Bien qu’il semble y avoir un large consensus sur son importance, du fait de l’effondrement du taux de fécondité québécois et d’un déficit chronique en immigration par rapport aux autres provinces, tous deux ayant entrainé un véritable décrochage du Québec qui ne représente plus que 23% de la population canadienne, et qui est désormais dépassé de 66 % par l’Ontario (contre +13% seulement en 1951), l’immigration est pourtant de plus en plus matière à polémique.
Bien qu’encore située à un niveau proportionnellement largement inférieur à celui d’autres provinces canadiennes (25% de moins que l’Ontario, par exemple), l’augmentation récente et non moins significative de l’immigration qui est passée de 32 000 nouveaux arrivants en 2000 à 54 000 en 2010, en hausse de 66%, devrait ainsi non pas augmenter davantage mais connaître un coup d’arrêt si le plan adopté pour les quatre prochaines années devait être appliqué.
Les statistiques sur l’évolution de l’immigration au Québec au cours de cette dernière décennie particulière sont pourtant sans appel et démontrent que son augmentation s’est faite au profit de l’immigration francophone ou francophile.
- le pourcentage des personnes ayant une connaissance du français est passé de 40% à 65%. Pour ce faire, cela a nécessité une très forte hausse de l’immigration en provenance de nombreux pays francophones. Suite à une augmentation de 151% en moyenne, l’Afrique représente en 2010 37% de l’immigration totale contre seulement 24 % dix an plus tôt.
- la part des pays composant « le noyau dur francophone » (Afrique hors Egypte, Haïti, pays européens ayant le français comme langue officielle, Liban, Roumanie et Moldavie) représente désormais 51% du total des nouveaux arrivants, niveau jamais atteint auparavant.
- les ressortissants d’Amérique latine qui s’assimilent bien à la majorité francophone (à titre d’exemple, les données nous indiquent que 90% des péruviens vivant au Québec et installés avant 2006 connaissent le français et qu’ils sont 30,2% à l’utiliser le plus souvent à la maison contre 5,8% pour l’anglais) a elle aussi connu une forte augmentation et représente aujourd’hui 12,4% de l’immigration totale contre 8,4 en l’an 2000.
- si les différentes communautés asiatiques ne sont pas toutes identiques et qu’un certain nombre d’entre elles s’intègre plus facilement à la majorité francophone, les communautés en provenance d’Asie méridionale (le sous-continent indien) et d’Asie du sud-est (les philippines…) constituent sans conteste une sorte de noyau dure anglophone qui utilise massivement l’anglais à la maison et dans la vie quotidienne. Or, la part de ces 2 sous-bassins asiatiques est passée sur la même période de 14,4% à 7,7% tout en accusant une baisse de 9% des nouveaux arrivants. Et le bassin asiatique, dans son ensemble, a vu sa part, hors Liban, chuter de 34% à 22%.
Par conséquent, si l’on considère, pour simplifier, que les communautés latino-américaines, et les faibles communautés européennes finissent par rejoindre en totalité la majorité francophone, et qu’à l’inverse l’intégralité des communautés d’Asie méridionale et du sud-est s’intègrent à la minorité anglophone, et que l’on considère enfin que les autres ressortissants asiatiques se partagent équitablement entre chaque communauté linguistique, on aboutit ainsi au taux de 15% pour le pourcentage des nouveaux arrivants qui devraient rejoindre la minorité anglophone.
En d’autres termes, ce sont 85% des nouveaux arrivants, en 2010, qui sont à considérer comme francophones. Jamais cette proportion n’avait été aussi élevée.
Ce taux est enfin comparable à la proportion des francophones au Québec, qui est de 86,6%, en utilisant le critère fédéral de la première langue officielle parlée (le PLOP) par les immigrants.
Cette évolution concerne également l’île de Montréal pour la simple raison qu’elle est aussi la destination privilégiée de la grande majorité des immigrants francophones ou potentiellement francophones. Les statistiques relatives aux substitutions linguistiques de la population immigrée jusqu’en 2006, qui viennent d’être publiés par l’office québécois de la langue française démontrent ainsi une hausse importante des personnes ayant ont opté pour le français, dont la proportion est passé de 24,5% pour les immigrants installés dans la province avant 1976 à 71,8 % pour ceux s’étant installées sur la période 1996-2006. Le taux global est donc passé à 53,5 % en 2006 contre 45,3% en 1996, chiffre qui dépasse pour la première fois la barre des 50%.
