Selon un analyste américain, les Etats-Unis ne veulent pas quitter leur base militaire de Cuba par crainte qu'elle ne soit remise à la Russie.
Cuba insiste sur le départ des militaires américains de la base de Guantanamo, mais Washington craint que la Russie y organise une base de sous-marins, a déclaré vendredi Jaime Suchlicki, directeur de l'Institut des études cubaines et cubaino-américaines (ICCAS) de Miami.
"La question de Guantanamo est toujours l'une des plus complexes. Cuba insiste sur la restitution de la base, les autorités et les militaires américains ne veulent pas y laisser entrer les Cubains. Ils craignent que Cuba ne remette la base à son alliée, la Russie, qui en créera un port destiné aux sous-marins russes dans la région des Caraïbes", a indiqué M.Suchlicki à Sputnik.
Cuba et les Etats-Unis ont rétabli lundi dernier les relations diplomatiques interrompues en 1961.
e même jour, les deux pays ont rouvert leurs ambassades respectives à Washington et à La Havane. Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a exigé, lors de la cérémonie de l'ouverture de l'ambassade américaine, que les Etats-Unis "rendent le territoire qu'ils ont illégalement occupé à Guantanamo" au nom du respect de la souveraineté cubaine. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part déclaré que les autorités américaines n'avaient pas l'intention de revoir l'accord sur la base navale de Guantanamo.
Le rétablissement des relations diplomatiques américano-cubaines est le résultat de la nouvelle politique du président américain Barack Obama à l'égard de La Havane annoncée le 17 décembre 2014. Les dirigeants cubains ont soutenu l'idée de Washington de renoncer aux concepts hérités de la guerre froide et cherchent actuellement à obtenir la levée des sanctions économiques américaines imposées à Cuba en 1960. La reprise du dialogue politique entre les deux pays favorise leur rapprochement économique, mais tout dépend du Congrès des Etats-Unis qui compte beaucoup de détracteurs de la normalisation des relations avec le "régime Castro".
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé