Baleines et Québécois

Espèces menacées

Chronique de Louis Lapointe

On a vu au téléjournal, cette semaine, toute la hargne que peut provoquer chez les humains la chasse à la baleine, une espèce menacée. D’un côté, les harponneurs japonais, de l’autre, les "animalistes". Ce sont les harponneurs qui, cette fois-ci, ont eu le dernier mot. Ils ont éperonné le trimaran des "animalistes". Pourtant, nous savons tous que logiquement les Japonais vont finir par perdre la guerre, puisqu’un jour ou l’autre il n’y aura plus de baleines à pêcher et à manger à cause de leur exagération, comme il n’y aura plus d’air à respirer sur la planète parce que les émetteurs de carbone exagèrent, comme il n’y a plus d’habitants depuis longtemps sur l’Île de Pâques parce qu’ils ont exagéré en coupant tous les arbres.

Nous le savons tous, ce n’est pas la planète qui est menacée, ce sont ses habitants. Lorsque nous souhaitons une diminution des émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas pour protéger la planète, mais bien notre habitat, c’est-à-dire nous-mêmes. À moins de porter un masque à gaz, survivre dans une maison dont les fenêtres sont toutes fermées alors qu’il y a une voiture dont le moteur roule dans le garage intérieur est impossible. C’est vrai à l’échelle de notre planète, mais aussi à l’échelle de notre nation.

Contrairement aux baleines, l’humain est menacé par sa propre bêtise. Toutefois, il n’est pas sûr que nous mourrons tous étouffés. Il existe déjà des humains qui meurent de faim, de soif, de mauvais traitements, de la guerre, d’épuisement au travail, de maladie, d’épidémie. Ici même, dans les eaux et forêts du Québec, nous voyons bien que certaines espèces disparaissent. Pendant ce temps, nous fabriquons des armes pour protéger les humains contre les extrémistes. Pour chaque Américain tué, il se tue des milliers d’humains habitant des pays où les présumées forces du mal règnent, où de présumés ignobles barbares souhaitent devenir libres.

Souvenons-nous que parmi les raisons pour lesquelles les Cubains ont fait la révolution figure le fait que des milliers d’Américains allaient chaque année violer et sodomiser leurs jeunes enfants en échange de billets verts. S’ils voulaient survivre dans cet univers en dégénérescence envahi par la corruption, les casinos et la mafia, les Cubains devaient laisser leurs enfants se prostituer. Qui sont les vrais barbares ?

Il n’y a pas que l’environnement et la civilisation qui soient menacés, il y a aussi des coutumes et des peuples qui le sont. Même si certains ont pratiquement perdu leur langue, comme les Catalans et les Écossais, ils continuent tout de même de se battre, puisque, comme dans le cas des Irlandais du Sud, la liberté n’a pas de langue. Heureusement, nous avons encore le privilège de parler la nôtre, mais pour combien de temps encore ?

Plusieurs me diront que la menace environnementale est une pire menace que la disparition d’une langue ou d’un peuple. Pourtant, nous savons tous que la lutte contre ceux qui polluent la planète débute chez nous. Il faut faire le ménage dans sa propre maison avant de penser nettoyer la planète. Or, ce sont les mêmes impérialistes qui menacent la survie de notre peuple qui polluent l’Alberta et fabriquent des OGM, des VUS, des avions de guerre et des armes de destructions massives. Si nous n’avons pas le courage de les arrêter chez nous, comment pourrons-nous les freiner ailleurs?

Comme dans le cas de la chasse à la baleine, nous savons que nos ennemis finiront un jour ou l’autre par perdre la guerre, une fois qu’ils auront tout brisé, tout sali, tout pollué, tout fait sauté et tué tous leurs opposants. Ce jour-là, il n’y aura plus d’humains sur la terre. Est-ce une raison pour les laisser exterminer les baleines ? Est-ce une raison pour les laisser assimiler notre peuple et voir notre langue et nos coutumes disparaître comme c’est le cas pour les espèces menacées ? Le sort des Québécois ne sera pas différent de celui de la tourte qui habitait par milliers les forêts des rives du St-Laurent lorsque les premiers Français sont arrivés en Nouvelle-France si nous les laissons faire!

