MONTRÉAL | La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a annoncé samedi avoir conclu une entente de principe avec le gouvernement à la table sectorielle pour le renouvellement d’une partie de la convention collective des professionnelles en soins.

Parlant de «gains majeurs», notamment dans l’organisation du travail, la présidente de la FIQ, Régine Laurent, a indiqué que la Fédération allait recommander aux membres d’accepter cette «entente de principe historique».

Concrètement, on parle d’augmentation de postes, mais aussi de gains financiers, notamment de prime de chevauchement inter-quarts et de prime pour les infirmières auxiliaires.

«Nos délégués sont déjà convoqués en conseil fédéral extraordinaire mardi et mercredi pour se prononcer sur l’entente», a-t-elle affirmé lors d’un point de presse. C’est d’ailleurs à ce moment-là que les détails et le contenu de l’entente seront dévoilés.

«Toutes nos revendications, c’était pour être capables de mieux soigner, d’avoir des soins humains. C’était pour être capables d’avoir une organisation sociale permettant d’avoir du temps de qualité avec les patients», a ajouté M^me Laurent tout en remerciant la population pour son appui.

De son côté, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, s’est réjoui de l’issue des discussions sur les clauses normatives. «La négociation s’est faite de façon très ouverte et de bonne foi entre les parties», a-t-il déclaré, soulignant que les deux parties sont gagnantes avec cette entente.

M. Barrette est également convaincu que les discussions sur les enjeux du salaire et de la retraite seront réglées d’ici Noël.

À la fin du mois de septembre, la FIQ avait quitté la table des négociations avec le gouvernement en claquant la porte, estimant que les offres du gouvernement étaient insuffisantes. Elle était revenue au début du mois d’octobre, considérant que les nouvelles offres constituaient une base pour des discussions sérieuses.

La FIQ représente plus de 66 000 membres, une bonne partie des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.

Avec la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), elle forme une alliance qui représente environ 100 000 personnes.

En début de semaine, des ententes de principe ont été conclues dans le secteur de l’éducation, notamment en ce qui concerne le personnel professionnel et de soutien, sur les questions du mouvement de personnel, des horaires de travail et des conditions des travailleurs et travailleuses temporaires.