Fermeture et déclassement de Gentilly-2
Une étude démontre le maintien d’importantes retombées économiques régionales
Shawinigan, le 1er décembre 2011 — Le Mouvement Sortons le Québec du nucléaire rend publique aujourd’hui une étude qui démontre que les importants travaux reliés à la fermeture et au « démantèlement » de Gentilly-2 entraîneront des retombées économiques régionales (RER) réelles, retombées qui se comparent aux deux autres scénarios étudiés, à savoir celui d’une « année normale d’opération » de la centrale et celui qui verrait le jour advenant sa « réfection ».
L’auteur de l’étude, François A. Lachapelle, est diplômé en administration et a travaillé pendant 22 ans pour Hydro-Québec, majoritairement à titre d’évaluateur agréé. Il a agi notamment à titre de témoin expert devant le Tribunal administratif du Québec, à la chambre de l’expropriation.
L’étude se concentre principalement sur les retombées économiques régionales directes dans la région où se trouve la centrale, soit le Centre-du-Québec, mais elle aborde également les retombées pour la Mauricie et situe le tout dans une perspective québécoise.
S’appuyant sur divers rapports et chiffres publiés par Hydro-Québec, l’étude établit à 13 millions $ annuellement les retombées pour le Centre-du-Québec, et ce pour chacune des deux années prévues pour la « réfection » de la centrale par rapport au scénario d’une « année normale d’opération » qui s’établit à 18 millions $. Quant au scénario de fermeture et de « démantèlement », il permettrait des retombées économiques régionales annuelles pour Bécancour et la Rive-Sud de 13 millions $ pour chacune des 20 années de travaux prévues dans le modèle, soit l’équivalent du scénario de réfection. On est donc loin d’un scénario-catastrophe.
« Il faut savoir qu’on ne ferme pas une centrale nucléaire comme une usine ordinaire. D’importants travaux, s’échelonnant sur plusieurs années, sont nécessaires pour sécuriser les lieux, démanteler les équipements de manière sécuritaire et procéder aux opérations de stockage et de gestions des déchets radioactifs », a déclaré Christian Simard, directeur général de Nature Québec et l’un des porte-paroles du mouvement Sortons le Québec du nucléaire.
Réfection de G-2 : seulement 10 % de retombées directes pour les régions !
« L’étude démonte, chiffres d’Hydro-Québec à l’appui, que les retombées directes pour les deux régions principalement concernées (Centre-du-Québec et Mauricie) ne totaliseraient que 200 millions $ pour toute la durée de la réfection, incluant les travaux préparatoires. C’est à peine plus de 10 % du total des investissements prévus pour la réfection, soit 1,9 milliard $ », a souligné pour sa part François A. Lachapelle, l’auteur de l’étude. Le gros de cette somme aboutira dans la région de la Mauricie. La majorité de ces investissements seront consacrés aux contrats d’ingénierie, à des entreprises spécialisées et à l’achat d’équipements propres à l’ingénierie nucléaire qui se trouvent, la plupart du temps, hors du territoire québécois.
Le mythe des 800 emplois perdus
Un autre spectre évoqué par les tenants du nucléaire au Québec est la menace de perte de 800 emplois. L’étude fait ressortir que, des 800 emplois concernés, 700 sont occupés par des employés permanents d’Hydro-Québec qui sont protégés par des conventions collectives solides et qui pourront, pour un bon
nombre, être relocalisés dans les autres équipements d’Hydro-Québec.
Les conventions collectives ont même des dispositions pour favoriser la réintégration des quelques 100 employés, à statut temporaire, qui seraient fragilisés en cas de fermeture.
L’étude estime également qu’il faudra maintenir environ 400 emplois tout au long des 20 ans qui seront nécessaires pour procéder au démantèlement nucléaire de la centrale.
Des retombées positives pour tout le Québec advenant la fermeture et le déclassement de G2
L’étude conclut que l’impact économique le plus avantageux pour l’ensemble des Québécois provient du scénario du démantèlement. Il implique des centaines de millions de dollars en économie pour tout le Québec. Ces économies sont estimées à 760 millions$. Elles seront encore plus élevées si le budget de 1,9 milliard$, annoncé par Hydro-Québec en août 2008, est insuffisant pour mener à bien la réfection. Une récente déclaration du ministre Clément Gignac évoque des coûts de réfection totalisant maintenant 2,4 milliards $. Que contient cette dernière augmentation qui représente 25 % de plus que le budget annoncé en 2008 ?
Le scénario de démantèlement est le seul qui élimine le risque d’une catastrophe nucléaire comme celles qui sont survenues à Fukushima-Daichi et à Tchernobyl. Il permettra également de s’attaquer résolument à trouver une solution permanente pour les 2 500 tonnes de déchets hautement radioactifs qui sont stockés « temporairement » sur le site de G-2 et qui s’accumulent depuis son ouverture. La fermeture de G-2 évitera également de générer 2 500 autres tonnes, ce qui se produirait advenant la reconstruction de la centrale.
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Le mouvement Sortons le Québec du nucléaire a été créé à la suite de l'annonce, en août 2008, du projet de réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2. Il regroupe un grand nombre d’artistes, de personnalités publiques, de médecins, d’organismes environnementaux, ainsi que de municipalités et de MRC qui s’opposent à la réfection de la centrale nucléaire. Le mouvement a pour objectifs de sensibiliser et de mobiliser les citoyens et les décideurs politiques concernant l’ensemble des enjeux sociaux, économiques et environnementaux touchant la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2.
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Une étude démontre le maintien d’importantes retombées économiques régionales
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