Remettre à demain

Essai sur la permanence tranquille au Québec

Jonathan Livernois, 32 ans, essayiste

Tribune libre

Nous nous sommes battus pour exister, nous avons perdu. Mais nous allons durer, quoi. Illusion, note Livernois. (Le Devoir 19 avril, ESSAIS, Louis Cornellier)
Un jeune fort perspicace que nous présente ici le chroniqueur. Vaudrait mieux lire l’article au complet, tant les citations sont bien choisies et frappantes. Le livre en entier, en somme, chez Boréal, 2014, 152 pages.
2012 : Jeunesse malmenée par un parti libéral sourd, les Québécois remettent les clés d’un demi-pouvoir au Part Québécois.
7 avril ’14 : le mur! Désertion nationale. « Nous sommes à l’aise au Canada, notre culture y est florissante! »
On a cru le paradoxal Couillard : votre identité est forte, mais vous devez absolument apprendre l’anglais pour être modernes.
Depuis les débuts de la colonie, les Québécois ont peur de disparaître mais ont le sentiment que rien ne pourra les déloger de cette terre d’Amérique.
Québec condamné à l’inachèvement.
Cornellier dit l’essai situé entre l’urgence et la mélancolie. Tout ce qu’il faut aux Vigiliens inquiets pour forcer une réflexion ouverte.
Pour tenter d’expliquer ce sentiment de permanence tranquille, Livernois remonte aux sources :
-Le Québec n’a pas de date de naissance. Inachèvement de l’Amérique française, volonté de fondation en 1837-38, espoirs échoués, inachevés.
-Révolution tranquille, tentative de s’inscrire dans l’Histoire… tentations de retour aux valeurs canadiennes-françaises…
-printemps 2012 : « ses habitants en rouge ne sont pas allés au bout de ce mouvement prometteur, enlisé quelque part après l’élection du Parti Québécois. » C’était beau, ça a marché à moitié, on y reviendra bien un jour puisque nous avons l’éternité devant nous.
Ouverture par l’auteur (qui refuse le désabusement) : « Collectivement, nous sommes rendus, je l’espère, à une maturité d’indignation. »
Quelle importance, le temps qu’il nous reste… nous aurons la chance… de mourir ensemble!

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    26 avril 2014

    Convergence de références:
    Le 25 avril, Les indépendantes recommandent le même titre: Remettre à demain.
    http://www.independantes.org/2014/04/25/remettre-a-demain/
    D'autres sont émus par notre sentiment de "permanence tranquille", qui explique "le caractère anhistorique du Québec".
    Heureusement que nous sommes désormais honorés d'être représentés à l'étranger, comme Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, par Christine va chier St-Pierre (syndrome de La Tourette). Ce qui nous confirme que cette ambassadrice hors pair est vraiment de la famille, c'est qu'elle est née en 1953 à St-Roch-des-Aulnaies, village fondé en 1679 par notre ancêtre à tous, Pierre de Saint-Pierre, débarqué en Nouvelle-France en 1664, provenant de Rouen. C'est une suite logique à une parfaite soldate de Charest, de poursuivre les desseins de "l'espion" Couillard, du SCRS, pour "normaliser" le Québec, dans l'unité canadienne.