Hydro-Québec s’oppose au projet Apuiat, malgré l’entente

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«Si ce n’était de la pression très forte de Pierre Moreau (ministre de l’Énergie), nous ne serions pas là aujourd’hui.»

Aux termes de ses négociations avec la Nation innue, la direction d’Hydro-Québec refuse de changer son fusil d’épaule.


Même si les deux parties sont parvenues à un projet d’entente aujourd’hui concernant le projet éolien Apuiat, la société d’État le juge toujours trop coûteux et inutile, selon nos informations.


Depuis une semaine, l’équipe de négociation d’Hydro-Québec et celle de la nation innue ont mis la touche finale au projet de contrat à la demande du conseil d’administration de la société d’État. Les 15 administrateurs d’Hydro devront l’approuver ou le rejeter après l’élection du 1er octobre.


Selon un dirigeant bien au fait des négociations qui s’est confié à TVA Nouvelles, «le prix est très élevé pour de l’énergie dont nous n’avons pas besoin». Il déplore aussi les retombées économiques minimes du projet pour les communautés innues. «Si ce n’était de la pression très forte de Pierre Moreau (ministre de l’Énergie), nous ne serions pas là aujourd’hui.» À noter que les détails du projet d’entente n’ont pas encore été dévoilés publiquement.


Appelée à réagir, une attachée politique du ministre s’est imitée à nous écrire que M. Moreau «se réjouit que les parties en soient venues à une entente».


Couillard persiste et signe


Pour sa part, le premier ministre Philippe Couillard s’est réjoui que la négociation ait accouché d’un projet d’entente. Il reste convaincu que le projet éolien de 200 MW doit «absolument» voir le jour.


Si les libéraux sont réélus, Éric Martel conservera-t-il son poste de pdg d’Hydro-Québec, lui qui a publiquement défié le gouvernement? M. Couillard s’est contenté de répondre ceci : «on va commencer par la campagne électorale, et on va réaliser le projet.»