel changement dans l’aménagement
socio-politique pan-canadien. Sûr que rien ne pouvait changer dans les
faits, il pouvait bien proposer une formule qu’il savait, à l’avance,
rejetée par la population .
L’erreur historique la plus grave commise par le Parti québécois est celle
d’avoir voulu emprunter les sentiers bourassiens, c’est-à-dire une formule
de type confédéral, en sachant très bien, en partant, qu’elle serait
éventuellement rejetée par le reste du pays actuel. Et on continue de
cultiver l’ambiguïté, pensant qu’ainsi, le pouvoir serait plus facile
d’accès.
En soi, la question référendaire de 1995 était donc très habile.
Substantiellement, elle reprenait la démarche proposée par Robert Bourassa,
sauf qu’au terme d’un court laps de temps de négociations avec Ottawa (un
an, tel que prévu dans la loi), l’échec, étant déjà prévisible, tout comme
Robert Bourassa l’avait prévu, le Parti québécois s’engageait à déclarer
unilatéralement l’indépendance. Sans consulter le peuple, une autre fois,
comme l’exigeait Rene Lévesque.
Il y avait dans cette façon de faire une astuce que j’ai toujours dénoncée
: l’indépendance est une réalité trop sérieuse pour qu’elle s’accomplisse
dans la brouillard. Les Québécois, si la démarche avait fonctionné,
auraient été la première nation à accéder à l’indépendance, sans le savoir
clairement.
Le Parti québécois, après s’être plusieurs fois transformé, remodelé,
travesti parfois, arrive à la quadrature du cercle. Ou bien il se relance
avec, en tête, ses aspirations d’origine, où il se fond avec l’Action
démocratique du Québec, dont il a spolié, volontairement ou
involontairement, son programme constitutionnel.
André Boislair a réussi à faire la dernière élection sans parler de
l’indépendance du Québec, se contentant d’une vague feuille de route. On
connaît le résultat. Pauline Marois, lui succédant, va encore plus loin.
Elle met sous le boisseau la cause indépendantiste, déchire, sans consulter
les membres dans un Congrès général, l’article I du programme du PQ. Le
rêve n’existant plus dans ce parti, qu’en reste-t-il, sinon des bavardages
continuels, toujours assujettis au goût du jour. Et je n’ose pas parler du
Bloc. Son existence n’a plus de sens avec l’article I du programme du PQ
mis au rancart.
Vient de naître le Parti indépendantiste. Les jeunes doivent l’investir.
Les soldats de la vielle garde l’appuyer, même se battre en première ligne
avec lui. Le parti n’est pas parfait. Il a au moins le mérite de naviguer
dans la clarté et ne pas jouer sur les mots. L’indépendance, c’est d’abord
le refus de toutes négociations. Celle-ci réalisée, comme tous les États
modernes, le Québec entreprendra les ententes nécessaires à son bon
fonctionnement national.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
L’indépendance du Québec doit-elle se réaliser avec le Parti québécois?
L’indépendance, c’est d’abord le refus de toutes négociations. Celle-ci réalisée, comme tous les États modernes, le Québec entreprendra les ententes nécessaires à son bon fonctionnement national
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
30 décembre 2008NON, le PQ a trop perdu de crédibilité en JOUANT sur le vocabulaire des mots, sur sa philosophie des référendums et surtout, des changements de chefs et des gribouilles internes.
Le processus de nomination de Mme Marois a fini par éloigner des partisans en ATTENDANT une autre organisation crédible.
Le PQ devra se MODIFIER en devenant plus CENTRISTE, avec un chef STABLE.
Le parti devra s'enligner vers une ÉDUCATION POLITIQUE des membres et surtout vers les JEUNES qui ont le futur entre leurs mains.
Fernand Cloutier
Val-d'or
Archives de Vigile Répondre
30 août 2008C'est agir dans l'intérêt supérieur de la nation que de faire l'indépendance avec la majorité des sièges à l'Assemblée nationale.
Lorsque la question de la survie d'une nation se réduit bêbêtement à une question de viabilité économique du futur état indépendant du Québec: on appelle çà un DÉRAPAGE. Avez-vous compris?
