De toute évidence, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, traîne loin derrière dans les sondages à l’égard des intentions de vote des Canadiens nonobstant ses réalisations envers les travailleurs, particulièrement sa participation importante à la création du programme universel de soins dentaires. À cet effet, Jagmeet Singh est catégorique : sans sa détermination, les libéraux de Justin Trudeau n'auraient jamais offert un tel programme si le NPD ne les avait pas forcés à le faire. « On n'était pas là pour appuyer le gouvernement. On était là pour forcer le gouvernement à travailler pour les gens », plaide M. Singh.
Par ailleurs, devant le spectre omniprésent de Donald Trump dans le paysage de la campagne électorale, le chef du NPD se présente comme le seul chef se portant à la défense des travailleurs, arguant notamment qu’il représente le seul parti à proposer une augmentation de l'assurance-emploi. « Aujourd'hui, si vous perdez votre emploi, le montant de vous avez, ce n'est pas beaucoup. C'est 50 % de votre salaire, avec un maximum de 60 000 par année. Peut-être que dans le passé les gens pouvaient payer le loyer et l'épicerie avec ça. Mais maintenant, c'est impossible », argue le chef néo-démocrate.
Dans un contexte où le monstre Donald Trump occupe toute la place sur la scène de la campagne électorale fédérale et, par ricochet, le banquier Carney draine dans son sillon une forte partie des partisans du NPD, force est de constater que les astres sont alignés sur un chef ayant l’expertise pour affronter le grand Orange en la personne de Mark Carney. Une conjoncture circonstancielle qui affecte malheureusement le discours pragmatique de Jagmeet Singh à l’égard de la situation économique précaire à laquelle sont confrontés les Canadiens, y compris les Québécois qui, eux, délaissent le Bloc québécois pour se joindre au chef de parti du monde de la finance.
En résumé, il appert que la chasse au dollar a pris la tête du peloton dans la course aux suffrages pour l’obtention du pouvoir au détriment des besoins des travailleuses et des travailleurs. À moins d’une gaffe monumentale de la part de Mark Carney d’ici la fin de la campagne, les libéraux s’acheminent vers la victoire le 28 avril. Reste à voir ce qu’il adviendra de la classe ouvrière dans un tel scénario…
Henri Marineau, Québec
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