Mais il convient de rappeler là encore que le seul critère de la langue maternelle n’est pas suffisant et que seul compte le critère PLOP, c.-à-d. la langue officielle que les immigrés utilisent le plus dans leur vie quotidienne et qui sera donc celle de leurs enfants nés au Québec. Ce principe fondamental doit être particulièrement pris en compte pour l’Ile de Montréal afin de ne pas tomber dans une mauvaise interprétation des chiffres qui laisserait penser que L’Ile n’est plus qu’à 50% francophone. Appliqué à une ville comme Paris, ce raisonnement conduirait probablement à considérer également que la ville lumière n’est plus qu’à 50% de langue française. Ceci serait une totale absurdité. Ne pas intégrer les maghrébins, les haïtiens (parlant créole), ou encore les moldaves à ce pourcentage de francophones en les mettant à part dans une catégorie désignée par le terme barbare d’« allophones » est une aberration pour ces personnes qui maîtrisent parfaitement le français et qui sont venus au Québec pour vivre en français, et rien d’autre.
En se basant toujours sur les statistiques de l’année 2010, et même en tenant compte de la capacité de quelques rares quartiers anglophones à intégrer la faible part des immigrants potentiellement francophones qui s’y installent, l’Ile de Montréal pourrait même devenir à 80% francophone sur long terme, compte tenu du fait que sa croissance démographique est due presque exclusivement à l’immigration internationale
Les migrations interprovinciales vont également dans ce sens puisque 71% des immigrés qui ont quitté le Québec pour le reste du canada, sur la période 2001-2006, étaient anglophones. Le taux de rétention global, quant à lui, se situe à 80% (pour l’immigration reçue entre 1999 et 2008), taux désormais comparable à celui en vigueur aux Etats-Unis ou en Australie.
Enfin, l’inscription obligatoire à l’école française, élément fondamental pour le maintien de l’identité francophone du Québec, continue de bien fonctionner puisque 88,8% de l’ensemble des élèves québécois fréquentaient l’école française à la rentrée 2008/2009 contre 11,1% pour l’école anglaise. Il est à noter à ce sujet que le pourcentage des élèves inscrits à l’école anglaise est inférieur au taux de 13,4% qui représente le poids réel de la minorité anglophone selon le critère PLOP.
Mais afin de tirer pleinement avantage de ce nouveau contexte favorable, mais sans pour autant sous-estimer la capacité de la société québécoise à intégrer les immigrants (n’oublions pas le cas des irlandais à priori anglophones du 19ème siècle), ni éventuellement un certain « patriotisme francophone » d’une partie des immigrants, particulièrement ceux en provenance d’Afrique du nord ou d’Afrique sub-saharienne, qui ne sont pas forcément hostiles aux idées souverainistes, il convient cependant de demeurer extrêmement vigilent sur certains points tels que la pérennité et le renforcement des cours de francisation, ou encore une mobilisation plus énergique de la société québécoise dans son ensemble pour éviter certaines dérives linguistiques qui tendent à se multiplier (affichage commercial, langue du premier contact…)
Ilyes Zouari
membre de l'association paris-Québec
(ceci est le résumé d'une étude de 6 pages. Voir ci-joint)
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13 commentaires
Archives de Vigile Répondre
5 novembre 2011Monsieur Pelletier,
Monsieur Noël a raison de dire que les Québécois de souche font de plus en plus d'enfants depuis 2000.
Et c'est vrai qu'il y a moins de Québécois de descendance britannique au Québec qu'il y a un siècle.
Cependant, ça ne veut pas dire qu'il y a moins de "parlant anglais" parce que l'immigration au Québec est massive et qu'une majorité d'entre eux encore aujourd'hui est attirée par la langue anglaise.
Donc vous avez raison de dire que le Québec en tant que seul véritable territoire francophone en Amérique du Nord est toujours menacé de voir disparaître sa langue et sa culture.
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2011@Didier et aux lecteurs,
Je souhaitais vous confirmer qu'il n'y a pas de danger de disparition de la descendance britannique jusqu'à présent.
Cela dit, j'ajoute que les statistiques sont interprétées et que des personnes rédigent des rapports selon LEURS impressions, parfois en ayant omis des FAITS sociaux pourtant bien réels ceux-là, pas seulement sur papier.
