Le gouvernement du Québec réserve cette année, à même les poches des contribuables, quelque 750 000 $ au cabinet du lieutenant-gouverneur pour assurer son bon fonctionnement pendant qu’il ne cesse de couper dans les services aux plus démunis de la société québécoise, particulièrement en santé et en éducation.
Une aberration scandaleuse quand on considère la désuétude du poste de lieutenant-gouverneur, décrié depuis des décennies en tant que représentant de la Reine Élisabeth II au Québec et devant qui les nouveaux députés doivent, selon nos institutions tout aussi désuètes, prêter serment lors de leur assermentation.
Depuis leur arrivée au pouvoir et même lors de dernière campagne électorale québécoise, les libéraux de Philippe Couillard brandissent le blason des « vraies affaires ». Eh bien, M. Couillard, voilà une occasion en or de vous attaquer à une institution avilissante et caduque qui doit disparaître du décor politique du Québec, et dont les trois quarts de million de dollars liés à sa « tâche? » auraient nettement avantage à être investis au service des citoyens québécois. Haro sur le poste de lieutenant-gouverneur…et ça presse!
Pacte fiscal ou déclaration de guerre?
«Si vous mettez des gens en lock-out, vous n’avez pas réglé votre contrat. Si vous pouvez décréter les conditions de travail, ils savent que s’ils ne s’entendent pas, vous allez décréter les conditions. C’est majeur», dixit le maire de Québec, Régis Labeaume. Une déclaration qui ne laisse aucun doute sur les intentions du maire de la Capitale nationale.
J’écoutais la présidente de l’Union des municipalités du Québec, Suzanne Roy, lors d’une entrevue à l’émission « 24 heures en 60 minutes » déclarer que le fait de pouvoir décréter les conditions de travail des employés municipaux n’était qu’un nouvel outil dans le coffre à outils et qu’elle n’allait pas l’utiliser à moins d’être acculée au pied du mur…Soit!
Toutefois, il faut admettre que le rapport de forces entre les parties est brisé et qu’il est faux de dire qu’il est maintenant « rééquilibré » comme le prétendent les maires de l’UMQ. Le nouveau pacte fiscal du gouvernement Couillard est une arme à « un tranchant » qui sonne plutôt l’alarme d’une déclaration de guerre qui risque d’emprunter rapidement le chemin des tribunaux en compagnie du litige portant sur les fonds de pension.
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1 commentaire
Gélinas Claude Répondre
27 septembre 2015Institution moyenâgeuse d'un pays, le Canada, qui se prétend moderne mais qui continue à faire la promotion de la royauté refusant de supprimer la photo de cette reine qui n'en finit pas de régner sur ses billets de banque et ses timbres dont je me fais un devoir, en geste de révolte, de coller la tête en bas.
Un lieutenant-gouverneur pour faire quoi ? Faire la lecture du discours inaugural, signer les lois adoptées par l'Assemblée nationale, simple formalité rattachée à un pouvoir obsolète, assister à l'assermentation des ministres. Mais surtout, distribuer des médailles, tenir des réceptions et visiter les clubs sociaux tout en s'inspirant du modèle laissé par l'ex-lieutenante-gouverneure grande golfeuse et skieuse.
En ce qui a trait au pacte fiscal et aux pouvoirs accordés aux municipalités en matière de relations de travail il est raisonnable de penser que rapidement les élus deviendront juges et parties. Ce qui ne fera que fausser l'équilibre des forces en présence et contribuera à l'augmentation des conflits.