Sur fond de scandale d'emplois fictifs présumés autour du couple Fillon, Alain Juppé a officiellement renoncé à se présenter à l'élection présidentielle à la place du vainqueur de la primaire de la droite.
Alain Juppé a déclaré qu'il ne remplacerait pas François Fillon à l'élection présidentielle française si ce dernier retirait sa candidature.
« Je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat à la présidentielle », a déclaré Alain Juppé ce lundi matin lors d'un point presse à Bordeaux.
« Je ne suis pas en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement et j'entends par ailleurs l'appel à un renouvellement des personnalités politiques que je l'incarne pas. L'exigence de moralité est également importante, je ne l'incarne pas non plus, même si la justice qui m'a condamné a reconnu qu'il n'y avait pas eu d'enrichissement personnel. Je ne livrerai pas ma quiétude personnelle et celle de ma famille en pâture aux démolisseurs de reputation », a indiqué M. Juppé.
« Les Français veulent un renouvellement. Je ne l'incarne pas (…). Je le répète, pour moi il est trop tard, mais il n'est pas trop tard pour la France, il n'est jamais trop tard pour la France. (…). Le pays traverse une crise de confiance mais a aussi une capacité de rebond », a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le maire de Bordeaux a dénoncé « l'obstination » de François Fillon, qui avait selon lui conduit Les Républicains dans « une impasse ».
Gilles Boyer, ex-directeur de campagne d'Alain Juppé a évoqué sur son compte Twitter « une triste fierté » après le renoncement de ce dernier.
Aurélie Filippetti, porte-parole de Benoît Hamon, a salué les propos de M. Juppé qui sont « d'une grande dignité et d'une triste lucidité ».
Nicolas Sarkozy avait auparavant proposé à François Fillon et Alain Juppé de se rencontrer « pour trouver une voie de sortie digne et crédible à une situation qui ne peut plus durer. »
François Fillon s'est quant à lui déclaré déterminé à prendre part à la présidentielle. « Personne n'a le pouvoir de m'obliger à retirer ma candidature », a-t-il souligné dimanche soir sur France 2.
Pourtant, selon un récent sondage, près d'un Français sur trois (29 %) souhaitent que François Fillon maintienne sa candidature à l'élection, alors que 7 1% des Français souhaitent que l'ancien Premier ministre « retire sa candidature ».
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