Certains rapports peuvent ainsi donner de faux sentiment et impression de sécurité.
[Réjean Pelletier]
Michel Pagé Répondre
4 novembre 2011M. S. Russell,
Parmi les faits, ceux-ci:
http://www.vigile.net/Francophones-hors Québec;
http://www.vigile.net/Francophones-hors-Quebec,29627
les études de C. castonguay, le livre dde Dubreuil et Al., etc... les analyses spécialisées de Stat Canada.... etc... , etc.
et comme je l'écrivais à des journaux anglophones de TO:
"As for Canada, the French/English demographic change caused by immigration is monumental. The francophone element in Canada is dropping by a rate of over 1% per decade, and even more so since 2000! In 1971, one in four Canadians (25.7 per cent) spoke French at home. By 2001, thirty years later, the proportion had gone down to 22 per cent.
Within the next 10 to 20 years, the Francophone proportion will then fall below the 19% threshold, while at Confederation, in 1867, it was 33%."
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2011Monsieur Pelletier,
Je parlais pour le Québec particulièrement. À la confédération en 1867, le quart des Québécois était d'origine britannique.
Depuis ce temps, la proportion de Québécois d'origine britannique n'a cessé de diminuer.
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0006604
Stéphane Russell Répondre
3 novembre 2011Excellente analyse. D'ailleurs ceux qui contredisent M. Zouari n'opposent aucuns faits, sinon leurs impressions personnelles. Ce qui en aucune façon nous aide à garder la tête froide.
Il reste qu'il faut aussi tenir compte du contexte. L'anglais est la langue des affaires, ce qui pourrait venir renverser rapidement la tendance qui semble vouloir s'installer. Le Québec ne peut rester adjoint à une fédération à toute fin pratique anglophone.
Les statistiques ne montrent que des tendances. Il y a 200 ou 300 ans, c'est la langue française qui semblait promise à devenir la langue internationale. Et contrairements aux préjugés répandus, elle était une excellente langue internationale, des affaires, de diplomatie et de la culture. De nombreux cas démontrent qu'on arrivait à apprendre à fonctionner en français en une année, tout comme des cas démontrent que des individus ont été immergés dans des mondes anglophones pendant 4 ou 5 ans sans apprendre plus que quelques mots d'anglais.
Comment peut-on expliquer que cette période de gallomanie, qui aura donnée parmi les plus grands auteurs de la planète, ai pu être renversée au point où les Jules Vernes ne sont plus monnaie courante dans la francophonie? On peut spéculer. Mais ceci démontre que rien n'est acquis pour personne. Il faut s'adapter, et ça passe par se donner une république de langue française dans notre coin d'Amérique, et à y reconnaître la valeur exceptionnelle de notre langue, qui n'est certe pas la dernière venue. On veut nous dépouiller quand on cherche à nous faire croire le contraire.
Archives de Vigile Répondre
3 novembre 2011@ Didier,
Franchement, je ne sais pas où vous êtes allé chercher que la descendance Britannique se meurt. C'est faux.
Les États-Unis en sont plein et le le canada compte plus de descendants britanniques que de descendants Français, selon les chiffres que j'ai pu, moi aussi, consulter sur le site de Statistique-Canada.
[Réjean Pelletier]
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
3 novembre 2011On pourrait faire une recherche pour s’assurer que le nom de l’auteur ( Ilyes ZOUARI) n’est pas un amalgame de Kathleen Weil, Yolande James et Gérard Bouchard.
Jean-Jacques Nantel Répondre
3 novembre 2011Bravo, monsieur Zouari!
Ça fait plaisir de voir que certains de nos concitoyens issus de l'immigration se réjouissent du renforcement du fait français au Québec; un renforcement, il est vrai, qui est mis en doute par beaucoup de citoyens et d'experts.
Pour parvenir à une intégration réussie des nouveaux arrivants, il ne reste qu'à les convaincre d'arrêter de nuire à la majorité francophone lors des élections et des référendums pour plutôt se joindre à elle de manière à ce qu'on puisse enfin créer un véritable État francophone indépendant et riche en Amérique du Nord. (On a désormais du pétrole pour le faire).
Pour ce qui est des présents niveaux d'immigration, je dirai que l'obsession du nombre devrait être remplacée par l'obsession de la qualité. Je suis personnellement en faveur d'un moratoire sur l'immigration; non un moratoire total certes, mais un moratoire qui permettrait à notre société de souffler et d'absorber l'immense quantité de nouveaux arrivants qu'elle a reçus au cours des dernières années. Selon moi, les immigrants acceptés au Québec devraient être à la fois francophones et directement employables sur notre marché du travail; l'idée étant de ne pas surcharger des services sociaux déjà trop sollicités.
Je terminerai en disant que sur une planète aussi écologiquement malade que la nôtre, c'est une très bonne chose de laisser diminuer tranquillement la population d'un pays. C'est la sage politique à long terme qu'ont délibérément adoptée plusieurs pays asiatiques, dont la Chine, le Japon, les deux Corée, Taïwan, Singapour, etc.
Bienvenue parmi nous, monsieur Zouari!
Jean-Jacques Nantel, ing.
Archives de Vigile Répondre
3 novembre 2011Je suis d'accord avec monsieur Noël. Les Québécois de souche font suffisamment d'enfants présentement. Ainsi, le nombre d'immigrants qui entrent au Québec est moins justifiable qu'il a déjà été.
Ce qui m'attriste, moi qui suis un mélange Canadien-Français et Écossais, c'est de voir le nombre de Québécois d'origine britannique, je ne parle pas ici de ceux qui sont anglophones mais d'origines diverses mais de ceux dont les ancêtres sont originaires des îles britanniques, ceux-là sont vraiment moins nombreux comme pourcentage de la population du Québec qu'il y a cinquante ans par exemple.
Ça fait longtemps que je dis que les Canadiens d'origine britannique vont disparaître comme peuple avant les Canadiens-Français.
Un peuple qui disparaît, c'est toujours triste et c'est une perte pour l'humanité.
Michel Pagé Répondre
3 novembre 2011Monsieur,
AH! Monsieur, monsieur, que j'aimerais que vous ayiez raison! Je n'aurais pas perdu deux années de ma vie à tout analyser, à me déseprérer de l'évolution des choses, de désesprérer de l'infâme politique d'immigration canadienne et de ses effets pour les communautés francophones hors Québec, et dont le transfert de quelque 50% des immigrants récents à la langue anglaise au Québec fait de Montréal une ville à la personnalité bigarrée et du Canada un pays de plus en plus anglo-conforme!
Mais je salue votre enthousiasme. Je salue que vous saurez recruter des candidats immigrants réellement francophones ausi enthousiastes que vous! Mais sachez lire les études récentes, qui aux anciennes ajoutent au drame en évolution, évolution régressive du français par manque de consciece nationale des récents ministres québécois responsables des plans d'immigration...
Mes salutations, Monsieur. Soyez bon recruteur lucide!
http://www.vigile.net/Francophones-hors-Quebec,29627
___________________
Permettez-moi de compléter de ceci:
Parmi les développements récents et annoncés qui mériteraient une protestation solidaire de tous les Canadiens-français et Québécois et de l’Assemblée Nationale du Québec :
1. la nomination d’un deuxième juge unilingue anglophone à la Cour Suprême (mi-octobre) ;
2. la nomination d’un VG unilingue anglophone par le gouvernement conservateur (26 oct);
3. Le projet de loi annoncé attribuant plus de sièges à des provinces anglophones, ce qui réduirait le poids représentatif du Québec et de l’ensemble du Canada-français.
Il est important de rappeler que le Sénat, majoritairement anglophone et conservateur avait déjà rejeté un premier projet de loi de Monsieur Y. Godin, franco-Acadien émérite défenseur des droits des francophones hors Québec et de l’égalité entre les deux langues officielles.
Que dire des bureaux d'immigration Canada, dont les services se font en anglais, et où on communique déjà le message que le français. on peut s'en passer!!
Au plan de la bonne gouvernance québécoise, on observera que la planification de l'immigration est déficiante. L'iimmigration anglotrope est trop élevée. Plus de 86% des nouveaux arrivants s'installent dans la région de Montréal, alors que quelque 51% des immigrants choisissent l'anglais. Les niveaux d'immigration sont trop élevés depuis au moins 2009. Cette surconcentration sur Montréal, déjà aux prises avec le taux de chômage le plus élevé parmi les grandes villes canadiennes, va à l'encontre des besoins sur le seul plan de l'intégration économique (lire chap 5 dans petit livre "Un passé un destin ou l'avenir d'un peuple".. que la ministre de l'immigration aura vraisemblablement refusé de lire à en juger par son nouveau plan!!
