L'armée syrienne dit avoir lancé une vaste opération appuyée par l'aviation russe

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Les grands moyens

L'armée syrienne a lancé mercredi une vaste opération terrestre dans le centre du pays avec l'appui de l'aviation russe, a indiqué une source militaire syrienne. "L'armée syrienne et ses alliés ont commencé une vaste opération terrestre dans le nord de la province de Hama avec la couverture aérienne russe", a précisé cette source.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi que les frappes de l'aviation russe en Syrie allaient s'intensifier pour permettre de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bachar al-Assad contre le groupe Etat islamique (EI). Depuis une semaine, les Russes mènent des frappes aériennes en Syrie contre les groupes "terroristes", dont l'EI.
La source militaire a indiqué que l'offensive dans la province de Hama visera "les abords des villages de Latmine, l'ouest de Morek, pour pouvoir se diriger ensuite vers Kafr Zeita". Elle précise que l'armée combat dans ce secteur un groupe de forces d'opposition, dont des rebelles modérés et islamistes, ainsi que la branche d'Al-Qaïda en Syrie, le Front Al-Nosra.
La province d'Idleb est contrôlée par l'Armée de la Conquête, une coalition rebelle composée notamment du Front Al-Nosra, qui cherche à renforcer sa présence dans la province voisine de Hama.
La source militaire a également affirmé que l'opération terrestre visait à sécuriser un tronçon d'un autoroute proche qui relie Damas à Alep via Hama, dont la moitié est contrôlé par le régime.
Plus tôt dans la journée, Vladimir Poutine avait assuré que l'aviation russe soutiendra l'armée syrienne lors de son offensive militaire. Il a également affirmée que le président Hollande avait proposé d'"unifier les efforts" de l'armée d'Assad et de l'Armée syrienne libre. L’entourage de François Hollande assure pourtant que l'idée d'associer les forces d'Assad et l'armée syrienne libre n'est pas une idée française. Le président français aurait en revanche parlé de la nécessaire présence de l'opposition syrienne autour d'une éventuelle table de négociation.
Les frappes de l'aviation russe en Syrie vont s'intensifier pour permettre de préparer une offensive terrestre de l'armée de Bachar al-Assad contre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé mercredi Vladimir Poutine.
"Nous savons à quel point les opérations de ce genre - antiterroristes - sont compliquées. Et bien sûr, il est encore tôt pour tirer des conclusions, mais ce qui a été fait jusque là mérite une très bonne appréciation", a déclaré le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, retransmise à la télévision.
"Depuis le 30 septembre jusqu'à ce jour, les frappes ont touché 112 cibles. L'intensité des frappes augmente", s'est félicité M. Choïgou.
Le président russe a également évoqué une possible offensive terrestre de l'armée syrienne contre l'EI, affirmant que les prochaines opérations militaires russes dans le pays seront "synchronisées" avec celles des forces gouvernementales.
Le ministre de la Défense a en outre souligné que quatre croiseurs russes de la flottille de la Caspienne ont tiré mercredi 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l'EI en Syrie, les détruisant toutes. M. Choïgou n'a pas précisé d'où avaient tiré les navires.
La Russie a évoqué plus tôt mercredi la possibilité de mettre en place une coordination de ses frappes en Syrie avec celles de la coalition internationale menée par les États-Unis, alors que les tensions sont fortes entre Moscou et Ankara, qui accuse l'aviation russe de violer son espace aérien.
La Russie, fidèle allié du régime de Damas, mène des frappes en Syrie pour venir en aide au régime et ses avions frappent l'EI, qui contrôle la moitié du territoire syrien, ainsi que les groupes rebelles islamistes et ceux dits "modérés" qui se trouvent notamment à la lisière de la frontière turque.
Les États-Unis sont quant à eux à la tête d'une coalition d'une soixantaine de pays, qui procède depuis plus d'un an à des frappes quotidiennes contre l'EI en Syrie et en Irak voisin, sans parvenir à venir à bout du groupe djihadiste.


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