Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, les journalistes spéculent sur le congédiement à venir de hauts dirigeants de sociétés d’État ou d’organismes publics, nommés par le gouvernement péquiste.
Deux noms reviennent régulièrement : Mario Laprise de la Sûreté du Québec et Nicolas Girard de l’Agence métropolitaine de transports (AMT) et ancien député du Parti québécois.
Je ne sais pas ce qu’il leur arrivera, mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui, Nicolas Girard s’est acheté quelques mois de sursis. Non pas parce que le ministre des Transports Robert Poëti est devenu son nouveau meilleur ami après deux réunions de travail. Pas non plus parce que le gouvernement a pardonné à M. Girard son passé de « pourfendeur » de Tony Tomassi à l’Assemblée nationale.
Non, c’est plutôt parce que les policiers ont amassé, grâce à M. Girard, des informations troublantes, préoccupantes et fascinantes sur son prédécesseur à l’AMT, Joël Gauthier.
M. Gauthier est un ancien directeur général du PLQ, nommé à l’AMT en 2003 avec l’arrivée au pouvoir de Jean Charest.
Le document policier ayant servi à obtenir un mandat de perquisition à l’AMT est renversant.
Financement illégal, billets de spectacle et de hockey gratuits, cadeaux, etc. En voulez-vous, en v’là!
Ce n’est pas tout : on apprend que M. Gauthier aurait voulu faire remplacer des téléphones cellulaires « tombés dans un verre d’eau ». Non seulement ça, mais il aurait demandé à une adjointe de détruire un autre téléphone cellulaire à coups de talon. Voulait-il détruire des preuves, on peut se poser la question.
Le problème, c’est qu’aucun talon, aucun verre d’eau ne pouvaient effacer les données des téléphones cellulaires. Elles étaient stockées dans le serveur de l’AMT!
Arrêtez, on n’en peut plus.
Il est important de préciser que M. Gauthier n’est accusé de rien, le document policier n’est qu’une dénonciation.
Mais revenons à Nicolas Girard. C’est lui qui aurait constaté ces irrégularités alléguées, c’est lui qui aurait mis les policiers sur le coup.
Le congédier maintenant pourrait être vu comme une vendetta.
On ne congédie pas un dénonciateur, même s’il est péquiste, même s’il est le pourfendeur d’un ancien ministre libéral.
Ça paraît mal…
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