Marc Chevrier

L'anglais, langue nationale du Québec

SUITE à Prendre le métro...

Tribune libre

Marc Chevrier, L'Action NATIONALE avril 2016, a fouillé les dessous de commissions, de lois, de règlements, au Québec, pour connaître d'abord la distinction entre langue officielle et langue nationale.
Commission Gendron: ...la langue nationale peut être considérée comme appartenant à une catégorie un peu moins élevée que la langue officielle...
La constitution suisse reconnaissait depuis 1874 l'allemand, le français et l'italien comme langues nationales. Dans une modification constitutionnelle faite en 1938, on reconnut le romanche, langue régionale parlée par une petite minorité, langue nationale, après avoir déclaré officielles les trois autres langues, plus répandues.
Si l'on regarde l'ensemble de la législation québécoise, on s'aperçoit que l'anglais est à la foi une langue de l'État, une langue d'enseignement et de services publics...
...les université du Québec n'ont pas d'identité linguistique définie par la loi ou les règlements. On cherchera en vain... dans les statuts des universités une quelconque disposition sur leur régime linguistique, dont la définition a été longtemps abandonnée aux us et coutumes... un amendement distingue les universités, française: dont la majorité des élèves est de langue française et vice et vers. Ce critère de majorité est purement factuel: il n'oblige pas les universités à maintenir cette majorité ni à privilégier le français dans l'enseignement ou la recherche.
...la restriction à l'accès à l'école anglaise ne vaut essentiellement, dans l'esprit de la législation québécoise, que pour les mineurs, les étudiants de cycles primaire et secondaire...
...veut implicitement dire que le français est une langue de scolarisation infantile dont le caractère obligatoire s'efface à l'âge adulte.
Le grand défaut des lois linguistiques adoptées par le Québec est peut-être qu'elles ont entrepris de déclarer le français langue officielle sans aussi affirmer clairement son statut de langue nationale.
En voilà assez pour dire de Marc Chevrier: quand il nous parle, ça explique beaucoup de choses... Ça explique à Caroline M. (Les Indépendantes) pourquoi le PLQ déverse les milliards dans l'ouest de Montréal et pas dans l'est: depuis 250 ans, c'est Le Plan! Minoriser tout ce qui sonne français, le réduire à la Réserve.
...ça explique la logique de ce nouveau réseau électrique de communication dans l'ouest, si clair, si soudain, si faisable dans 5 ans!... Ça n'empêche rien au développement dans l'est, dit-on! Y en a-t-il des projets dans l'air, dans l'est? Pas de pourparlers depuis 30 ans? Voie réservée sur Pie IX? Train de l'est? Ligne bleue pour Anjou? On entend même: Pourquoi y dépenser? Pas de densité de population... Que des cheminées, qui ne brûlent même plus, ni de jour, ni de nuit...(chanson R. Séguin).
Pour certains, passé Papineau, la ville nexiste pas: c'est loin, loin! Pas de construction dans l'est? Pas de demande d'habitation? Pure ignorance bête! Si Montréal constituera bientôt la moitié de la population du Québec, c'est pas seulement par sa périphérie: à l'intérieur même des ponts, la ville se densifie de plus en plus et c'est son réseau de transport en commun qui favorisera cette logique: brûler moins de pétrole dans les bouchons sur les ponts!
Pourquoi se traîner les pieds dans ce dévelppement alors? Traditionnellement, l'est fut une banque de bras pour les usines de roues de chars, de transbordement du sucre, de tabac, de boîtes de conserve, de réparation de bateaux... en français! Langue qui se perpétue, même dans des initiatives renaissantes, à la phoenix: technopole Angus, alimentation, transport, quincaillerie et commerces divers... Encourager les nouveaux arrivants pa-là pourrait les inciter à accroître ce foyer de "résistance"?...
Et à l'ouest, que fait-on? Sous prétexte de desservir cet aéroport (enclavé dangereusement en pleine ville) on pave la voie à une fuite encore plus à l'ouest. Rive sud, rive nord, coeur de la ville, train vers l'ouest: jusqu'au bout de l'île: Ste-Anne-de-Bellevue, puis Vaudreuil, Argenteuil, Papineau! Tous de dociles fiefs de députés du PLQ, courroie de transmission vers l'Outaouais...(à peine 100 kms, encore plus direct par la 417: Prescott/Russell) objectif visible, l'annexion souhaitée à l'Ontario! Le plan Dion, la partition! Canada divisible, Québec divisible: ne pas priver de leur pays des Canadians vivant sur Notre territoire!
Et tous ces contrats, signés dans la langue nationale du Québec, l'anglais.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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7 commentaires

