Le torchon brule à la commission scolaire English-Montreal (CSEM). En effet, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, a reçu cette semaine un rapport « dévastateur » et « accablant » sur les lacunes de gouvernance à la CSEM. Le conseil des commissaires est profondément divisé, il y a confusion des rôles entre les élus et les administrateurs, et des doutes apparaissent dans l’utilisation de cartes de crédit et dans l’attribution de contrats par la Commission scolaire.
Un constat qui a fait dire à Jean-François Roberge qu’« on va prendre une action rapidement. Est-ce que ce seront des mesures correctrices, est-ce que ce sera un accompagnement, est-ce que ce sera une tutelle? On va avoir une de ces trois mesures qui sera prise, je ne peux pas vous dire laquelle en ce moment ».
À mes yeux, la table est mise pour préparer la mise en œuvre d’une promesse électorale de François Legault, à savoir de déposer un projet de loi réformant la gouvernance scolaire en abolissant les commissions scolaires qui seraient remplacées par des centres de services aux élèves.
Quoi qu’il en soit, force est de constater que le taux de participation anémique aux élections scolaires n’a rien pour insuffler de la crédibilité à la gestion des commissions scolaires… Peut-être y-aurait-il lieu d’envisager une structure qui favorise d’abord le plein épanouissement des élèves qui fréquentent des écoles dont les gestionnaires ont à cœur la réussite scolaire de nos jeunes!
Loi 21 : Trudeau ne ferme pas la porte à une intervention
« Dans un pays libre, on devrait pouvoir respecter la liberté de religion…Nous ne fermons pas la porte à une intervention éventuelle parce que ce serait irresponsable qu’un gouvernement fédéral choisisse [d’écarter cette possibilité] », dixit le premier ministre Justin Trudeau, pressé de questions eu égard à la loi québécoise sur la laïcité de l’État.
De son côté François Legault s’est montré ferme : « Je demande aux chefs des partis fédéraux de s’engager, pas juste pour l’instant, pour de bon, à ne jamais contester la loi qui interdit les signes religieux pour les personnes qui sont en autorité », parlant d’une « question de respect des décisions de l’Assemblée nationale du Québec ».
À mes yeux, je suis d’avis que la Charte des droits et libertés en matière de liberté de religion frappe de plein fouet les convictions multiculturelles de Trudeau fils, héritier de son père, le parrain de cette même Charte et que, de facto, il ne pourra pas ne pas intervenir… après le scrutin du 21 octobre s’il demeure premier ministre.
Toutefois, quoique plusieurs observateurs considèrent que la Loi 21 pourrait devenir la question de l’urne au Québec, il m’apparaît fort peu probable que Justin Trudeau déborde de sa position officieuse, à savoir qu’il « n’est pas en train de s’immiscer dans ce dossier pour l’instant », étant parfaitement conscient qu’il ne peut se permettre d’attaquer une loi qui rallie une grande majorité de Québécois.
Henri Marineau, Québec
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