QUÉBEC – Martine Ouellet accuse le gouvernement Couillard de vouloir faire passer en douce la nouvelle réglementation sur les hydrocarbures en l’insérant dans un projet de loi fourre-tout.
La candidate à la direction du Parti québécois (PQ) reproche aux libéraux d’avoir attendu à la toute fin de la session parlementaire pour présenter le projet de loi 106 portant sur la mise en œuvre de la Politique énergétique. Elle déplore également que le gouvernement ait convoqué des consultations particulières en plein été.
«Dans les groupes de citoyens, les gens sont souvent bénévoles, ils travaillent à temps plein, ils ont leur famille, ils ont des vacances puis on convoque des consultations à la mi-août. Comment les gens vont-ils trouver le temps pour se consulter, préparer des mémoires? C’est vraiment fait en catimini [alors que] c’est probablement un des dossiers les plus controversés actuellement au Québec», a déclaré Mme Ouellet en entrevue à l’Agence QMI.
L’aspirante-chef déplore également que le gouvernement rende l’adoption de mesures liées à l’électrification des transports et à la transition énergétique conditionnelle à l’adoption de la Loi sur les hydrocarbures.
«Ça ressemble pas mal à du chantage», a-t-elle dénoncé.
Martine Ouellet demande aux libéraux de scinder le projet de loi 106 afin d’y extraire les dispositions touchant l’exploration et l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Elle les invite du même souffle à s‘inspirer des recommandations formulées à la suite des consultations menées ces dernières années, notamment celles portant sur les gaz de schiste.
«Il faut qu’ils refassent leur devoir parce que ce qu’ils ont déposé sur les hydrocarbures, ça ne répond pas du tout aux attentes», a-t-elle dit.
La députée de Vachon soutient que la nouvelle Loi sur les hydrocarbures doit inclure plus de consultations environnementales, davantage de transparence, une meilleure protection pour les municipalités et les citoyens, de meilleures pratiques au niveau technique ainsi que des suivis plus rigoureux.
«Ce qui est bien important là-dedans, c’est la tenue d’un BAPE avant tout forage parce les impacts liés à la fracturation du gaz et du pétrole sont irréversibles», a-t-elle insisté.
Si elle est élue la tête du PQ, Martine Ouellet s'engage à «utiliser tous les moyens parlementaires possibles» pour que la nouvelle loi tienne compte des préoccupations exprimées par les citoyens à l’égard des hydrocarbures.
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