Au terme de la réunion du G20 à Hambourg, Vladimir Poutine a dressé le bilan des résultats de ce sommet devant la presse. Il s'est notamment déclaré confiant sur l'amélioration des relations russo-américaines.
A l'issue d'un G20 riche en rencontres diplomatiques, le président russe a partagé lors d'une conférence de presse ses impressions sur les avancées entrevues avec ses partenaires. Et en premier lieu avec les Etats-Unis, ce sommet ayant été le théâtre de la première rencontre entre le maître du Kremlin et le président américain Donald Trump. Une entrevue de plus de deux heures, le 7 juillet, décrite comme un franc succès côté américain, ce qu'a confirmé Vladimir Poutine ce 8 juillet en affichant sa confiance sur une amélioration de la relation entre Moscou et Washington.
Sur le plan personnel, le dirigeant russe a même flatté son homologue, le décrivant comme quelqu'un de «très correct», soit «très différent» du Trump de la télévision...
Le président russe a en outre annoncé avoir fait part à Donald Trump de la volonté de la Russie de coopérer avec les Etats-Unis pour améliorer la cybersécurité mondiale, Vladimir Poutine liant ce projet à la nécessité de contrecarrer les «ingérences». Il a à ce propos réaffirmé que la Russie n'avait pas tenté d'influencer le déroulement de l'élection présidentielle américaine, mettant en avant l'«absence de toute véritable preuve» permettant d'étayer de tels soupçons.
Si l'on unit nos efforts, nous pourrons faire beaucoup
Sur le dossier syrien, le président russe a estimé que les Etats-Unis étaient devenus «plus pragmatiques». «Il y a une compréhension [mutuelle] que si l'on unit nos efforts, nous pourrons faire beaucoup», a-t-il notamment déclaré. La veille, Moscou et Washington avaient annoncé s'être mis d'accord sur un cessez-le-feu dans le Sud-Ouest de la Syrie qui doit entrer en vigueur le 9 juillet.
«Compromis optimal» sur le climat
Sur l'épineuse question de l'accord sur le climat, dont les Etats-Unis de Donald Trump ont récemment décidé de sortir, le président russe a déclaré qu'un «compromis optimal» avait été trouvé durant le sommet. «L'un des sujets très importants [des discussions] a été celui des changements climatiques. Et sur ce point, [la chancelière allemande Angela Merkel] a réussi à trouver un compromis optimal [...], tous les pays ont constaté que les Etats-Unis s'étaient retirés de cet accord [de Paris], mais sur ce plan le travail sera poursuivi», a-t-il assuré, ajoutant qu'il s'agissait là d'«un élément positif». Dans la déclaration finale de ce sommet du G20, les Etats-Unis ont néanmoins obtenu le blanc-seing des autres grandes puissances pour aider d'autres pays dans le monde «à avoir accès et à utiliser des énergies fossiles».
En ce qui concerne l'économie, enfin, Vladimir Poutine a dénoncé les facteurs qui ne contribuaient pas à son développement, pointant du doigt les sanctions dont était victime la Russie. Il a estimé qu'il fallait favoriser la liberté de commerce dans le cadre des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et a expliqué qu'un des sujets au menu des discussions avait été la lutte contre les mesures protectionnistes.
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