L’on dit qu’une image vaut mille mots. Depuis que le Premier ministre du Canada a mis les pieds à l’étranger, en l’occurrence en Turquie, il faut bien constater que les images et les photos de Justin Trudeau que nous avons regardées sont aux antipodes de celles qui ont circulé depuis son élection à la tête du pays.
Le Justin Trudeau qui a débarqué dans le club des sommets internationaux apparaît hésitant, confus, mal à l’aise. Son regard a perdu de sa brillance de vainqueur. Ce n’est pas un chef de gouvernement en contrôle de la situation que l’on découvre depuis ce vendredi 13 où les barbares sont entrés dans Paris semant la mort en criant «Allahu akbar». La France, notre allié, est attaquée, ce qui nous fait tous basculer dans une tragédie aux conséquences déstabilisantes.
Justin Trudeau nous renvoie désormais l’image d’un jeune homme qui ne semble pas comprendre ce qui se passe autour de lui parmi des grands de ce monde. Des chefs d’États et de gouvernement plus ou moins démocrates, mais qui eux saisissent la gravité de la situation dans laquelle Daech nous plonge désormais.
Nous sommes plusieurs au Canada à avoir éprouvé un sentiment de malaise insoutenable en voyant sur nos écrans un Justin Trudeau qui en perdait son français déjà boiteux mais aussi son anglais dans les quelques interventions devant la presse internationale.
D’ailleurs, nous avons assisté depuis dimanche à un ballet de ministres, entre autres Stephane Dion et Bill Morneau et du leader du gouvernement en Chambre, Dominique LeBlanc, venus répéter ou plutôt préciser la pensée de leur chef. Comment Justin Trudeau, un garçon sensible pourtant, a-t-il pu ternir sa première image publique de la sorte? Comment expliquer pourquoi dans un tel contexte de choc il n’a pas saisi qu’un climat tragique, comme celui que l’on connaît, ne permet pas de mettre l’économie en priorité à l’ordre du jour?
Si la première impression qu’on se fait d’un personnage définit souvent la crédibilité qu’on lui accorde, alors le Premier ministre, élu pour quatre ans et qui devrait normalement s’imposer parmi ses pairs, a une côte à remonter.
Et ses conseillers, ministres, hauts fonctionnaires et amis politiques doivent se mettre à l’œuvre pour tenter de mettre sur les rails de la reconnaissance internationale le fils de Pierre Elliott Trudeau qui, lui, ne perdait ni ses mots ni son aplomb devant les dirigeants de la planète.
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