Mardi, tous les partis politiques sans exception ont approuvé un changement de règlement afin d'ouvrir davantage la porte aux accommodements religieux. Ainsi, les candidats qui voudront se présenter aux élections n'auront plus à enlever leur turban ou leur voile islamique pour leur photographie, comme c'était le cas auparavant.
Invité à s'exprimer davantage sur le sujet, le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a dit n'avoir aucun problème avec les candidats qui souhaiteraient porter le voile islamique, car ceux-ci, a-t-il clamé, seraient élus par la population. « Oui, je pense que ça doit être accepté, oui », a-t-il affirmé en anglais.
Avec de telles paroles allant à l'encontre de son discours parfois plus nationaliste ou identitaire, M. Legault a tenu à préciser que si son parti était élu, les personnes en position d'autorité comme les juges, les professeurs et les gardiens de prison ne pourraient pas porter de signes religieux.
Le Parti québécois (PQ) a aussi surpris plusieurs citoyens lors de la commission parlementaire qui a précédé le changement de règlement. La députée péquiste Agnès Maltais avait alors déclaré qu'il n'avait jamais été question d'interdire le port de signes religieux pour les candidats, mais de les « baliser ». Pourtant, elle est porte-parole en matière de laïcité.
En outre, Mme Maltais avait tenté de faire passer un amendement pour que les citoyens ne puissent pas protester contre le changement de règlement en portant, par exemple, un masque ou une cagoule – amendement qui fut rejeté.