Et si on rétablissait le service militaire ?

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Rétablir le service militaire pour faciliter l'intégration des immigrants

Il faut réarmer moralement notre nation. C’est ce que l’on commence (enfin) à entendre, après les attentats islamistes de la semaine dernière, en espérant que ce réarmement, s’il se fait, n’aura aucun état d’âme à passer sur le corps moribond de l’idéologie soixante-huitarde !
On réarme moralement une nation en forgeant sa jeunesse dans un creuset commun que l’Éducation nationale n’a su, pu ou pas voulu être. De toute façon, l’école n’est là, en théorie, que pour apprendre et ce n’est pas suffisant. Le véritable creuset est celui de l’action, du service. Le service fut militaire puis national. Il est aujourd’hui civique mais surtout pas obligatoire. Le Président envisageait en septembre 2014 de le rendre universel.
Or, on ne réarme pas moralement une nation en faisant faire du macramé ou en enseignant les langues exogènes dans les banlieues. C’est pourtant, en gros, ce que proposait François Hollande : « On peut aller dans un hôpital […] dans une maison de retraite, on peut aller s’occuper dans une école. » Activités, certes, nobles et nécessaires pour tisser du lien social, mais l’on peut douter qu’elles puissent forger la cohésion nationale. On peut, d’ailleurs, imaginer que la mise en œuvre sur le terrain d’un tel service risquerait fort d’être laissée aux mains d’associations de proximité à qui on offrirait ainsi une main-d’œuvre gratuite. On peut imaginer, aussi, que chacun jouerait de son petit piston pour que son rejeton puisse justement effectuer ce service à proximité de la maison et, si possible, dans l’association que l’on connaît bien… Un service universel, mais chacun dans son quant-à-soi.
M. Raffarin, interviewé le 13 janvier sur LCP, affirmait qu’il est favorable à l’extension du service civique. Il soulignait, en revanche, que cela aurait un coût et qu’il faudrait fixer des priorités budgétaires. Une évidence ! Mais l’on sait que M. Raffarin excelle en la matière… M. Raffarin exclut, en revanche, l’idée d’un service des armes en arguant de la haute technicité requise par le combat moderne. Il ne devait pas avoir vu les images de nos soldats de l’armée de terre dépêchés dans l’urgence à Paris et transformés en agents de sécurité devant les lieux de culte israélite alors que leur vocation première est de faire la guerre, ce qui n’est pas tout à fait le même métier, on en conviendra.
Le groupe des Trentenaires de l’UMP, quant à lui, ose l’idée du rétablissement d’un service militaire, seul capable de s’imposer comme un véritable creuset national. Seul, en effet, l’apprentissage du service des armes avec ce qu’il exige d’engagement physique, intellectuel, moral, de cohésion, d’abnégation, voire de sacrifice, de primat du groupe sur l’individu, est capable d’éveiller une conscience collective forte. Pour faire court, le patriotisme s’acquiert mieux après une marche, un tir de nuit et un bivouac avec des camarades issus de tous les milieux sociaux qu’en hurlant « La Marseillaise » dans un stade avec ses copains de club !
Ce service militaire pourrait être, du reste, le « vivier » d’une sorte de garde nationale à l’instar de ce qui existe aux États-Unis, troupe de réserve qui intervient régulièrement sur le territoire américain lors des catastrophes naturelles, d’attentats terroristes ou encore à l’occasion de grandes manifestations, pour renforcer la sécurité. Nos réservistes, qui interviennent déjà dans le cadre de Vigipirate, trouveraient ainsi leur rôle renforcé, tant dans la formation des « conscrits » que dans la conduite des opérations intérieures, allégeant ainsi la charge des soldats de métier appelés à servir à l’extérieur.
Les esprits méfiants argueront que l’on offrirait ainsi aux potentiels terroristes une formation à bon compte. On leur répondra qu’ils savent malheureusement trouver ailleurs leurs stages d’aguerrissement et qu’oser le patriotisme a forcément sa part de risque.
Bien sûr, encore une fois et enfin, il y a le coût. Et les milliards déversés depuis des décennies dans toutes ces politiques d’intégration pour, au final, fabriquer de potentiels petits Liban ou Kosovo un peu partout dans notre pays ?


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