Voici quelques enseignements de William Engdahl, qu’il nous faudrait méditer, parmi nos propres réflexions. Économiste et analyste politique contemporain, il a consacré sa vie à l’étude et à la lutte contre les élites mondialistes financiarisées. Il n’est pas exagéré d’attribuer la plus grande partie de nos maux à la géopolitique mal appliquée, et l’abus de puissance au niveau global dont souffrent les peuples trouve son origine dans une déviation criminelle de la géopolitique.
De Rome à Sparte et Napoléon, les dominants ont voulu créer des empires en faisant de la géopolitique qui n’en avait pas le nom, et ils ont voulu mettre en coupe réglée les pays battus et envahis. Les objectifs restent les mêmes au cours de l’histoire, si bien qu’on s’en arrive à se demander si ce n’est pas naturel.
Henri Laborit est hélas mort trop tôt, en 1995, pour assister au déferlement des actions géopolitiques connues depuis le « Project for a New American Century » (1997) et les expliquer par les travers individuels et collectifs de la nature humaine. Le PNAC a directement généré, après les avoir inspiré, les bouleversement mondiaux depuis le 11 Septembre 2001, « false flag » historique, les printemps Arabes, Al Qaeda, Gantanamo et Daesh et maintenant l’Ukraine. Le PNAC, œuvre collective des néoconservateurs binationaux, inspirés et financés directement par un petit pays du Moyen-Orient, et bible commune de l’Amérique et des élites.
En Avril 1904, Mackinder publiait un livre, « The geographical pivot of history », fondation de la géopolitique de la Grande-Bretagne. L’Angleterre, puissance maritime, fût capable de développer un empire en contrôlant les lignes maritimes. À la même époque que celle de MacKinder, en Suède, quelqu’un réfléchissait à l’interaction entre expansion de l’influence géographique et pouvoir politique. À la suite de la lecture des auteurs allemands, notamment la Géographie Politique de Friedrich Ratzel, le Suédois Rudolf Kjellén, vivant dans la seconde moitié du XIX ème siècle, intégrait une perspective géographique et politique à son analyse, donnant naissance au terme « géopolitique ». C’est lui qui a inventé ce nom et développé le concept.
Depuis lors, l’Amérique, au sortir de la première et seconde guerre mondiale, a remplacé l’empire britannique dans sa domination du monde. En 1973, Henry Kissinger, l’homme des Rockefeller, et il n’y a rien de mal à le dire puisque c’est un fait public, faisait le commentaire suivant : « Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez des nations entières, si vous contrôlez la nourriture, vous contrôlez les gens, et si vous contrôlez l’argent, vous contrôlez le monde entier ». Logique lucide et froide, base de la domination, qui en a fait le credo de la cabale et de l’Amérique, surtout depuis l’avènement des néoconservateurs binationaux. La prédominance sauvage et systématique des prétentions Américaine et cabalistique s’est matérialisée dans les multiples organisations destinées à renforcer leurs structures de contrôle et de domination. Parfois, sous couvert de bonnes intentions humanistes comme l’ONU ou la Cour Pénale Internationale. Le FMI, la Banque Mondiale, les traités transatlantiques, l’OTAN, l’Organisation Mondiale du Commerce, la multitude de ces attrape-nigauds nous cernent de toutes parts. L’Union Européenne vise le même résultat. On fait diriger par des non-élus, étape vers un gouvernement mondial du New World Order. L’empire du chaos opère sur le pétrole et la finance principalement.
