Excuses de la CBC pour «the Story of Us»: l’opposition reste de glace

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Trop peu, trop tard





OTTAWA - Les partis d’opposition à Ottawa ont accueilli froidement les excuses de la CBC présentée mardi pour la série documentaire «The Story of Us», qui a suscité d’intenses critiques au Québec et dans l’Est du pays.


«Je suis grandement restée sur mon appétit en termes de sincères excuses», a commenté mardi la députée conservatrice Sylvie Boucher. Elles sont de toute évidence présentées du bout des lèvres.»


«Lorsqu’on s'excuse de manière sincère, honnête et responsable, des pistes de solutions, de réparations s'imposent, malheureusement, cette notion ne faisait pas partie du contenu des excuses offertes par la CBC», a-t-elle enchaîné.


Par voie de communiqué, la Société d’État a exprimé mardi ses regrets si «certaines personnes se sont senties mal représentées».


Pour le député néodémocrate Pierre Nantel, les excuses de la CBC sont «trop peu» et arrivent «trop tard».


«Les erreurs, les choix et les oublies» des producteurs de la télésérie ne «pourront pas être réparés», a indiqué le député de Longueuil-Saint-Hubert.


Pour éviter qu’une telle erreur ne se reproduise, M. Nantel a officiellement invité Radio-Canada à venir s’expliquer devant un comité parlementaire, mardi.


Le député bloquiste Mario Beaulieu n’est de son côté «pas très satisfait» des explications de la CBC, qui sont à son avis trop «nuancées».


«De vraies excuses, ce n’est pas conditionnel», a-t-il noté.


La CBC/Radio-Canada essuie un feu roulant de critiques depuis des jours concernant la série de 10 docudrames produite dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada. On accuse les producteurs de la série de verser dans le «révisionnisme» historique.


«Nous reconnaissons que toutes les perspectives présentées ne font pas l’unanimité. Nous n’avons jamais eu l’intention d’offenser qui que ce soit ou quelque groupe que ce soit, ni de minimiser l’importance des histoires qui n’ont finalement pas été incluses dans la série», a indiqué la direction dans son communiqué diffusé mardi.


Outre le fait d’avoir omis de mentionner la déportation des Acadiens, les producteurs du documentaire sont également accusés d’avoir dépeint Samuel de Champlain comme un chaud lapin et les Français comme un peuple sale comparativement à leurs vis-à-vis anglais.


Afin d’«alimenter le dialogue» concernant l’histoire du Canada, la Société d’État tiendra mardi prochain la première d’une série de conversations en direct sur le web. Les auditeurs sont invités à débattre de la série télévisée.


«Nous sommes à l’écoute de ceux qui expriment leurs opinions sur la série, et nous continuerons de le faire», a assuré Radio-Canada.




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