La lutte pour la survie de la planète commence dans notre cour, ici au Québec, avec notre peuple. L’indépendance du Québec est le premier pas, une première bataille à gagner. Si nous perdons ici, chez nous, comment pourrions-nous alors prétendre objectivement vouloir défendre le sort de la planète ailleurs et vaincre les mêmes forces impérialistes anglo-saxonnes qui nous empêchent de devenir souverains?

L’indépendance est le seul chemin vers le plein exercice de la souveraineté politique, l’outil privilégié pour influencer le destin de notre planète. Libre à nous de ne pas vouloir l’exercer, nous en vivrons alors les conséquences. Mais si nous voulons vraiment que nos enfants changent le monde, si nous sommes sincères dans notre désir de nettoyer la planète, nous n’aurons pas le choix, nous devrons leur donner la liberté et la possibilité de le faire en devenant un pays souverain.

Pour cela, à l’image de ces "animalistes" qui combattent les harponneurs japonais à bord de leur trimaran, il faudra du courage. Cette semaine, ils ont perdu une bataille, mais ils ont annoncé que ce n’était que partie remise. Ils reviendront encore plus forts, plus aguerris, mieux équipés. Si les espèces menacées génèrent de telles actions, je ne vois pas pourquoi la survie de notre peuple ne pourrait pas susciter la même combativité.

Featured bccab87671e1000c697715fdbec8a3c0

Louis Lapointe534 articles

  • 888 979

L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





Laissez un commentaire



8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2011

    Bonjour,je suis encore une fois abasordis de voir combien on généralise avec les ''animalistes'' c'est comme de dire que tous les ''environnementalistes'' sont dans le même bateau.
    Je suis militante depuis plusieurs années pour défendre les animaux au Canada et très préoccuper par le sort des phoques du Groendland et je ne suis pa rénuméré pour cela ni mon groupe d'ailleurs nous le faisons bénévolement.
    C'est désolant de savoir les écologistes et environnementaliste (en général) vous brisé notre image et notre ''identité'' réel car le mot ''animaliste'' n'existe pas.
    Le lobby de la chasse est trés puissant au Québec, bien alimenté par notre gouvernement, impossible de s'y opposer voir même parler contre car on se fait fusiller immédiatement avec les termes courant''animaliste''.
    Trouvez-vous normale qu'un enfant de 10 et 12 ans n'as pas le droit d'acheter des cigarettes, d'alcool, ni même des billets de loterie mais il a le droit de prendre une arme a feu et de tuer ? Est-ce acceptable? Pas du tout, c'est un préjudice a leur innocence et après on vient dire que nos enfants sont violent?
    Oui, nous comprenons que l'humain a détruit l'équilibre naturels et que maintenant, il faut régulariser les population animale a cause de l'homme qui soit dit en passant n'as nullement l'intention de se régulariser et même si cela mèneras a sa perte car croitre sans controle sur une planète qui elle ne grandit pas et est déja saturé c'est un suicide a en devenir.
    Pourquoi alors ne pas créer des empois honorables et mettre sur pied une régularisation compatissante, cela existe dans d'autres pays, au lieu de laisser procréer les animaux pour mieux les tués , pourquoi ne pas engendrer cette avenue plus humaine? Plus de chasse dans nos forêts on pourras alors recommencer a se promener a l'automne sans avoir peur qu'une balle nous siffle les oreilles et plus d'armes dans nos foyers et surtout , plus d'enfants qui tue par plaisir !
    Cela est possible aussi pour les phoques,quoique avec le réchauffement climatique et la banquise qui rétrécit, le troupeau de phoque est déja voués a réduire. Le MPO lui-même a offert lapossibilité d'utilisé la méthode stérilisante pour les phoques gris. Cela serait moins honteux que l'option du massacre sanglant, notre érputation mondiale est bien assez entacher par la chasse aux phoques.
    A quant une prise de consicne sur les geste que l'on fait aux animaux? Le Québec va-t-il sombrer a jamais dans ces vieilles tradition ? L'évolution des êtres ne se fait qu'au prix d'une traidition, tradition don sont prisonnier les québécois Je vous entend dire''oui mais on ne serais pas ici sans la chasse ''' et tous les reste, mais on est plus a cette époque, la vie a chagngé c,est vous les chasseurs qui n'avez pas évolués.
    Je vous recommande dexu sites sur la chasse aux phouqes trés intéresant pour ceux qui veulent vraimemt découvrir une autre avenue sur le sujet:
    http://www.phoques.net
    http://www.phoques.over-blog.com
    D'une militante québécoise

