L’affaire des déserteurs de la CAQ fait mal paraître les libéraux. Mais il faut se méfier de l’effet boomerang des controverses de ce genre.

Le premier ministre Couillard et sa ministre du Développement économique, Dominique Anglade, n’avaient pas brillé parmi les meilleurs en justifiant d’emblée l’embauche d’un lâcheur caquiste.

Mais un autre fuyard serait parti avec des documents stratégiques appartenant à la CAQ. La SQ devra tirer ça au clair, un jour ou l’autre. Pendant que l’UPAC filera au site de villégiature subventionné du mont Adstock...

Documents

Le leader parlementaire Jean-Marc Fournier peut bien rire des documents de la CAQ et prétendre que ça n’intéresse pas les libéraux, ça ne rend pas le geste plus acceptable.

Il n’est pas très glorieux de prendre ce qui ne nous appartient pas, surtout à l’Assemblée nationale du Québec, symbole supposé de toutes les vertus... Partir avec une clef USB ou une paire de gants, c’est du pareil au même.

Selon M. Fournier, le phénomène des réfugiés caquistes s’explique par «la péquisation de la CAQ». Tiens donc!

Pourtant, les libéraux recrutent des caquistes avec un certain succès: Sébastien Proulx, qui fut l’un des piliers de l’ADQ; Dominique Anglade, sanctifiée avant l’heure par la CAQ, et un certain Yan Plante, méconnu du grand public, mais promu au poste de «Directeur des Enjeux spéciaux (sic) et Stratégies» (re-sic) au bureau du premier ministre Couillard...

James Bond

Certains diront qu’avec un stratège pareil, il n’est pas étonnant de voir le gouvernement passer d’une crise à l’autre, bousillant parfois lui-même son message...

Quant au pauvre Frédéric Schautaud, soupçonné, lui aussi, d’espionnage transparlementaire, il a quitté la CAQ pour aller rejoindre son ami Plante. Son parachute ne s’est malheureusement pas ouvert.

Mais personne ne pleure: l’émule de James Bond retournera sans doute dans la fonction publique. Les réfugiés politiques y sont bienvenus, peu importe leur utilité...