Élections fédérales canadiennes

Tribune libre

Les élections fédérales sont des élections canadiennes, ce qui signifie que nous dépensons notre argent à faire élire des députés dans Grey–Bruce–Owen Soun, Kamloops–Thompson, Cumberland–Colchester–Musquodoboit Valley, Blackstrap, Red Deer, Skeena–Bulkley Valley ; des députés qui ne connaissent rien à rien au Québec mais qui ont leur mot à dire sur les décisions prises à son égard. Des Peter Julian, Randy Kamp, Randy Hoback, Merv Tweed, Devinder Shory, John Weston, etc. autant de gens qui ont à cœur l’avenir du Québec…

Nous payons pour des élections canadiennes, pour des salaires de députés canadiens, pour des ministres canadiens, pour un Premier ministre canadien, pour des fonctionnaires canadiens, pour les représentants canadiens de la reine d’Angleterre et les visites royales. Nous entretenons, à nos frais, tout ce beau monde. Nous versons des impôts au Canada pour, par la suite, lui réclamer l’argent dont nous avons besoin et qu’il a le pouvoir de nous refuser. Aimons-nous être humiliés.

Certains diront que c’est en attendant. En attendant quoi ? Il n’y a rien à attendre. Les bloquistes font rire d’eux au Parlement d’Ottawa où ils tentent tant bien que mal de s’exprimer au nom d’un peuple qui n’intéresse pas la majorité des députés de la chambre et les Canadiens qu’ils représentent. Deux visions du monde s’affrontent et la loi du nombre fait en sorte de réduire les Québécois à une quantité négligeable.

Pourtant le Québec est un pays. Il possède un vaste territoire, une population, une langue officielle, une fonction publique, des ressources naturelles, des infrastructures, des lois, une assemblée nationale, etc. Il doit simplement être dirigé par des Québécois qui se respectent.

Il n’y a plus à tourner autour du pot : Boycott des élections canadiennes et des impôts canadiens. Rapatriement du Bloc au Québec. Déclaration d‘indépendance.

Extraits de débats canadiens

M. Jim Maloway (Elmwood—Transcona, NPD):
_ Monsieur le Président, un règlement est en voie d'être mis en place, mais qu'en est-il de la taille des avertissements sur les emballages? Bon nombre de personnes de mon âge ou plus vieilles que moi, voire certaines plus jeunes, ont de la difficulté à lire les renseignements actuellement fournis sur les emballages de divers produits. Il nous faut pratiquement une loupe pour parvenir à les déchiffrer. Je me demande simplement si une taille de police minimale sera exigée.

Le Président:
_ À l'ordre, s'il vous plaît.
_ Les députés doivent s'abstenir de laisser entendre qu'un autre député a commis une fraude.

Des voix: Oh, oh!

M. Scott Simms (Bonavista—Gander—Grand Falls—Windsor, Lib.):
_ Monsieur le Président, j'ai déjà dit, au sujet du gouvernement actuel, qu’il présente des modifications législatives à la pièce, qui ne sont qu’un salmigondis de petites choses, enrobées dans des titres ronflants et qui sont, dans bien des cas, ce que j’appelle de la démagogie.

Mme Martha Hall Findlay (Willowdale, Lib.):
_ Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour souhaiter une très bonne année à tous les Canadiens qui fêtent le Norouz.
_ L'équinoxe de printemps symbolise la renaissance, le réveil de la nature et le renouveau; c'est une célébration de la vie. Cette fête nous donne l'occasion de réfléchir aux bienfaits reçus et de dire merci, ainsi que de penser à tout le travail que nous allons continuer à faire, en tant que députés, pour aider à bâtir une société qui n'exclut aucun de ses membres.

M. Rick Dykstra (St. Catharines, PCC):
_ Je suis fier d'annoncer que le 27 mai les membres de l'Église épiscopale méthodiste, les membres de ma collectivité et moi célébrerons la mémoire d'Harriet Tubman, grande abolitionniste du Canada et personne d'importance historique nationale.