  • Archives de Vigile Répondre

    10 janvier 2010

    Désespérant de voir notre jeunesse plus préoccupé par le sort des deux nounours qui risquent de se noyer si la banquise fond au nord que du sort de notre peuple tombé à moins de 50% sur la grand'Ile et qu'on est en train de noyer sous l'immigration!
    Alarmant de voir nos enfants angoisser parce que la planète se réchauffe!
    Mais faut-il les blâmer? Depuis la garderie qu'on leur enseigne que la planète surchauffe, que les vieux ont tout pollué et qu'il faut tout recycler si non on va crever bientot de faim. Ils ne connaissent rien de l'histoire de notre peuple et là, on est vient de les mettre au régime de Bouddha et d'Allah, à la salsa et au pain pita.
    Parlant nounours, leur nombre, loin de diminuer, augmente
    http://www.examiner.com/x-32936-Seminole-County-Environmental-News-Examiner~y2010m1d8-Canadas-growing-polar-bear-population-becoming-a-problem-locals-say?cid=exrss-Seminole-County-Environmental-News-Examiner
    The group estimated that the total number of polar bears is somewhere between 20,000 and 25,000. (Estimates of the population during the 1950s and 1960s, before harvest quotas were enacted, range from 5,000 to 10,000.)

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2010

    « Plusieurs me diront que la menace environnementale est une pire menace que la disparition d’une langue ou d’un peuple ».
    Monsieur Lapointe,
    Et comment feront-ils, ces « plusieurs », pour s’aimer, dans un monde sauvé de la menace environnementale, mais sans langage ? Car ils oublient, ces nihilistes, que s’ils peuvent « identifier » la menace environnementale, c’est parce qu’ils ont développé un langage !
    Vous savez, la pensée hiérarchique (comme si l’on pouvait appeler pensée ces niaiseries que la plèbe vomit, comme lorsqu’elle mange) de ceux qui disent qu’on doit protéger l’environnement n’a aucun intérêt. Il ne faut pas écouter ces « plusieurs » qui murmurent mais ne pensent pas. Edouard Glissant écrivait : « Quand une langue meurt, toutes les langues meurent ». Quand un homme meurt de la faim, quand la sotte compétition [1] des imbéciles qui se prennent pour des êtres intelligents (déjà, il y a arnaque ! Qu’ils lisent Louis-René des Forêts, Le Bavard, et ces imbéciles qui se « pensent » intelligents découvriront que la première vérité qu’ils doivent avouer est qu’ils sont menteurs !) avilie l’idée même que l’on peut se faire de l’homme, il y a génocide. Je dis, il faut non seulement traduire en justice ces ignares et ces pleutres, ces limaces sans courage. Mais il faut le faire contre la justice (qui n’est qu’un ramassis de vermines engraissées comme des lombrics ! À ce compte, ces derniers me semblent plus nobles et j’ai un immense respect pour eux !) qui n’est que façade. On peut dire ce que l’on voudra, les mots qu’on emploiera pour parler seront toujours violés. Il faut se méfier du langage. Et quiconque parle doit se méfier…
    Monsieur Lapointe, au risque de vous décevoir, quarante pourcent de la population québécoise est néolibérale, les plus grasses limaces qui existent. Pire, quatre-vingts pourcent de la population québécoise est capitaliste et inculte. D’où je tire ces chiffres ? Une impression très forte qui se vérifie de façon quotidienne à même mes nombreuses rencontres avec le corps psychique de la masse qui est incapable, malgré l’identité dont on l’affuble pour la ficher, pour l’identifier, pour la « sécuriser » – le mot sécuriser pris dans un sens policier consistant à immobiliser quiconque tentant de penser l’événement –, de se détacher d’elle-même (je parle ici de la masse comme magma informe qui annihile la beauté de chaque être, de cette spécificité que le système capitaliste, chargé de pulsion de mort, écrase).
