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MONTRÉAL - L'imam Hamza Chaoui et le Centre Ashabeb qu'il a fondé menacent de poursuivre les maires de Montréal et celui de l'arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, ainsi que des ministres «qui ont sérieusement terni leur réputation et contourné les règlements en vigueur pour les empêcher de jouir de leurs droits fondamentaux».
Dans un communiqué publié mardi matin, l'imam et le conseil d'administration du Centre Ashabeb disent étudier «toutes les avenues juridiques qui s'offrent à eux et se réservent le droit de poursuivre» face à cette «campagne de diabolisation», dont ils affirment faire l'objet.
Le Centre «rejette catégoriquement les allégations de tentative de radicalisation des jeunes et exige des excuses de la part des maires Réal Ménard et Denis Coderre». Les deux maires ont empêché l'imam Chaoui d'ouvrir son centre islamique sur leurs territoires et ils y sont parvenus avec une modification au règlement de zonage.
L'iman s'est défendu en disant qu'il n'est pas un «un agent de radicalisation».
«Je n'ai jamais appelé à la haine ou à la violence contre un groupe identifié dans mes prêches ou dans mes cours. Au contraire, j'ai toujours encouragé les jeunes à s'intégrer harmonieusement dans la société québécoise, à respecter les lois, à ne pas faire usage de la violence dans la résolution de tout conflit éventuel et à achever leurs études universitaires», a affirmé Hamza Chaoui, membre fondateur du Centre Ashabeb, dans son communiqué.
DENIS CODERRE PERSISTE ET SIGNE
Le maire de Montréal Denis Coderre n'a pas mis de l'eau dans son vin en apprenant la sortie de l'imam Chaoui.
«C'est un agent de radicalisation, point», a-t-il dit à propos de cet islamiste lors d'une entrevue téléphonique sur les ondes de LCN.
Le maire de Montréal a précisé que le Centre Ashabeb n'est pas le bienvenu pour des raisons d'ordre public.
«C'est n'est pas une question de liberté de culte ou de liberté d'expression», a dit Denis Coderre. «C'est une question de sécurité publique», a souligné le maire pour défendre les modifications au règlement de zonage pour empêcher la mise en place de ce centre communautaire.
CITÉ HORS CONTEXTE
L'iman Chaoui a également déploré que le débat concernant son établissement dans l'Est de Montréal ait favorisé l'islamophobie et les questions identitaires.
L'imam Chaoui a souligné que les extraits de ses cours qui ont pu choquer, notamment concernant la démocratie, les femmes et les homosexuels, ont été cités «hors contexte».
«Ces citations provenaient de cours soit sur l'histoire islamique soit concernaient des pays musulmans qui appliquent certains préceptes de la législation islamique. De plus, ce que je prêche est fondé sur le Coran et les écrits prophétiques, est suivi par la majorité des musulmans sunnites et se rapproche des fondements des traditions chrétiennes et juives», a-t-il mentionné mardi matin.
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