M. Ed Holder (London-Ouest, PCC):
_ Madame la Présidente, en ce jour de la Saint-Valentin, des centaines de personnes n'auront pas leur bien-aimé à leurs côtés.

M. Bob Dechert (Mississauga—Erindale, PCC):
_ Monsieur le Président, c'est aujourd'hui le 90e anniversaire de naissance d'une des citoyennes les plus remarquables du Canada.
_ L'ouragan Hazel McCallion entre dans sa 91e année d'existence en occupant le poste de mairesse d'une ville qui, au Canada, se classe au sixième rang quant à son importance, sa croissance et son dynamisme.
_ Au cours des 32 dernières années, Hazel McCallion a guidé la croissance de Mississauga. Cette ville qui n'était qu'un amalgame de petits hameaux historiques est devenue l'une des villes les plus diversifiées et les plus prospères du monde. On y trouve l'aéroport le plus achalandé du Canada. Mississauga héberge aussi le siège social de 60 entreprises du palmarès Fortune 500 et accueille de nouveaux arrivants des quatre coins du monde auxquels elle offre une qualité de vie et des perspectives d'avenir.

L'hon. Wayne Easter (Malpeque, Lib.):
_ Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour rendre hommage à Roy F. Dickieson qui est décédé le 17 février, à l'âge de 91 ans.
_ Roy a été précédé dans la mort par Esther, sa bien-aimée, après presque 65 ans de mariage. Ils ont eu six enfants, 18 petits-enfants et 18 arrière-petits-enfants.
_ Roy a passé sa vie à New Glasgow, Île-du-Prince-Édouard. Il était un paroissien et un membre de la collectivité dévoué, qui aimait et respectait véritablement son prochain. Il a fondé de nombreux organismes: les 4-H de New Glasgow, la coopérative funéraire Central Queen et Farmers Helping Farmers, pour ne nommer que ceux-là. Les vaches laitières le passionnaient, surtout les Holsteins. En plus d'élever un troupeau productif, il a été spectateur, participant et juge enthousiaste à des expositions de bovins, et ce, même en Angleterre.

Mme Olivia Chow:
_ Monsieur le Président, je m'excuse. J'étais à l'extérieur, mais il y avait beaucoup de personnes devant moi et j'ai raté les motions. Je demande le consentement unanime de la Chambre pour revenir aux motions.

L'hon. Joseph Volpe (Eglinton—Lawrence, Lib.):
_ Monsieur le Président, comme je l'ai dit plus tôt, j'aime toujours entendre les opinions des autres personnes à la Chambre. Toutefois, j'aurais préféré que le député ne dise pas que le ciel ne nous était pas tombé sur la tête.

Mme Shelly Glover:
_ Monsieur le Président, je suis contente de voir que les députés du NPD sont enfin arrivés en ville.

Mme Shelly Glover (Saint-Boniface, PCC):
_ Monsieur le Président, je suis impatiente de retourner à Saint-Boniface demain soir, pour lancer la fête hivernale annuelle appelée le Festival du Voyageur. Cet événement d'envergure internationale dure 10 jours. Il célèbre la joie de vivre des voyageurs et l'époque de la traite des fourrures avec de bons petits plats, des chansons et de la danse. Le festival met vraiment en évidence la culture franco-manitobaine et métisse. J'ai bien hâte de servir des crêpes, d'aller à la cabane à sucre et de regarder des artistes de premier plan.

L'hon. Ken Dryden (York-Centre, Lib.):
_ Pour vivre les uns avec les autres, il ne suffit pas de parler, il faut aussi écouter; il ne suffit pas de savoir, il faut aussi apprendre; il ne suffit pas d'avoir raison, il faut aussi créer un monde meilleur.

