L'immigration ne sauvera pas le français (et ceux qui prétendent le contraire mentent)

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L’assimilation des immigrants (admis en petit nombre) doit être non seulement linguistique mais culturelle

Il y a quelques mois, François Legault affirmait qu’une hausse des seuils d’immigration au-delà de 50 000 par année serait suicidaire pour le peuple québécois.


Il expliquait aussi que le Québec devait rapatrier tous ses pouvoirs en immigration, sans quoi il courait à la louisianisation. 


On pouvait déjà lui répondre à l’époque que 50 000, c’est encore beaucoup trop. Mais allons à l’essentiel. 


En quelques mois, le discours de la CAQ a évolué. 




CAQ


La CAQ envisage désormais une hausse à 60 000, peut-être même 70 000 immigrants par année. Et cela sans tenir compte de l’immigration «temporaire». 


La CAQ œuvre-t-elle au suicide de notre nation?



Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.


Mais Christine Fréchette, la ministre de l’Immigration, l’ancienne péquiste qui pense comme une libérale et qui a décidé de poursuivre sa carrière à la CAQ, veut nous faire croire le contraire. 


Son argument: il s’agira d’une immigration «francophone». 


Fascinante illusion. L’immigration ne sauvera pas le français.


La dynamique linguistique est telle à Montréal et Laval que même les Québécois «de souche» s’anglicisent. 


Il en ira de même des immigrants «francophones». J’ajoute que l’intégration n’est pas que linguistique.


Concrètement, la CAQ se soumet aux lobbies patronaux qui maquillent en argument mensonger de la «pénurie de main-d’œuvre» leur désir d’une main-d’œuvre à bon marché. 


Pour ce qui est des pleins pouvoirs en immigration, qui ne seraient plus nécessaires, alors qu’ils étaient vitaux hier, on y verra une capitulation humiliante. 




Capitulation


Puisque la CAQ refuse par principe la simple possibilité de l’indépendance, elle est condamnée à accepter les refus à répétition d’Ottawa à ses demandes. 


Elle doit alors convaincre les Québécois que ces refus ne sont pas graves.


Et pour se soulager la conscience, elle expliquera à ceux qui lui rappelaient ses déclarations de la veille qu’ils sont des radicaux et des obsédés du référendum.