Les Français ont un total de 390 milliards d'euros dans leurs comptes courants bancaires, un chiffre en augmentation de 50% depuis 2013, cet argent pouvant être saisi par les banquiers en cas de crise financière majeure.
En effet, les nouvelles règles adoptées par le comité de Bâle – supervisant l’ensemble du secteur financier mondial – entérinées par le Parlement européen font en sorte que, en cas de crise financière similaire à celle de 2008-2009, les dépôts à vue des salariés et retraités « gilets jaunes » pourraient être « conscrits » afin de sauvegarder et de renflouer les institutions bancaires de détail (Banque populaire, Société générale, Crédit Lyonnais,…) si celles-ci se retrouvaient en situation financière « critique ». Comme ce fut le cas à Chypre en 2013.
Connaissez-vous le « Bail In » permettant aux banques de saisir vos épargnes?
La crise financière de 2008-2009 aura révélé l’ampleur des « faiblesses » caractérisant le monde financier et le secteur bancaire alors que des fonds publics ont dû être appelés à la rescousse afin d’éviter la faillite de nombre d’institutions bancaires de détail. Lesquelles s’étaient engagées dans des activités à haut risque et, notamment, l’achat massif de prêts hypothécaires toxiques « subprimes » et la spéculation effrénée autour de ces prêts dans les années antérieures.
A cet égard, le visionnement du film « La Casse du siècle » (« The Big Short ») est instructif quant aux dérives du système financier à l’origine de la crise financière.
C’est ainsi que le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire CBCB (« Basel Committee on Banking Supervision » BCBS) a proposé de nouvelles mesures ( Bâle III) à l’effet que, en cas de crise dans le secteur bancaire, que les cotisants détenant des dépôts à vue ainsi que les institutions financières détenant des créances vis-à-vis une institution bancaire en difficulté soient « mis à contribution » afin de la sauvegarder et de la renflouer le cas échéant.
Bref, les banques peuvent désormais saisir votre épargne en cas de crise financière majeure, le tout avec l'assentiment des États. Une disposition que le président Macron, ancien employé de Rothschild, ne peut ignorer considérant sa formation professionnelle.
Le Comité de Bâle n’étant qu’un comité consultatif, il appartient aux gouvernements des états supervisant des activités bancaires au détail d’adopter et de mettre en vigueur les mesures proposées par le comité, ce que le Parlement européen a entériné et mis en application dès 2013.
En quoi consistent ces nouvelles mesures?
Essentiellement à puiser dans les créances détenues par des institutions financières, dans les comptes bancaires ainsi que chez les actionnaires les liquidités nécessaires afin renflouer une institution bancaire de détail « en difficulté », à charge pour le comité de supervision mis en place pour superviser l’opération de sauvetage d’adopter – à son gré – les mesures suivantes:
- radier les actions détenues par les actionnaires dans ladite institution bancaire
- radier les créances (obligations/débentures, garanties,…) détenues par des investisseurs « externes » (fonds de pension, fonds souverains, grands investisseurs financiers,…) dans ladite institution bancaire
- radier les certificats de dépôt détenus par des cotisants « ordinaires »
- radier les dépôts dans les comptes bancaires supérieurs à 100 000 euros
La crise bancaire survenue à Chypre aura servi à « tester » le nouveau mécanisme de sauvegarde de banques de détail en difficulté alors que les détenteurs d’obligations ont vu leurs titres de créance « annulés » et que les dépôts bancaires supérieurs à 100 000 euros ont été « nationalisés » (sans compensation aucune), ces fonds étant réinjectés afin d’assurer la relance des institutions bancaires en difficulté.
Comment se protéger du « bail in » ?
Si les dépôts à vue détenus dans une institution bancaire sont inférieurs à 100 000 euros, aucune mesure préventive ne peuvent être mise en place pusique ces dépôts sont entièrement garantis par l’État. Alors que, si des dépôts sont supérieurs à 100 000 euros, il faut scinder ces dépôts en dépôts à vue inférieurs à 100 000 euros – détenus auprès d’institutions bancaires distinctes – pour préserver la valeur du capital.
Mais la véritable protection de l'épargne citoyenne repose sur l'annulation de « Bâle III ». Il faut que le retrait de cette disposition par le gouvernement Macron devienne une revendication prioritaire du mouvement des « gilets jaunes ».
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1 commentaire
Francis Déry Répondre
29 décembre 2018Placez vos économies et vos fonds de retraite chez Hell's Angels Inc. et ils seront mieux protégés des rapaces banquiers et gouvernementaux.