Le régime de Tel-Aviv a récemment redoublé ses menaces contre le Hezbollah libanais, surtout après le discours du secrétaire général du mouvement de la Résistance à l’occasion de la journée mondiale de Qods.
Le discours de Seyyed Hassan Nasrallah a suscité de vives réactions du côté des autorités militaires et politiques israéliennes. En se référant à ce discours, le régime de Tel-Aviv s'est lancé dans une campagne de spéculations sans précédent en affirmant que le Hezbollah veut se doter "d’une nouvelle base militaire au sud du Liban". Puis, les Israéliens se sont mis à menacer que leur prochaine guerre avec le Hezbollah, sera "une guerre contre la totalité du Liban" : "Une nouvelle guerre ne serait pas comme les autres et c’est le Liban tout entier qui en paierait le prix."
Pour le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett, cette vision devrait être la base de la politique d'Israël envers le Liban. "Les institutions libanaises, ses infrastructures, son aéroport, ses centrales électriques, ses carrefours routiers et les bases de l'armée libanaise doivent tous être considérés comme des cibles légitimes si une guerre venait à éclater. C'est ce que nous devrions leur dire à eux et au monde", affirmait Bennett dans un article publié il y a quelques mois par le quotidien israélien Haaretz, ajoutant que "si le Hezbollah tire des missiles sur le territoire israélien, cela reviendrait à renvoyer le Liban au Moyen-âge".
Mais faut-il prendre ces menaces au sérieux?
Pour Amos Harel, chroniqueur militaire à Haaretz, ces menaces de guerre d’Israël contre le Hezbollah font partie de sa guerre des nerfs en réponse au discours de Seyyed Hassan Nasrallah. Certes, Tel-Aviv préfère de ne pas opter pour "l'aventurisme militaire" sans preuve concluante.
Nouvelles règles du jeu Israël/Hezbollah
Le régime israélien ne se voit guère dans l'obligation de déclencher une action militaire contre le Hezbollah. Il préfère de ne pas s'engager dans une guerre à l'issue incertaine à moins qu'il y ait de très fortes raisons pour le faire. L'épouvantail d'une confrontation avec le Hezbollah est plutôt un fonds de commerce : le régime de Tel-Aviv veut en profiter pour faire avancer ses plans. À vrai dire, les évolutions régionales et internationales offrent une belle occasion pour aller dans le sens d'"une normalisation avec les pays arabes et ce, au grand dam des Palestiniens". Autrement dit, c'est une occasion de créer une "coalition régionale" contre ce qu'Israël ne cesse de répéter : " la montée en puissance de l'Iran et de ses alliés". Reste à savoir laquelle de ces deux perspectives est plus dangereuse pour le monde l'islam : la montée en puissance d'un axe de la Résistance dont le principal objectif consiste à endiguer l'expansionnisme sioniste ou le renforcement de ce même expansionnisme à la faveur des plans multiples des grandes puissances, plans qui visent tous à " démembrer les pays du Moyen-Orient"?
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