  • Charles Danten Répondre

    3 mai 2016

    J'ai passé la journée d'hier aux urgences du nouvel hôpital, Glen, dans le centre-ouest de Montréal. Or, quelle ne fut pas ma surprise de constater que tout se faisait en anglais malgré un affichage rigoureusement bilingue. Le personnel de soutien, les infirmières, les techniciens et les médecins, y compris les francophones, vous abordent d'abord en anglais avant de vous parler français et uniquement si vous insistez, du moins, pour ceux qui parlent le moindrement la langue. Je me suis même fait dire par une technicienne que nous étions au Canada et qu'ici on parle anglais. Parmi la centaine de patients qui attendaient leur tour pour voir un médecin, la très grande majorité venait d'ailleurs et s'exprimait surtout dans leur langue maternelle et en anglais, la langue commune de tous ces immigrants. Après une dizaine d'heures d'attente pendant lesquelles j'ai pu constater de mes yeux le nouveau visage culturel du Québec dans cette région de Montréal, je suis parti chez moi le cœur lourd, avec l'impression que tout était perdu, que le projet de destruction du peuple québécois était bien avancé.

  • Patrice-Hans Perrier Répondre

    1 mai 2016

    Excellent article cher Ouhgo !
    Il est manifeste que TOUT est mis en scène et en branle (par nos branleurs politiques) pour graisser la patte des 300 000 « patriotes » canadian qui peuplent Westmount, le pourtour du Mont-Royal et tout le Rhodesian (West) Island de notre belle métropole bananière.
    Ceux qui contrôlent le système électorale et la matrice médiatique ont obtenu un MÉGA-HOPITAL, un aéroport PET, bientôt des dessertes de trains et trams ou SLR, un pôle industriel à Dorval, une antenne de Mc Gill à Sainte-Anne-de-Bellevue, des municipalités autonomes rattachées au ROC, des centres communautaires, des musées, le Mont-Royal qui est entretenu à leur convenance, tout, absolûment TOUT pour 300 000 personnes. Plus deux universités anglaises dans le centre-ville et ... un chausson avec ça ?
    Le problème numéro UN c'est que beaucoup de Québécois se fichent complètement de Montréal ... oubliant - du haut de leur gigantesque ignorance - que des sommes astronomiques sont dépensées vaille que vaille afin de satisfaire aux caprices des suprématistes speak-white du West-Island et à l'intégration RATÉE d'innombrables cohortes d'immigrants qui s'en iront vers l'Ontario ou les USA après avoir ponctionné des sommes astronomiques au « trésor public ».
    Montréal est la métropole du Rhodesian Island. Point barre.

  • Serge Jean Répondre

    29 avril 2016

    Tout n'est pas perdu...
    https://youtu.be/_MqRRnEkEFU

  • Marcel Haché Répondre

    29 avril 2016

    Développer l’ouest de l’île de Montréal, cela n’a pas le même impact que développer l’Est de l’île.
    Les montréalais et les québécois en général (Nous) ne réalisent pas du tout, mais alors pas du tout, que c’est dans l’ouest de l’île qu’existent encore d’immenses territoires à « développer ». Mais qu’alors, eh oui, ce ne sera pas au profit de l’hôtel de ville de Montréal que ces développements se feront.
    C’est pas en « expo » que devrait se déguiser Denis Coderre, c’est en Badaboum.
    Pendant ce temps-là… le P.Q. est tout attelé à une convergence qui promet d’impatienter l’électorat au même degré que le référendum… Clisse qu’on fait dur !

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2016

    Moi aussi je vois ça . Le développement de la sous ville " West Island " de langue anglaise à l'intérieur même de Montréal. Je crois moi que c'est le coup de grâce au français en empêchant sa concentration d'attirer des immigrants et des jeunes. Où pensez - vous que les jeunes étudiants vont aller s'installer ? Dans l'est ? Non certainement pas. Les Anglophones avec notre bas de laine québécois vont se créer un pôle d'attraction puissant pour tout ce qui est dynamique dans une ville : étudiant travailleur immigrant . Et dans un secteur très anglophone du Québec. Un vrai cheval de Troie ce train rapide.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 avril 2016

    Serge, pessimiste à dessein: peut-être pas trop tard... le monument "liberal" se lézarde comme leurs écoles, les indépendantistes reviennent à la raison plutôt qu'à avoir absolument raison... le pipeline étant notre planche de salut! Nous ne troquerons plus notre environnement contre NOS Rocheuses!
    Justin, le petit Alcibiade canadien, comme le nomme Marc Chevrier, le sait très bien.
    http://agora.qc.ca/documents/justin_trudeau_ou_le_petit_alcibiade_canadien
    Merci à Barbara pour la référence.

  • Serge Jean Répondre

    28 avril 2016

    Très clairvoyant, mais aussi très douloureux malheureusement...