C’est une mission salutaire que d’aider les gens ordinaires à dénoncer les manipulations qui affectent nos vies en pointant le doigt et en combattant ceux qui abusent de leurs pouvoirs par tous les moyens, dont la géopolitique est une arme majeure des États ou groupes d’influence secrets. Pétrole, nourriture et argent, ainsi que manipulations génétiques, dont l’étude vous permet de comprendre les vraies réalités du monde, et ultimement d’échapper à votre destin de dominés, au moins pour l’essentiel. Prenez bien conscience encore une fois, s’il vous plaît, que c’est le pétrole, la nourriture et l’argent qui permettent de nous dominer, pas là où on fait le parfum, la mode ou le vin et la bière ni les cigares Cubains. Si l’argent, qui n’a pas d’odeur comme on le sait, n’a pas de nationalité non plus, le pétrole et les produits agro-alimentaires ont leurs territoires de production obligés, d’où l’importance de la géopolitique. Et les industries d’armement sont le corollaire pour mettre tout le monde d’accord.
Il est clair et bien compréhensible que les gens ordinaires de la masse désorganisée n’ont guère le temps d’étudier suffisamment les méandres et les subtilités de la géopolitique. Il faut les aider à ouvrir les yeux, patiemment, d’autant plus que le sujet est suffisamment ardu pour les dissuader d’essayer de comprendre quelque chose, bien qu’ils en seraient capables à des degrés diverses. C’est là tout le dilemme, la tragédie. Seul le nombre, masse critique atteignable dans le régime de la démocratie, pourrait renverser les tendances et damner le pion à la cabale, mais les manipulations et les mensonges relayés par les medias et les politiciens complices jouent en faveur des dominants. L’élite a beau jeu.
Les rêveurs sympathiques de l’ère du Verseau ne font pas le poids contre la réal politique de l’’élite, les manipulations à grande échelle des prix du pétrole et des marché agro-alimentaires, la manipulation génétique et l’industrie pharmaceutique et les banquiers de l’argent. L’ingénierie financière a fait des avancées telles, d’autres diraient par erreur des progrès, qu’une vache n’y retrouverait pas son veau. Des complexités invraisemblables font jouer les banquiers avec l’argent des déposants et la partition du capital et des risques a donné lieu à la création des CDS, CDO et dérivés qui mettront le système financier à bas, les encours atteignant dix fois le montant du GDP/PIB de la planète. Une folie hystérique. La titrisation généralisée fait qu’on ne sait même plus qui a acheté des créances de toutes natures le plus souvent douteuses, ce qui empêche d’éteindre les incendies quand cela devient vital. Le pire c’est que les mêmes erreurs de titrisation faites à l’époque sur les prêts dit « subprimes » ont été faites avec les obligations à haut rendement, les high yield des junk bonds sur le pétrole de schiste. Et que des banques irresponsables, toujours les fameuses cinq banques incriminées qui auront notre peau, se sont amusées avec des dérivés sans collatéraux sur le prix du pétrole. Les banques centrales, qui prennent leurs ordres à Bâle à la BIS (Banque des Règlements Internationaux), dominent l’industrie financière.
L’étude de la géopolitique sert au premier chef à protéger l’humanité, pour son profit. Tant que la géopolitique se répartira et évoluera dans les seules mains des puissants par « soft power », opérations sous fausse bannière (« false flag ») et les guerres, nous, qui sommes exclus du grand échiquier, cher à Zbigniev Brzezinski, n’en serons que les hordes obéissantes et asservis de sheeple impuissants.
Les grandes manœuvres géopolitiques actuelles concernent l’extension de l’Otan en Europe et aux portes de la Russie, l’expansion en Amérique du Sud et l’affaiblissement du Brésil, le désir d’exterminer les pays Arabes et la Russie, les manipulations du prix du pétrole, et le grand reset économique et financier. Avec un bémol, et de taille, avec la Chine, les Brics, la Russie, et tout le Web avec ses petits moyens et ses grandes idées. Un réveil qui frappera durement l’Amérique avec les SDR, et la chute du dollar. Chacun a eu l’impression, au cours de l’histoire, de vivre des moments uniques et historiques. Mais nous, on les vivra vraiment. En attendant, l’Amérique vient de connaître un échec majeur en Eurasie. Tout un pan de sa stratégie géopolitique qui fait pschitt et tourne en eau de boudin. Quid des aventures géopolitiques dictées par les néoconservateurs ? C’est l’avenir qui le dira.
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