Le processus d'accession à la souveraineté que propose le PQ est d'une vulnérabilité extrême, car il se veut conforme à la constitution canadian, donc à la «légalité» comme disait Pauline Marois. Mais pourquoi persister dans cette voie? Il serait bien plus simple que se conformer au droit international.
Nous n'avons plus rien à cirer de cette constitution canadian. Faut-il rappeler que c'est Lord Durham qui a proposé le régime fédéral pour «anglifier» les anciens canadiens. De fait, le régime fédéral institué depuis 1867 a repris les grandes lignes de cet odieux rapport de Durham et le recul du français au Canada en est sa concrétisation. Qu'on se le dise: la constitution canadian est une monarchie ethnocentrique.
Historiquement, l'immigration au Canada a toujours servi à nous faire disparaître. Que l'on arrête de nous faire avaler l'idée que l'on devrait s'effacer au profit d'une mosaìque multiculturelle. C'est du racisme anti-québécois.
Pourquoi devrais-je m'effacer? La culture québécoise n'en est telle pas une qui ajoute à la diversité mondiale?
Je suis d'avis que la rencontre des cultures doit nous amener à partager les valeurs de la civilisation. On ne s'enrichit des autres qu'en étant soi-même.
Au diable les référendums, les négos et tout le tataouinage des péquistes. Prenons nos responsabités et agissons dans l'intérêt supérieur de la nation québécoise en proclamant l'indépendance avec la majorité des sièges à l'Assemblée nationale.
Voilà pourquoi j'appuie le Parti Indépendantiste
Michel Guay Répondre
25 août 2008Vous mentez et vous le savez lorsque vous dites confédération sans souveraineté . Jamais le PQ malgré l'association ou le partanariat promis n'a exclu la souveraineté .
Car les questions l'indiquent bien, pas d'association ou de partanariat sans au préalable la souveraineté et ceci même avec Pauline Marois en 2008 .
Vos mensonges piïstes vont conduire la nation Québecoise divisée à une extinction anglicisation assurée.
Archives de Vigile Répondre
28 juillet 2008M.Turcotte
Je salue en vous un indépendantiste fidèle. Pierre Bourgault disait que l’indépendance était une course de fond…
Le P.Q. est présentement à un niveau avoisinant le sien autour des années 1973-74.S’il fallait qu’à la prochaine élection, il revienne à des scores avoisinant ceux de 1970, nous serions à même de vérifier la fidélité de ceux qui vous dénoncent aujourd’hui si facilement, et qui vous reprochent maintenant de manquer de fidélité.
Advenant une prochaine « débâcle »électorale du P.Q. ---que je ne souhaite pas---ils seraient aussi fidèles que vous. Ils resteraient d’authentiques indépendantistes. Car ils sont fidèles, certainement. Mais, existant le Parti Indépendantiste maintenant, ils devraient faire très exactement le chemin inverse qui a peut-être été le vôtre : plutôt que de s’être senti trahis, ils sentiraient s’être trahis eux-mêmes. Et leur fidélité n’en serait que d’autant plus accablée.
Je crois, M.Turcotte, qu’il n’y eut jamais de période plus sombre pour les indépendantistes que celle de l’été et l’automne 1980.Ce fut bien la tristesse d’un espoir ajourné. Pour longtemps. La fin d’une époque. Plus, en fait : la pire défaite historique. Historique…
Les indépendantistes restaient fidèles. Mais sans repère. Et parmi eux, Mme Feretti, qui avait eu, elle, bien avant, longtemps avant, son lot d’abandons --- sans nul doute, ce n’étaient pas les derniers--- a signé un texte que j’ai relu dernièrement. Je ne crois pas vous l’apprendre. Juste le rappeler, tout simplement.
Elle l’a écrit le 09 Septembre 1980.Au cœur de la défaite des défaites à venir. Il reste d’une telle perspicacité, d’une telle actualité, surtout, d’une telle force morale, que tout un chacun, souverainiste et indépendantiste, mais surtout les indépendantistes, pourraient y puiser encore un sens de la détermination tranquille.
Salutations.
« L’impasse »…Enjeux et perspectives de l’après-référendum.
