L’incroyable traîtrise de Pauline Marois

Tribune libre 2008


Assez c’est assez. L’annonce par Pauline Marois de la politique du
bilinguisme à l’école primaire qu’elle veut mettre de l’avant, m’a sidéré,
scandalisé. J’aurais cru ça possible de Jean Charest et de ses acolytes,
ils n’en sont pas à une traitrise près, mais de la chef du PQ, parti
indépendantiste et francophile s’il en est un?.... sidérant.
Le pauvre René Lévesque doit se retourner dans sa tombe, lui qui, de son
vivant, a subi tellement de coups bas.
Au début de mon âge adulte, mon père m’a fait connaître la politique. Il
m’amenait aux réunions de Pierre Bourgault, du RIN, pour ceux qui s’en
souviennent. J’ai d’abord voté pour le RIN et ensuite est survenu le MSA
puis le parti Québécois. Étant un indépendantiste convaincu j’ai toujours
voté pour le PQ mais, pour la première fois, cette fois-ci, aux prochaines
élections, je ne le ferai pas. Si, dans ma région, il y a quelqu’un du
Parti Indépendantiste qui se présente, il aura mon vote. Je ne peux tout de
même pas voter ADQ et encore moins PLQ, tout de même. Croyez-moi, je ne
serai pas le seul à agir de cette façon. Il faut se tenir, travailler
ensemble si on veut survivre mais quand le seul parti, jusqu’à maintenant,
qui pouvait être quelque peu rassembleur, nous trahit, je ne marche plus.
Tout le monde sait que le bilinguisme institutionnalisé ne marche pas,
qu’il équivaut à plus ou moins courte échéance à l’assimilation du peuple
colonisé, dans deux ou trois générations tout au plus, on parlera du Québec
comme d’une région folklorique dépassée et quasi inexistante.
J’ai toujours rêvé de laisser à mes enfants un pays tout neuf, pacifique
où les ethnies peuvent venir s’y installer, dans le respect de ceux qui les
accueillent, pas un pays militariste à la Harper, à la remorque des USA,
des multinationales avides de s’enrichir sur le dos de nos morts.
Mme. Marois nous amène par ses actions à demeurer à jamais de petits
canadiens-français bilingues de service, de petits provinciaux de plus en
plus noyés par une immigration débridée réclamée par Charest dans le but
justement de nous fondre lentement dans ce melting pot canadien. Nous
voyons maintenant que ce n’est définitivement pas Mme. Marois qui va tenter
d’y mettre des balises.
Ivan Parent
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2008

    M. Bousquet,
    Quand Marois parle d'individus bilingue dans un Québec français, je suis d'accord avec elle et vous, sauf que depuis 1993, le Québec est bilingue avec la loi 86.
    Pour que le Québec soit français, il faut éliminer la loi 86 et rétablir la loi 101 originale, ensuite il faut éliminer les réseaux de santé et d'éducation anglophones du Québec.
    Là seulement, on pourra dispenser des cours d,anglais intensif au primaire, PAS AVANT

  • Claude G. Thompson Répondre

    13 février 2008

    Cher monsieur Parent,
    c’est avec délectation que j’ai lu votre article. Votre intervention va en droite ligne avec celle du vénérable V.L.B. dont le papier dans le Devoir m’a, tout comme le votre, empli d’aise. Ceci dit, même si je n’étais pas à ce moment là dans les lieux d’aisance où, selon un de nos supposé éminent auteur de téléromans, serait né la philosophie.
    Quoi qu’il en soit, ne voulant pas paraître trivial, j’ajouterais que de toute façon, la seule chose que nous puissions faire des idées de Mme Marois, c’est de les « flocher », de tirer la chaine, de l’envoyer dans le trou des « guognos » où elles trouveront leur véritable finalité ; celle de servir de répulsant aux concepts merdiques sentant la mauvaise foi et l’arrivisme politique.
    C. G. T.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 février 2008

    Mme Marois doit, encore ce matin, expliquer sa pensée pour ceux qui ont sauté aux conclusions un peu trop vite. Elle désire des Québécois bilingues dans un Québec français. Repeat after me : Un Québec français.
    Plusieurs péquistes s'énervent, depuis quelques jours, incluant Messieurs Larose et Michaud qui accusent Mme Marois de dérapage. Les belles-mères péquistes s'en donnent à coeur joie avec plus d'énergie que pour critiquer leurs adversaires. La tradition péquiste est sauvée, on bûche sur le chef ou la chef jusqu'à ce qu'un nouveau arrive.
    Les critiques viennent souvent de péquistes qui sont déjà bilingues. Est-ce que ça les a fait assimiler ?
    Est-ce que vous êtes bilingue M. Parent ?