Du côté du Bloc

M. Daniel Paillé (Hochelaga, BQ):
_ Monsieur le Président, selon le Budget des dépenses 2011-2012, les conservateurs projettent d'importantes coupes budgétaires, notamment en environnement et en culture. Même la contribution pour la Cour pénale internationale est diminuée de 64 p. 100. Et les conservateurs souhaitent qu'elle se penche sur les agissements du dictateur libyen! C'est de l'idéologie. Mais ils n'hésitent pas à agrandir les prisons. C'est peut-être pour y mettre des fraudeurs conservateurs, qui sait?
_ Comment le gouvernement peut-il prétendre répondre aux priorités des Québécois, quand il coupe les budgets en environnement et en culture? Ces crédits, ce n'est vraiment pas le tour du Québec!

M. Luc Desnoyers (Rivière-des-Mille-Îles, BQ):
_ Monsieur le Président, 3 000 emplois, dont la plupart sont au Québec, sont menacés par le transfert des services techniques d'Air Canada à Aveos, qui pourrait ensuite déménager au Salvador.
_ Qu'attend le ministre des Finances pour exiger que le texte et l'esprit de la loi soient respectés et qu'Air Canada conserve le contrôle des centres d'entretien et de révision?

M. Richard Nadeau (Gatineau, BQ):
_ Monsieur le Président, alors que les conservateurs promettaient de faire preuve de transparence, voilà qu'on apprend qu'ils tentent, en douce, de modifier la règle sur les marchés publics pour permettre à la Commission de la capitale nationale d'accorder des contrats sans appels d'offres. Chaque année, des dizaines de millions de dollars en contrats pourront être attribués sans appels d'offres, selon les caprices des dirigeants de la CCN et du ministre responsable.
_ Est-ce que la vision du gouvernement pour la CCN, c'est d'en faire la « petite caisse » des conservateurs, permettant ainsi de récompenser les amis du régime en Outaouais?

M. Roger Gaudet (Montcalm, BQ):
_ Monsieur le Président, je tiens à souligner aujourd'hui à la Chambre l'évidente mauvaise foi des fédéralistes qui nous répètent encore trop souvent l'éternelle rengaine du bilinguisme canadien.
_ Si le Canada était un pays réellement bilingue, mon collègue de Jeanne-Le Ber ne se battrait pas depuis des années pour l'accès aux services en français à la Commission de l'immigration et du statut de réfugié à Montréal. Le débat sur le bilinguisme des juges à la Cour suprême, qui fait actuellement rage, serait inutile. Le commissaire aux langues officielles et les médias à la fois francophones et anglophones n'auraient pas eu à unir leurs voix pour dénoncer le peu de place accordée au français, langue de l'olympisme, lors des Jeux de Vancouver 2010. Les employés francophones de Service Canada à Kentville en Nouvelle-Écosse auraient le droit d'offrir des services en français aux francophones. Cela montre bien que, dès qu'on sort du Québec, le français perd toute son importance.
_ Le bilinguisme canadien d'un océan à l'autre ne résiste pas à l'épreuve de la réalité. En fait, le bilinguisme canadien n'est qu'une belle et grande illusion fédéraliste.

Mme Christiane Gagnon (Québec, BQ):
_ Monsieur le Président, la ministre prétendument responsable de la région de Québec a réclamé à maintes reprises un plan d'affaires pour l'amphithéâtre multifonctionnel.
_ Or, moins d'une heure après la présentation du plan d'affaires, la ministre a fermé la porte au projet.
_ Ou elle a compris en moins d'une heure toutes les subtilités du plan d'affaires conçu par le maire de Québec et Quebecor, ce dont on doute, ou les conservateurs n'ont jamais eu l'intention de participer au financement de ce projet.
_ N'est-ce pas cela, le fond de l'affaire? Ils n'ont jamais eu l'intention de financer le projet.

