La chef de Vision Montréal contenait à peine sa colère lors d'un point de presse donné en réaction à la démission de son bras droit, Benoît Labonté, que des sources anonymes rapportées dans les médias accusent d'avoir reçu du financement illégal en 2008.
Louise Harel a demandé à ces sources de contacter dans les 48 heures le Directeur général des élections (DGE) pour lui faire part de ce qu'ils savent. Elle a par ailleurs expressément encouragé les journalistes qui ont eu recours à ces mêmes sources de les presser d'agir en ce sens.
La chef de Vision Montréal estime que si ces sources ne contactent pas le DGE d'ici là, il sera légitime de penser que tout aura été une « machination politique » destinée à nuire à son parti.C'est à visage découvert que la politique se fait. C'est innommable, dans une société démocratique, de pouvoir impunément accuser des personnes à visage caché, alors qu'aucune crainte de représailles n'est justifiée.
— Louise Harel
Comment se défendre, ajoute-t-elle, lorsqu'on ne connaît pas ses accusateurs. Louise Harel a ajouté qu'il était légitime de se demander pourquoi les « visages cachés » le demeurent.
En ce sens, elle n'écarte pas la possibilité que des gens travaillant ou ayant travaillé avec l'équipe de Gérald Tremblay d'Union Montréal soient impliqués dans cette charge contre Benoît Labonté.Ce que je considère le plus important dans ma vie est ma réputation, et je suis extrêmement fier de faire campagne avec de l'argent propre.
— Louise Harel
Répliquant à ces accusations, le maire sortant de Montréal, Gérald Tremblay, a fait une brève déclaration où il a simplement dit « c'est tellement ridicule », avant d'ajouter qu'il n'avait pas d'autres commentaires à faire.
Labonté maintient qu'il n'a rien reçu
Benoît Labonté avait annoncé plus tôt en journée qu'il quittait son poste de chef de l'opposition officielle et de lieutenant de Louise Harel.
Il demeure cependant candidat au poste de conseiller dans le district de Sainte-Marie.
En conférence de presse, le maire de Ville-Marie a réaffirmé qu'il n'avait jamais reçu d'argent de Tony Accurso, contrairement à ce que des sources ont dit à Radio-Canada.
Il a ajouté n'avoir jamais reçu d'enveloppe de qui que ce soit, et de quelque façon que ce soit.
M. Labonté a affirmé qu'il quittait ses fonctions pour ne pas porter ombrage à la campagne électorale de Vision Montréal.J'ai donc pris la décision de quitter mon poste de chef de l'opposition officielle. Aussi, je n'agirai plus comme lieutenant de madame Louise Harel pour le reste de la campagne électorale. Je demeure toutefois un très fier candidat de Vision Montréal dans le district de Sainte-Marie.
— Benoît Labonté
M. Labonté a ajouté être « victime d'accusations mensongères et grossières de la part d'adversaires politiques manifestement paniqués. »
L'ex-chef de Vision Montréal a martelé que les affirmations des sources anonymes citées par les médias depuis vendredi sont « totalement fausses » et que « les mesures légales appropriées » seront prises.
Benoît Labonté trouve pour le moins étrange que ces allégations, qui concernent de présumés faits ayant eu lieu en 2008, surgissent à l'approche du scrutin.Lorsqu'on a affaire à des sources anonymes multiples qui n'oeuvrent pas à visage découvert, à deux semaines d'échéance d'une campagne électorale, cela relève plus de la tentative d'assassinat politique qu'autre chose.
— Benoît Labonté
M. Labonté a indiqué que les gestes qui lui sont reprochés n'ont rien à voir avec la présente campagne électorale et que toutes ces histoires sont antérieures à l'arrivée de Louise Harel à la tête de Vision Montréal.
M. Labonté réclame que les témoins anonymes contactent le Directeur général des élections pour leur faire part de ce qu'ils pensent savoir.
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Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
Allégations de corruption
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