Gouvernance souverainiste : Lebel tempère les propos de Paradis

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Les Conservateurs reculent face à la gouvernance souverainiste

(Ottawa) Le nouveau lieutenant du Québec de Stephen Harper, Denis Lebel, tempère la promesse de son prédécesseur d'être plus «combatif» face à la gouvernance souverainiste du gouvernement Marois. En entrevue à La Presse vendredi, M. Lebel est revenu à la position initiale de son gouvernement: pas de temps à perdre avec « des chicanes futiles et inutiles ».
Il y a quelques semaines, l'ancien lieutenant québécois Christian Paradis avait indiqué qu'Ottawa hausserait le ton pour «remettre les choses en perspective» lorsqu'il serait critiqué par le gouvernement du Parti québécois. Le ministre québécois des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, s'était réjoui de ce revirement de situation: « Au moins, on aura un interlocuteur avec qui débattre », avait-il déclaré.
Mais Denis Lebel n'a pas l'intention de débattre trop longtemps avec le PQ. « C'est évident qu'il va arriver des endroits où on ne s'entendra pas. Leur plan de gouvernance souverainiste est complètement différent de notre plan d'action économique », note-t-il.
Mais « je vais travailler sur ce qui nous rassemble, ajoute-t-il. La population a passé cette étape-là. Je ne veux pas de chicanes inutiles et futiles ».
Plus présent au Québec
En plus de le nommer lieutenant politique au Québec, M. Harper a laissé à Denis Lebel la responsabilité des portefeuilles des Infrastructures et des Collectivités, des Relations intergouvernementales et du Développement économique du Canada pour les régions du Québec, qu'il avait déjà.
Du coup, M. Lebel est devenu le politicien conservateur le plus influent dans la province. C'est lui qui devra y superviser l'organisation électorale en vue de la prochaine campagne fédérale. C'est aussi lui qui devra tenter de faire remonter le Parti conservateur dans la faveur populaire. Les troupes de Stephen Harper ne récoltaient que 8% des intentions de vote au Québec dans le dernier sondage CROP - La Presse.
Le ministre et député de Roberval-Lac-Saint-Jean voit deux moyens de relever ce qu'il décrit lui-même comme un défi «important»: être plus présent sur le terrain et mieux communiquer avec la population québécoise.
«Il faut que le message passe davantage», reconnaît le politicien. «Les gens doivent comprendre qu'on fait des efforts énormes pour bien gérer notre économie.»
Pour y parvenir, il entend mettre à profit l'ensemble de l'équipe conservatrice du Québec: les quatre autres députés et les 14 sénateurs. « J'ai un rôle de représentation politique et j'ai un rôle d'organisation politique. Je vais mener les deux de front par une grande présence sur le terrain », dit-il. Il entreprendra notamment une tournée de la province au cours des prochaines semaines.
Taxe sur l'essence
Quant aux dossiers qui l'occupaient avant le remaniement, hormis celui des Transports qui a été transféré à sa collègue Lisa Raitt, «on est déjà dans l'action et les stratégies», lance l'ancien maire de Roberval.
Il espère ainsi régler celui de la taxe sur l'essence le plus rapidement possible - peut-être même dès l'automne. Il pourrait dès lors renouveler les ententes de financement avec les provinces et les municipalités canadiennes avant qu'elles ne viennent à échéance, en mars 2014. Ces transferts sont évalués à 2 milliards de dollars par année.


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