    Il y a toujours un moment dans la vie d’un être où il agit comme un imbécile ou un inculte. Imaginez que ces moments se synchronisent (lors d’un match de hockey – triste boucherie – où la bêtise se concentre dans une foule aveugle et effroyablement totalitaire – qui parle alors de l’opinion publique peut comparer cette opinion au nihilisme ou à une dictature –, pendant un rassemblement quelconque qui annihile la pensée – Umberto Ecco, dans L’œuvre ouverte, parle d’entropie, la richesse du message diminuant avec l’accroissement de sa simplicité) !
    Par exemple, ici, au Québec, la majorité du peuple est rivée (inféodée) devant son téléviseur à regarder les insanités que sert Radio-Canada. On lobotomise les gens et les politiciens gouvernent selon les sondages. Autant dire que les politiciens écoutent des malades mentaux. Foucault écrivait « on mesure la santé d’une société à la façon dont elle traite ses fous ». Non seulement l’Occident est malade mais il faut le laisser mourir. Il faut aller au bout de cette folie, c’est la seule manière de faire entendre raison à ces monstres (le mot n’est jamais trop fort pour décrire cette sottise que l’on nomme homme, celui qui cherche à se montrer, à exhiber sa monstration).
    Ainsi, chercher à préserver notre langue (alors qu’à chaque jour, ces Québécois de souche bafouent leur langue en la charcutant ou pire, en massacrant la langue du conquérant, car, il ne faut pas s’y tromper, les Québécois parlent deux langues secondes !) est un geste noble qui nous prémunit contre ceux qui tentent de fuir la terreur qu’ils portent en eux. Faire l’indépendance ? Je parlerais plutôt de souveraineté, à la manière de Georges Bataille. Une souveraineté lovée au creux de l’angoisse, celle de notre condition humaine.
    J’apprécie votre courage d’écrire. Il est tributaire de cette angoisse que vous proposez et qui s’associe à la question philosophique, celle qui traduit une pensée vivante.
    Avec solidarité…
    André
    P.S. Il y a de cela quelques années, je me dirigeais, aux côtés de ma copine de l’époque, au théâtre Denise Pelletier pour assister à une pièce de Réjean Ducharme. Nous étions en retard, il neigeait abondamment. Nous marchions dans la neige, dans les rues de Montréal. J’étais furieux de notre retard, notre silence commun (la seule communauté possible) écoutait tomber cette neige, merveilleusement ouatée. Sachant que nous n’arriverions jamais à temps et qu’il valait mieux renoncer à assister à la pièce, nous nous obstinions tout de même à croire que c’était encore possible. À chaque maison, je regardais à travers les fenêtres et y découvrais une lueur bleutée et rose qui oscillait méchamment, témoignant de l’avilissement de chaque foyer rivé à un moyen ignoble d’asservir la pensée humaine. Je me suis alors arrêté, sidéré, pour murmurer tout bas à ma copine, à travers le souffle du vent de janvier, « et ils veulent faire un pays avec “ça” ! »
    1] Je vous réfère à une émission de France Culture ([La fabrique de l’humain – émission du 7 janvier 2010 : Alain Supiot, L’esprit de Philadelphie), disponible en podcast et qui traite du paradoxe qui consiste à mettre les hommes (les pays, les économies, les systèmes) en compétition. Nous savons très bien que d’opposer deux hommes conduit à la ruine de l’un d’entre eux. Ce qui me fait dire que ceux qui pensent le contraire ne pensent pas et « croient » penser. La croyance et la pensée sont irréconciliables.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 janvier 2010

    @ Héléna,
    Pourquoi Mme Marois ne parle pas?
    Peut-être a-t-elle trop peur des turbulences qui viendraient après... Son parti craint-il que la perte des retombées des sables sales ne nous prive de nos programmes sociaux?... Et si elle contrarie les bailleurs de fonds de la grosse caisse, elle ne pourra accéder à la grosse chaise en alternance avec le PLQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2010

