Transport de pétrole :

L'Alberta prête au dialogue

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Un dialogue de province à province, sans le fédéral, sans les gros sabots bouseux de l'Oncle Paul... Que c'est rafraîchissant et civilisé comme approche !

(Ottawa) La première ministre de l'Alberta, Alison Redford, compte profiter de la réunion du Conseil de la fédération qui aura lieu la semaine prochaine, à Halifax, afin d'ouvrir «un dialogue» avec son homologue du Québec Pauline Marois sur l'acheminement du pétrole albertain vers les provinces de l'Est.
Mme Redford a réagi à l'intention du gouvernement Marois de tenir une consultation publique au sujet du projet d'inversion du flux du pipeline de la société Enbridge entre l'Ontario et Montréal. Elle a indiqué que l'industrie des sables bitumineux procure des avantages économiques importants non seulement à sa province, mais à l'ensemble du pays.
En point de presse jeudi soir à Edmonton, Mme Redford a soutenu qu'elle veut s'entretenir avec Mme Marois pour lui rappeler ces avantages. «La première chose que je veux faire, c'est d'avoir un dialogue au sujet des avantages économiques de cette industrie», a dit Mme Redford.
«Un des enjeux importants de la dernière campagne électorale au Québec était la question de la croissance économique. Je crois que [l'industrie pétrolière] est importante pour plusieurs régions du pays et nous croyons qu'il y a une occasion en or devant nous. Nous allons donc poursuivre le dialogue afin de nous assurer que nous donnons les informations qui pourraient aider les gens à prendre des décisions éclairées», a dit la première ministre.
Le Conseil de la fédération se réunit à Halifax les 22 et 23 novembre afin de faire le point sur la situation économique du pays.
De toute évidence, Mme Redford ne veut pas provoquer une autre brouille relativement à l'exportation du pétrole albertain, cette fois sur le front est, après avoir eu maille à partir avec la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, au sujet de la construction de l'oléoduc Northern Gateway proposé par la société Enbridge.
Ce projet de 6,5 milliards de dollars, qui permettrait d'acheminer du brut d'Edmonton jusqu'à Katimat, en Colombie-Britannique, avant d'être exporté vers les marchés de l'Asie, est sérieusement compromis.
L'opposition des communautés autochtones, du Nouveau Parti démocratique provincial et des conditions imposées par le gouvernement de Mme Clark en est la cause.
En entrevue à La Presse, cette semaine, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a indiqué que rien n'empêche le Québec de tenir une consultation publique sur le projet d'inversion du flux du pipeline de la société Enbridge entre l'Ontario et Montréal, mais il a ajouté qu'Ottawa ne sera pas lié par les résultats d'un tel exercice.


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