Marco Bélair-Cirino - Exaspérés par les mots flous et imprécis de Pauline Marois sur son projet de souveraineté du Québec, Amir Khadir et Jean-Martin Aussant pressent aujourd’hui « la chef de ce qui est sensé être le vaisseau amiral de la souveraineté » de parler de pays sans complexe.
« Ça me fait toujours bizarre de voir [la chef du Parti québécois] toujours sur la défensive quand on parle de souveraineté. Il y a un malaise », a affirmé le chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant, quelques minutes après un face-à-face explosif entre Pauline Marois et Jean Charest. « Je n’ai jamais douté que Mme Marois était souverainiste autant que moi, mais institutionnellement, le Parti québécois a un message tellement flou là-dessus, disant : "On fera peut-être la souveraineté si ça adonne un jour, au moment opportun". Ça ne veut rien dire cette formule-là », a déploré l’ex-député péquiste avant de souligner que sa formation politique, Option nationale, « remplit [désormais] ce rôle-là ».
Le coporte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, s’est aussi dit « frappé » par « l’incapacité de Mme Marois d’être convaincante » sur le terrain de la question nationale. « Son hésitation nuit beaucoup à sa crédibilité sur la question de l’indépendance. »
Néanmoins, le député sortant de Mercier estime que la chef péquiste « s’est débrouillée un peu mieux » lundi soir que la veille, au débat des chefs, la décrivant « en confiance » et « sereine ». « Ça, ça l’a bien servie », a-t-il dit.
En revanche, le chef du Parti libéral, Jean Charest « n’a pas arrangé ses affaires » avec le face-à-face de lundi soir. « Trop agressif, trop cassette, je pense que M. Charest a encore une fois raté l’occasion de remonter un peu. Ce n’est pas avec ce genre de performance là que le sort des libéraux va changer », a commenté Amir Khadir. « Au moins, il ne souriait plus de manière inappropriée », a-t-il fait remarquer.
Exclus des face-à-face télévisés organisés cette semaine par le réseau TVA, les dirigeants de Québec solidaire et d’Option nationale avaient investi lundi soir le réseau social Twitter afin de commenter la première des trois confrontations.
« C’est mal parti, cacophonie, cassette… », a tweeté M. Khadir quelques minutes à peine après le coup d’envoi de la joute oratoire.
Puis, une fois la discussion sur le premier thème lancée - celui de la gouvernance -, le député sortant de Mercier a jugé que « les actions prises par Jean Charest [en matière de lutte contre la corruption] ont toujours été faites lorsqu’il était au pied du mur ». « Deux politiciens de carrière qui s’accusent d’être plus corrompu l’un que l’autre », a pour sa part observé le chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant. « Comme c’est emballant, l’alternance », a-t-il ironisé. La discussion était lancée.
Les deux formations politiques ont contribué à faire du mot-clic #debatqc le plus populaire lundi soir sur Twitter « dans le monde », a souligné Influence communication.
Il n’y a pas de gêne à parler de souveraineté, disent Aussant et Khadir
Les deux formations politiques ont contribué à faire du mot-clic #debatqc le plus populaire lundi soir sur Twitter « dans le monde », a souligné Influence communication.
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