    Cher monsieur Lapointe,
    Je suis très sensible à votre texte. Il est vrai que tous les discours parlent du sauvetage de la planète alors que ce sont les humains qui sont en danger et non la planète qui survivra à tout cataclysme et se refera par elle-même une santé.
    Est-ce intentionnel ? Lorsque l'on dit le mot planète, l'image est démesurée dans notre esprit, tellement énorme et fantastique que nous nous en sentons éloignés. La planète en danger c'est trop énorme, c'est comme impossible. Cela ne nous paraît pas une menace imminente. C'est pas chez nous et tout de suite.
    Alors que les images que vous nous donnez sur la suffocation de l'espèce humaine nous atteignent au plus creux de notre conscience. Pourquoi ? Parce que nous pouvons le ressentir dans notre corps. Nous pouvons l'appréhender et le craindre. C'est simple.
    Je me pose cette question : pourquoi tout ce que vous dites ne pourrait pas être dit par un chef politique ? Pourquoi Madame Marois ne pourrait-elle pas tenir votre langage ? Elle serait comprise part toute la population du Québec. Alors que les discours répétés à satiété contre l'adversaire ne pèsent pas lourd dans la balance du oui pour l'indépendance. La population, le peuple ne sait pas encore pourquoi il lui serait profitable de faire l'Indépendance du Québec. C'est vrai. Il n'y a rien de plus vrai. Léon me l'a dit encore ce matin :"C'est pas clair. Pourquoi les discours sont-ils si ennuyants et si vides ? Christ, si ma vie est en danger, si on est en train de vendre le Québec, si on me vole de toué bords, qu'on me mette les cartes sur la table. A+B. Ça fini là ! Quand j'les vois avec leurs petites manières de petits bourgeois de marde ! Parlez-moé en québécois et je me charge du reste." Voilà ce qu'a dit Léon, la terreur.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2010

    C'est un crime contre l'avenir de l’humanité si le Québec ne devient pas indépendant, républicain, socialiste et laïque.
    Qu’est-ce que tu penses de cette phrase dans ton Enfer au feu brûlant éternel PET ?

  • Louis Lapointe Répondre

    8 janvier 2010

    Merci pour votre commentaire M. Gauthier,
    Vous avez bien raison, dans le cas de M. Watson, le terme "animaliste" est plus approprié.
    Amicalement!
    L.L.

  • Raymond Gauthier Répondre

    8 janvier 2010

    Cher monsieur Lapointe,
    Je lis régulièrement vos articles et les trouve intéressants et fort pertinents comme contribution à la mobilisation des Québécois pour la réalisation du Pays.
    Dans votre présent article, où vous faites un parallèle entre une espèce menacée et la nôtre qui l'est autant, je déplore que vous utilisiez le terme « environnementalistes » au lieu d'« animalistes » pour qualifier le groupe de Paul Watson, quand on sait comment il se comporte dans le cas du prélèvement contrôlé de l'espèce démesurément abondante et absolument pas menacée de phoques du Groenland dans le Golfe du Saint-Laurent et sur les côtes de Terre-Neuve. Environnementalistes ou écologistes sont des termes inappropriés pour nommer des gens tels Watson, Bardot et Cie qui, avec des moyens financiers époustouflants misent sur le sensationnalisme et l'émotivité des gens, font systématiquement de la désinformation pour justifier leurs interventions. Étant moi-même un « environnementaliste » engagé depuis plus de 30 ans dans la protection du milieu naturel et de véritables espèces menacées, telles le pluvier siffleur, aux-îles de la Madeleine, je ne veux aucunement être associé par méprise à ces gens sans scrupules et manipulateurs. L'écologie, c'est une question d'équilibre ; en ce qui concerne les phoques dans nos eaux, l'équilibre séculaire a définitivement été rompu et, depuis 20 ans, nous en subissons les conséquences dans nos pêcheries (de ça, Watson s'en fiche éperdument !). Dans le cas des baleines, c'est une toute autre histoire et il faut mettre un terme (la communauté internationale est d'accord là-dessus) à cette chasse soi-disant « scientifique » de cette espèce en danger. L'animaliste végétaliste Watson pose des gestes spectaculaires (qui viendront peut-être à bout de l'obstination des Japonais), parce qu'il dispose de gros moyens et ne manque pas de culot. Mais c'est un « animaliste », pas un « environnementaliste ». Ce gars-là n'a aucun respect pour les humains. N'a-til pas affirmé, entre autres, que le « drame » des milliers de phoques abattus dans nos eaux est plus grave que le drame des chasseurs qui ont péri à bord de l'Acadien II ?
    Un environnementaliste ou un écologiste ce gars-là ? Eurk !
    Raymond Gauthier