Collection Matériaux, Nouvelle Optique. 1980
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2008Une structure confédérale au-dessus des structures existantes est une anomalie, un poids mort dont le Roc ne veut pas. Parce que Dumont avait peur de porter se culotte et en tremble encore, Parizeau a joué le jeu du miel avec la mouche. Pour gagner le pays. Si tous s'y étaient mis au lieu de quereller et de lésiner on aurait gagné. L'union fait la force. Le Reform a mis deux élections perdues et une troisième en vue perdue d'avance pour sortit de sa naïveté fanatique. Je dis bravo au Qs pour son ralliement derrière la souveraineté. Il faut pour que la cause soit crédible que le Parti vert et le PI fassent le même geste. Peut-être alors Mario Dumont perdra ses peurs et portera sa -c'est toujours au singulier à moins d'un porter deux l'une par dessus l'autre- sans la mouiller. Le PQ seul n'aura pas assez de crédibilité pour nous donner le pays. Le PI seul n'aura pas le suffrage populaire -.6% aux complémentaires- pour gagner une élection.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008Monsieur Turcotte, la chronologie avec laquelle vous énumérez l'évolution du PQ par rapport à l'indépendance est tout à fait conforme à la réalité. Seule moment où le parti a été le plus près de l'indépendance, ce fut sous le règne de monsieur Parizeau. Malgré qu'il s'est fait imposer l'entente de partenariat par Bouchard, il a presque réussit à faire le pays.
Quoiqu'en dise certaines personnes qui font des attaques personnelles, la réalité politique des événements marqués par le PQ au cours de 38 dernières, reflet à quel point, nous avons été dupés par ce parti en qui nous avons mis tous nos espoirs et notre confiance.
J'ai été membre et militant du PQ plus de trente ans. Je peu témoigner de toutes les tirvergesations et contradictions qu'il a su démontrer pour conserver ou reprendre le pouvoir au détriment de l'indépendance.
Nous ne pouvons plus faire confiance au PQ. Son histoire est comme celui qui crie au loup, nous ne somme pas dupe.
Il nous faut comme vous dites, si nous voulons un jour arriver à faire du Québec un pays, nous rallier derrière le Parti Indépendantiste qui a un discours clair et sans équivoque. Il n’y a pas de conditions, de moments, de chef charismatique pour militer pour l’indépendance, il n’y a que travailler tous les jours pour cette cause honorable que nous réussirons à convaincre les québécois de la nécessité de réaliser l’indépendance.
Que certains s'en prennent personnellement à vous pour vos opinions sur le comportement du PQ, démontre qu'ils en veulent plus aux indépendantistes qui priorisent l'indépendance que de rester dans un parti qui ne cherche qu'a reprendre le pouvoir. Nous avons connus ça lors de notre arrivés au PQ après la dissolution du RIN. Monsieur Lévesque haïssait les indépendantistes. Pierre Bourgault en fut le témoin privilégié.
Continué monsieur Turcotte à exprimer vos opinions sur le rassemblement des indépendantistes dans le seule parti indépendantiste du Québec, le PI.
Tous ceux et celles qui aspirent à réaliser un jour le pays, sauront à quelle organisation se rallier pour y arriver.
Bravo pour cette dernière intervention qui tombe d’appoint.
Marcel Vaive
Outaouais
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008M. Turcotte écrit : «Je pense que M.Bousquet à compris ce que j’ai écrit. Et bien d’autres aussi. Mais, par orgueil ou autre choses du genre, ils n’osent pas l’admettre. L’histoire démontrera que j’avais bien raison. Que dis-je ? L’histoire démontre que j’ai bien raison.»
Je vous donne raison sur les faits mais je ne suis pas d'accord avec votre interprétention à l'effet que la souveraineté du Québec a été mise au rancart par Mme Marois et que tous ses prédécesseurs ont été plus ou moins de mauvaise foi et n'ont pas assez forcé pour faire du Québec, un pays. "Mme Marois ne s'oblige plus à tenir un référendum à courte échéance, ce qui n'est pas une mise au rancart"
Vous revenez tout le temps avec l'idée que le PQ voulait une confédération au fond. Vous avez bien raison sur ça, je le reconnais. Le PQ a présenté son option comme une souveraineté-association et une souveraineté-partenariat qui n'est pas une nouvelle forme de fédération mais un changement constitutionnel radical qui faisait du Québec, un réel pays "c'est la séparation utilisée par les fédéralistes pour faire peur". Le ROC aurait continué d'être nommé Canada. Il aurait été séparé en 2 par le Québec. Les Québécois perdaient, en principe, leur citoyenneté canadienne pour adopter la citoyenneté québécoise mais conservaient la monnaie canadienne.
