Suivi politique québécois

Intérêt des internautes

Option nationale en montée

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Tribune libre

L’engouement continu, hors campagne électorale, des Québécois pour la politique se manifeste sur Tweeter, Facebook et aux sites ou blogues de partis politiques, d’institutions ou d’individus. Sur Tweeter, le nombre d’abonnés est un indice apparent à la vue de tous. Sur Facebook, les mentions j’aime suivies quotidiennement valent mieux que leur total qui fini par plafonner sans redescendre. Pour le suivi des sites et blogues mon expérience de plusieurs années est du côté d’Alexa.
Alexa est un service de métriques et d’analytiques de la demande des internautes aux sites et blogues et à leurs pages sur le web. Ce service produit un classement quotidien mondial trimestriel par rang d’environ 20 millions de sites les plus en demande au monde. Il produit aussi un classement par pays, par exemple un rang mensuel canadien pour les sites surtout du Canada sans le Québec (CSQ) et du Québec, encore ensemble, qui se classent dans les premiers 1,5 million mondiaux.
Pour ce faire, il estime chaque jour le nombre d’internautes différents qui demandent à voir à chaque site. Il note aussi le nombre de pages différentes demandées par celles et ceux-ci. À partir de ces deux indices, il en compile quotidiennement un troisième et le cumule pendant trois mois. Selon ce total, il produit un rangement par ordre décroissant de demande. Les meneurs à ce classement sont comme vous vous en doutez bien, Google, Facebook et Youtube.
Le 2 mars, gouv.qc.ca est au rang # 3,895 en montée de 48 positions pour décembre, janvier et février sur septembre, octobre et novembre. Assnat.qc.ca est au # 293,290 en perte de demande de 58,370 positions pour la même période. Electionquebec.qc.ca est au # 1,361,095 en chute de 950,350 places.
À l’occasion de la course à la chefferie au PQ, les aspirants avaient des sites ou blogues. Que reste-t-il de ces amours ou plutôt y demande-t-on encore ? Jean-François Lisée est au # 5,474,992, Bernard Drainville au # 6,380,031, Pierre Céré au # 16,527,992, Pierre Karl Péladeau au #18,861,648. Martine Ouellet n’est plus là depuis le 21 janvier, Alexandre Cloutier depuis le 8 décembre.
Partis politiques
Le premier février, le PQ était en tête dans les rangs 937 mille, suivi loin du PLQ aux # 1,718 million, la CAQ pas trop loin derrière aux # 2 millions. QS est loin derrière aux # 3,077 millions. ON ferme le groupe aux # 5,286 millions.
Le premier mars, le PQ était encore en tête dans les rangs 1,436 million, en perte d’avance sur le PLQ légèrement reculé aux # 1,815 million; la CAQ derrière a perdu beaucoup de terrain et se retrouve aux # 3,431 millions. QS a aussi perdu du terrain mais deux fois moins et se retrouve aux # 3,786 millions. ON chute aux # 7,162 millions. Tous les partis complètent le mois de février en recul.
Si vous avez retenus qu’en sous-titre j’ai écrit Option nationale en montée, y’a pas d’erreur, vous devez vous dire y’a sûrement une erreur.
- Non, y’a pas d’erreur.
Rappelez-vous que l’indice qui supporte le rangement est accumulé sur trois mois. À chaque jour de février qui s’ajoute à la compilation, un jour de novembre en est retiré. ainsi, avec l’addition de février survient le retrait de novembre. Donc, compte tenu de novembre, en février, le PQ perd 216 mille positions, le PLQ 58 mille, la CAQ 637 mille, QS 684 mille et ON en gagne 1,319 million. La demande à ce site a sans doute été augmentée suite à la tenue d’un Congrès national les 30 et 31 janvier.
La figure en tête d’article illustre le progrès ou déclin de la demande des internautes aux sites des partis politiques québécois en février. Seul ON y gagne et s’approche sérieusement de QS. Le PLQ se maintient presque mais à un niveau assez inférieur à celui du PQ en descente. La CAQ presqu’à égalité du PLQ chute fortement. Plus bas, QS chute autant et se retrouve juste devant ON. Pour fin de mise en graphique, les rangs en milliers ont été soustraits de 6 millions.
À mars.
Annexe
rang en milliers
31 janvier
937
1718
2000
3077
5286
29 février
1153
1776
2637
3761
3967


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3 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    7 avril 2016

    À tout hasard,
    Mise à jour du graphique fourni à mon commentaire précédent.
    Tous les partis ont chuté à un niveau inférieur à celui où ils se trouvaient en début de campagne il y a 7 mois.
    La variable retenue, un indice quotidien du nombre d’internautes différent.e.s qui demandent à voir au site des partis politiques en course est instructive dans les semaines qui précèdent la date des élections.
    Cet indice repose sur 3 mois d’observation quotidienne, ce qui explique le maintien élevé des tracés jusqu’à trois mois après l’élection.

  • Robert J. Lachance Répondre

    7 mars 2016

    Les humains sont assez grégaires. En sachant où vont les têtes de files, on sait où vont les « troupeaux ». Il n’est pas nécessaire de filer tout les éléments d’une masse pour savoir où elle va.
    Dans un sondage, une personne sondée est quelquechose comme une tête de pile sélectionnée de gens estimés semblables. Sur le web, les internautes sont des têtes de files non-représentatives, non-sélectionnées, je l’admets, mais elles peuvent montrer où des « troupeaux d’électeurs » vont comme dans le graphique joint.
    On y observe le dépassement du PLC sur le NPD et sa montée en fin de campagne à croire qu’il serait élu majoritaire, ce que ne prédisait pas les sondages. Pour une raison méthodologique, compilation faite sur trois mois, la chute d’intérêt n’est visible qu’environ 3 mois plus tard. Le dernier point est du 18 janvier dernier.
    « De nombreux fédéralistes consultent les comptes ou sites des indépendantistes et vice versa. Certains vont même s’y abonner. »
    - C’est juste. Il n’y vont pas pour devenir membre ou faire un don, ce que les partisans font, beaucoup plus que de suivre régulièrement les actualités.
    « Perso, je préfère tirer mes conclusions lorsqu’il y a participation de toute la population. »
    - Moé-si, Moé-si ! mais faute de pain, je ne déteste pas la galette.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2016

    Ces statistiques ne représentent pas la masse. À titre d'exemple, il n'y a que 13% de Québécois adultes sur Twitter et pas tous politisés.
    De nombreux fédéralistes consultent les comptes ou sites des indépendantistes et vice versa. Certains vont même s'y abonner.
    Perso, je préfère tirer mes conclusions lorsqu'il y a participation de toute la population.