Archives de Vigile Répondre
3 novembre 2011Monsieur Zouari,
Voici mon commentaire de simple citoyen canadien-Français, d'avis contraire aux prévisions que vous proposez.
Le résumé que vous Nous présentez est lui-même un remarquable ouvrage statistique.
Cependant la statistique ne reflète malheureusement pas la réalité que les gens vivent au quotidien dans les rues, dans les maisons et dans les commerces de l'ïle de Montréal à présent. Ce mal se répand graduellement à la grandeur du Québec, sans parler des besoins et des exigences de la Nation québécoise (canadienne-Française) qui sont méprisés par nos propres élus depuis 1995.
Tout s'est anglicisé, l'affichage, qui devrait être français, est devenu bilingue français-anglais et souvent unilingue anglais. Dans les rues de nombreux rassemblements de jeunes immigrants se parlent soit en anglais soit dans leur langue maternelle. Certains poussent même l'insulte jusqu'à profaner des objets culturels québécois. À la radio les cotas de chansons francophones sont ignorés, à l'encontre des exigences du CRTC même, au profit des chansons anglophones.
Des personnes qui se présentent dans des commerces en demandant, en français, des informations respectivement sur ces mêmes commerces se font répondre «I don't understand french. Do you speak english?». Dans les médias télévisuels, on ne cesse de venter les sois-disant mérite de l'individualisme (que l'on confond avec l'indépendance de façon voulu) et, d'autre part, on Nous présente une immigration qui, elle, se reproduit. Tout cela pour influencer.
Voilà où en est la réalité que Nous vivons au Québec en 2011.
Chaque fois que les politiciens fédéralistes veulent Nous faire admettre l'immigration, massive ou non, via des ouvrages semblables au vôtre, on occulte la réalité de l'existence et de l'Histoire de la Nation canadienne-Française dont le sol National est le Québec. On dit que les anglophones sont minoritaires, alors que dans les faits ils sont majoritaires puisqu'on empêche, sciemment et dans l'illégalité, le Québec de déclarer son indépendance.
On omet de mentionner les raisons du sois-disant déclin démographique des Québécois, voire canadiens-Français, on gonfle les statistiques en faveur du fait français, et on traite de xénophobes les nationalistes qui s'opposent à une immigration en réalité inutile pour la Nation québécoise que les britanniques veulent angliciser à tout prix.
Je n'ai rien contre vous, mais il me fallait faire cette mise au point et remettre les pendules à l'heure.
Je suis franchement d'opinion opposée à la vôtre.
Cordialement,
[Réjean Pelletier]
Archives de Vigile Répondre
3 novembre 2011Enormes faussetés dès la première phrase. D'abord il n'y a pas de consensus sur l'immigration au Québec. Depuis des années, tous les sondages indiquent une réserve très grande des Québécois face aux politiques actuelles d'immigration de masse. Mais surtout, il n'y a eu aucun effondrement de la natalité au Québec. Au contaire, elle monte. Elle ne cesse de monter depuis le début du siècle!!
En 2000, 72,010 naissances. En 2005, 76,341; en 2010, 88,300. Vingt-trois pourcents de croissance.
En 2009, l'indice de fécondité des Québécoises a atteint 1,74!C'est plus que les Iraniennes. Plus que les Thailandaises. Plus que les Tunisiennes. Plus que les Cubaines.
Bref, il n'y a pas de crise démographique au Québec.
Quant au reste de votre texte, j'ai répondu à tout ça dans ma série de 63 articles.
http://www.vigile.net/Le-grand-mensonge-demographique
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/naisn_deces/naissance/401.htm
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/naisn_deces/naissance/403.htm
Archives de Vigile Répondre
3 novembre 2011Monsieur Zouari
Jean-Francois Lisée, dans son dernier billet d'aujourd'hui, dit complètement le contraire de vous. Lorsque tu n'as pas de pays qui t'appartient, que tu ne contrôles pas ton immigration et que le bilinguisme institutionnalisé actuel est la norme; tu n'as aucune chance de t'en sortir
avec les quotas d'immigration actuels qui sont complètement démesurés. Il n'y a que l'indépendance du Québec pour s'en sortir et ça presse en cr....
André Gignac 3/11/11