Les Québécois ont refusé ça 2 fois M. Turcotte. Même si le clan du NON a triché en dépensant sans compter illégalement, il aurait été important que les Québécois francophones votent OUI à 85 % "pour éviter la partition de son territoire" mais ils ont eut peur, à tort ou à raison, de la souveraineté que l'on va appeler confédération ou un autre nom. Trop de Québécois francophones ont voulu demeurer canadiens plus 95 % des Québécois anglophones, probablement qui ne voulaient pas devenir minoritaires dans un plus petit pays.
Fait que, vous pouvez bien écrire que le PQ a fait défaut, vous allez voir que le PI que vous supportez, va être en panne pas mal plus que le PQ qui comptait un chef charismatique crédible et plusieurs vedettes et qui en compte encore pas mal plus que le PI.
Je vous crois sincère et bien intentionné mais je crois que vous faites fausse-route en tapant sur la tête des chefs du PQ incluant M. Parizeau pour la question de 1995. S'il est vrai que le ROC a toujours dit "unme tactique pour faire peur" qu'il ne négocierait jamais aucune forme d'association avec le Québec, ça ne veut pas dire que jamais voulait dire jamais.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008Comme il y a des gens qui ne semblent pas comprendre ce qui s'est passé dans l'histoire du Québec politique moderne, je me plais à leur rappeler. Si j'ai dit des choses fausses dans mon texte, qu'on me corrige. M. Bousquet me fait une remarque. Je ne peux dire qu'il a raison puisque les choses ne se sont pas passées comme il croit que cela aurait pu se passer. Je ne spécule sur rien. J'analyse les faits.
Quant au reste, ce qui concerne ma petite et pauvre personne, chacune est libre de son interprétation. Je ne partage pas la vôtre,Monsieur Bergeron. J'écris en toute humilité et sans ressentiment. J'ai assez travaillé pour faire élire le PQ dans Matane que je n'ai pas honte de mon passé. Surtout qu'à l'époque, on se battait avec rien dans les poches. Mais on avait du coeur au ventre. Maintenant, ils ont les poches pleines d'argent, mais le coeur n'y est plus. C'Est ce que je constate. Un péquiste de longue date vient de m'écrire. Il m'écrit ce que je dis. Avec ses mots...il dit qu'on s'est fait f....par le PQ.
Nestor Turcotte
Matane
P.S. Je pense que M.Bousquet à compris ce que j'ai écrit. Et bien d'autres aussi. Mais, par orgueil ou autre choses du genre, ils n'osent pas l'admettre. L'histoire démontrera que j'avais bien raison. Que dis-je? L'histoire démontre que j'ai bien raison.
Jacques Bergeron Répondre
23 juillet 2008Cher Nestor. De nouveau, par cet article on peut voir les ressentiments de celui qui n'a pas eu le plaisir de représenter le Parti Québécois chez lui. On ne peut que constater ce fait par la lecture de votre texte, tout comme lorsque vous vous en prenez à celles et ceux qui défendent l'espace politique du Québec contre les fédéralistes qui seraient fort heureux de pouvoir se dire les représentants du Québec dans le gouvernemnt «ennemi d'Ottawa». Lorsque vous comparez les questions de René Lévesque et celle de M. Parizeau en tentant de faire croire à des adultes que cette dernière invitait les Québécois à modifier la confédération (ou la constitution du Canada,ce qui aurait été plus juste)on peut voir là une tentative de nous faire croire ce que vous voulez. Libre à vous de continuer dans cette voie,puisque la liberté existe pour dire ces choses. Cependant, nous inviter à détruire le «fort indépendantiste» du Québec pour le confier au PI cela ne fait pas sérieux.Il semblerait plus juste de dire que les indépendantistes qui suivront, ou qui vous ont précédé, dans cette voie, détruisent le nid dans lequel ils ont grandi.Salutations respectueuses.