(TROIS-RIVIÈRES) Ciblé par une , le ministre Jean-Marc Fournier a répliqué qu'il n'a rien à se reprocher et qu'on ne lui reproche rien à la suite de son passage chez SNC-Lavalin.
Vendredi, le député et candidat pressenti à la direction du Parti québécois a rappelé que M. Fournier a été vice-président de SNC-Lavalin, en 2009. Il a ajouté qu'il « serait intéressant et utile » de l'entendre sur ses relations avec un ancien vice-président de la même entreprise, Ben Aïssa, « accusé d'avoir orchestré le versement de 22,5 millions en pots-de-vin pour truquer l'appel d'offres du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ».
« Je n'ai rien à me reprocher, et on ne me reproche rien », a répliqué Jean-Marc Fournier, en marge du conseil général du Parti libéral à Trois-Rivières samedi.
Il ne veut pas « sombrer dans des attaques et des contre-attaques ». « J'ai beaucoup de commentaires que je pourrais faire... je vais faire celui qui est responsable : il faut s'élever un moment donné. Si je me laisse aller avec tous les commentaires qui peuvent me passer par la tête, je ne pense pas que je vais faire oeuvre utile pour le Québec », a-t-il ajouté.
Le leader parlementaire du gouvernement doit déposer à l'Assemblée nationale une motion visant à tenir une commission parlementaire pour se pencher sur l'indépendance des médias et le pouvoir politique. Pierre Karl Péladeau est actionnaire de contrôle de Québecor. « On ne cherche rien contre M. Péladeau : on veut discuter de la démocratie et des médias, et on va le faire avec des experts », a-t-il dit.
Pour son collègue Pierre Moreau, M. Péladeau « joue dans la boue » avec son attaque contre Jean-Marc Fournier, et le gouvernement refuse de faire de même. «Si c'est le style de politique que M. Péladeau veut faire, on va le laisser faire ça. Il vivra avec les conséquences de ce type d'attitude », a-t-il soutenu, soulignant que la population en a « ras le bol » de ce style.
Pierre Karl Péladeau a raté l'occasion de faire une bonne première impression en politique, estime quant à lui le premier ministre Philippe Couillard. M. Couillard a refusé de répliquer coup pour coup au candidat éventuel à la direction du Parti québécois qui a soulevé des doutes sur son intégrité personnelle.
Mais il a dit «trouver regrettable» le comportement affiché par le député de Saint-Jérôme.
«En politique, on a très peu d'occasions de faire une première impression. On choisit son comportement politique, on choisit son discours politique, on choisit son niveau de langage politique, je vois que M. Péladeau semble avoir fait son choix, on verra ce que les militants du Parti québécois et peut-être, un jour, la population jugera», a déclaré le premier ministre.
Sur Facebook, M. Péladeau est également revenu sur les liens passés entre le premier ministre Philippe Couillard et Arthur Portier, l'ancien patron du CUSM accusé de fraude et d'abus de confiance dans l'attribution d'un contrat à SNC-Lavalin pour la construction du nouvel hôpital.
- Avec La Presse Canadienne
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