La garde cotière grecque accompagne le bateau américain Audacity of Hope, membre de la Flottille d'aide humanitaire pour Gaza.
PHOTO: YIORGOS KARAHALIS, REUTERS
Ehab Lotayef, Denis Kosseim, Wendy Goldsmith, Dylan Penner et Irene MacInnes sont membres fondateurs du Bateau canadien pour Gaza, un partenaire de la Flottille de la liberté II - Rester humains.
Il y a un an, Israël interceptait et attaquait en eaux internationales les bateaux de la première Flottille de la liberté. Parmi les personnes à bord des six navires, plusieurs ont été blessées et neuf ont été tués. Les bateaux ont été conduits de force vers des ports israéliens, et les centaines de militants des droits de la personne qui se trouvaient à bord ont été emprisonnés puis déportés. Leurs effets personnels, appareils électroniques et équipement audiovisuel, valant des centaines de milliers de dollars, ont été confisqués et n'ont jamais été rendus à leurs propriétaires.
Israël n'a rien trouvé de mieux pour justifier ses actes criminels que de brandir devant les médias des couteaux de cuisine et des bouts de tuyaux... Face à la quatrième armée la plus puissante au monde, la flottille se serait dotée de ces «armes»: telle est la preuve que la sécurité nationale israélienne était en jeu...
Quant à l'aide humanitaire que transportait la flottille, c'est le mystère... Il n'y a aucune façon de savoir ce qui en est advenue: aucune source indépendante n'a pu confirmer que la moindre parcelle ait pu franchir le blocus de Gaza.
Les actions d'Israël en 2010 ont eu pour effet de renforcer davantage la détermination des organisateurs de la première Flottille de la liberté d'atteindre Gaza. Dépeintes par leurs détracteurs sionistes comme étant les membres d'une alliance impie de gauchistes et d'islamistes, ces personnes sont en fait des militants des droits de la personne d'une douzaine de pays qui ont inspiré des personnes dans une vingtaine des pays, désormais résolus à participer à la seconde flottille.
Et c'est ici que nous entrons en scène. À l'été 2010, des Canadiens d'un océan à l'autre se sont mobilisés et ont mis l'épaule à la roue pour qu'un bateau canadien puisse figurer dans la prochaine flottille pour Gaza.
Malgré tout nos efforts et engagements, nous avons régulièrement été la cible de mensonges et de calomnies de la part de bien des sources qui ont soutenu que nous aidions des terroristes et que nos intentions étaient violentes, que notre action était contreproductive et qu'il existait d'autres façons de venir en aide à Gaza. Mais s'il y a d'autres moyens facilement accessibles pour envoyer de l'aide à Gaza, pourquoi donc les rapports des Nations unies parlent-ils d'une détérioration d'année en année de la situation dans la bande de Gaza? Nous aimerons que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, répondent à cette question, ou à tout le moins, qu'ils fassent enquête avant de partager une fois de plus leurs «conseils» à notre endroit.
Nous avons proposé (pour ne pas dire supplié) aux Nations unies, à l'Union européenne et à différents gouvernements et organisations, d'inspecter nos cargaisons et nos bateaux. Personne n'a donné suite. Doit-on en déduire qu'ils ne veulent pas reconnaître la vérité, pourtant simple, que nos bateaux ne transportent rien d'autre que de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza?
Tout le monde sait que nous ne transportons pas d'armes. Tout le monde sait que les contrebandiers d'armes agissent dans l'ombre, et non en plein jour comme nous l'avons fait depuis que nous avons commencé notre travail, et comme nous continuerons de le faire jusqu'au bout. Nous croyons que les accusations fallacieuses et mensongères selon lesquelles nous transportons ou pourrions transporter illégalement des armes constituent le seul outil dont disposent le gouvernement israélien et ses supporteurs pro-sionistes pour nous discréditer et justifier leurs crimes passés et à venir.
Israël n'a pas peur de nos armes (les dirigeants israéliens savent fort bien que nous n'en transportons pas). Au contraire, ce qui terrifie Israël, c'est précisément que nous ne transportons pas d'armes, parce que le seul outil qui leur reste pour duper le monde, c'est d'agiter l'épouvantail de la peur. Nos actions pacifiques, déterminées et résolues, les déstabilisent et c'est pourquoi ils se replient sur des discours mensongers et des allégations sans fondement.
Ils savent bien que nous, les gens pratiquants la non-violence, à l'instar des défenseurs des droits de la personne qui nous ont précédés et qui nous suivront, nous aurons gain de cause sans avoir à porter d'armes, car nous avons la justice et la détermination de notre côté.
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