Le fait que le PQ mette de l'avant une charte des valeurs dénote une certaine crise à l'intérieur du Système.
Le Système, de par sa nature, tend à effacer les identités nationales et ethniques.
Le citoyen à l'intérieur du Système n'a d'autre identité que celle de producteur-consommateur devant répondre aux besoins du Marché pour sa survie personnelle.
Sachant que la politique a d'abord pour but de préserver le Système, la charte des valeurs est une initiative surprenante au premier abord, parce qu'elle ne va pas dans le sens du multiculturalisme du Système et de l'identité promue par le Système.
Souvent, les partis politiques au pouvoir utilisent des iniatives qui peuvent paraître anti-Système lorsque le Système se retrouve dans une situation difficile.
Le Système a alors besoin d'une diversion de taille pour cacher l'un de ses défauts qui le fait mal paraître.
Je ne peux m'empêcher de voir un lien entre l'affaire Snowden qui nous a révélé que le Système, qui se targue d'être le modèle de la démocratie, emploie des méthodes de surveillance qui font plutôt penser à des régimes anti-démocratiques et l'initiative de la charte des valeurs qui agirait comme une sorte de diversion.
Car le gouvernement du Québec est resté bien silencieux à propos de cette surveillance électronique qui semble toucher à peu près tous les citoyens de la planète, le Québec y compris, et qui constitue une atteinte à la vie privée des gens.
Cette histoire de surveillance électronique est tout un coup pour la réputation du Système.
Mais cela a permis un vrai débat au Québec. Le Système, en poussant trop loin son contrôle, semble faire des erreurs qui finissent par lui coûter.
Car cette conversation sur la charte des valeurs, qu'elle soit ou non une diversion, a désormais bel et bien lieu et elle pourrait finir par échapper au contrôle du Système.