Hydrocarbures à Anticosti: une étude fédérale contredit les estimations de Québec

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La question de savoir qui dit vrai n'a aucune importance, de toute façon, c'est non !





QUÉBEC – Contrairement à ce qu’affirmait le gouvernement Couillard l’automne dernier, le sous-sol de l’île d’Anticosti renfermerait une plus grande quantité de pétrole que de gaz naturel.


C’est du moins ce que suggère une étude produite par la Commission géologique du Canada dont les résultats ont été rendus publics vendredi.


Selon l’organisme fédéral, le potentiel énergétique de l’île d’Anticosti se compose à 78 % de pétrole et à 22 % de gaz.


Ces résultats sont diamétralement opposés à ceux de l’étude environnementale stratégique (EES) produite par le gouvernement du Québec.


L’étude révélait qu’en période de production maximale, les hydrocarbures extraits de l'île seraient constitués à 77,5 % de gaz et à 22,5 % de pétrole.


Selon la Commission géologique du Canada, les différences observées dans le ratio de production s’expliquent «sur la base des objectifs spécifiques distincts [des] deux études».


Les calculs volumétriques effectués par la Commission lui permettent d’évaluer à 32,3 milliards de barils de pétrole et à 52,4 «trilliards» de pieds cubes de gaz naturel le potentiel énergétique de l’île d’Anticosti.


Ces estimations ne permettent toutefois pas d’évaluer la rentabilité de l’exploitation des hydrocarbures sur l’île. Les auteurs de l’étude ont en effet tenu à préciser «qu’aucune tentative d’évaluation des ressources techniquement récupérables n’a été menée».


Controverse


L’île d’Anticosti a fait couler beaucoup d’encre depuis que le premier ministre Philippe Couillard a publiquement remis en question l’entente conclue entre le gouvernement Marois et les entreprises Pétrolia, Corridor Resources et Maurel & Prom visant à confirmer le potentiel pétrolier et gazier de l’île.


L’entente a mené à la création de la société en commandite Hydrocarbures Anticosti, dont le gouvernement du Québec détient 35 % des parts par sa filiale Ressources Québec.


Opposé à la réalisation de forages avec fracturation hydraulique sur l'île, le premier ministre a affirmé à plusieurs reprises que «jamais le délabrement d’Anticosti ne porterait [sa] signature».


Ces déclarations ont été dénoncées par le grand patron de Pétrolia, Alexandre Gagnon, qui n’excluait pas la possibilité de poursuivre le gouvernement du Québec s’il ne respectait pas ses engagements.


Philippe Couillard s’est finalement engagé le mois dernier à honorer l'entente conclue par Québec à l’égard d'Anticosti. Cette entente prévoit la réalisation de trois forages avec fracturation hydraulique à des fins d’exploration.


Pétrolia attend toujours l'autorisation du ministère de l'Environnement pour entreprendre ses travaux de forage.




 




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