Mme Paule Brunelle (Trois-Rivières, BQ):
_ Monsieur le Président, le BAPE vient de recommander une étude environnementale stratégique et l'établissement de normes rigoureuses avant qu'on ne permette l'exploitation du gaz de schiste au Québec. Or ce devrait être la même chose pour le transport des déchets nucléaires sur le Saint-Laurent.
_ Par respect pour la souveraineté territoriale du Québec, le gouvernement prendra-t-il les moyens pour renverser la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire et bloquer le transport de déchets nucléaires sur le fleuve, le temps qu'un organisme comme le BAPE effectue une étude environnementale rigoureuse?

M. Bernard Bigras (Rosemont—La Petite-Patrie, BQ):
_ Monsieur le Président, alors qu'une nouvelle étude démontre que la banquise recule dans le Grand Nord en raison des changements climatiques, des chercheurs sherbrookois se préparent au démantèlement de l'observatoire atmosphérique PEARL, au Nunavut. En effet, ces chercheurs attendent toujours de savoir si le financement de la Fondation canadienne pour les sciences du climat et de l'atmosphère sera renouvelé.
_ Qu'attend le gouvernement pour confirmer que le financement de la recherche sur les changements climatiques sera reconduit?

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2011

    ERRATUM: 2 fautes à corriger svp.
    No.1 - Excellent texte qui ne peut pas être plus clair! au lieu de ... Excellent texte qui ne pas être plus clair!
    No. 2 -...nous représenter à Ottawa pendant que nous élisons...au lieu de: ...nous représenter à Ottawa pendant que que nous élisons...
    Merci
    André Gignac le 14/4/11

  • Caroline Moreno Répondre

    14 avril 2011

    Lettre - L'histoire du Québec
    Daniel McGown - Shefford, le 12 avril 2011 Élections 2011
    Le journaliste Jean Lapierre a prononcé hier soir sur les ondes de TVA ces paroles très éloquentes, en parlant du débat télédiffusé en anglais: «Gilles Duceppe était un peu comme le "p'tit cousin des États" que l'on invite à souper et qu'on laisse parler, mais à la fin, cela ne change rien dans les décisions de la famille».
    Voilà en une seule phrase toute l'histoire du Québec au sein du Canada: Robert Bourassa en 1992 au lac Meech a eu beau être là et parler, «cela n'a rien changé dans les affaires de la famille». Lévesque a eu beau être là à Ottawa en 1982 et parler, «cela n'a rien changé dans les affaires de la famille», et la Nuit des longs couteaux a pu suivre son cours. Sans le savoir, Jean Lapierre a résumé toute l'histoire du Québec... J'espère que je ne suis pas le seul à m'en être aperçu.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2011

    Lorsque le Bloc nous envoit ses dépliants, il devrait publier ces passages que vous nous présentez aujourd'hui afin que les électeurs québécois se rendent compte de l'insignifiance des interventions des féréralistes vs celles des bloquistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2011

    @ Caroline Moreno
    Excellent texte qui ne pas être plus clair! Pour moi, le BLOC et son corollaire le PQ sont l'expression, l'illustration parfaite de notre BLOCage psychologique au Québec. Ces 2 partis sont le reflet de notre dédoublement de personnalité, de notre ambivalence comme peuple, de notre aliénation (50% de fédéralistes vs 50% de souverainistes) et de notre impuissance collective. Étant incapables de nous brancher afin que le Québec devienne un pays normal et indépendant, nous sommes en train de nous autodétruire*, d'imploser, de nous assimiler, de nous louisianiser avec une immigration massive et en laissant notre langue se détériorer. Avec ce bilinguisme institutionnel qui s'installe sournoisement, nous perdons notre identité collective et nous commençons à ressembler, à nous identifier de plus en plus à notre conquérant.
    Est-ce que la présence du BLOC à Ottawa empêche le magouilleur Sir John James Charest de détruire nos acquis de la révolution tranquille et de vendre nos ressources naturelles à bon marché aux prédateurs sans vergogne les plus offrants? Nous sommes tellement mêlés au Québec que nous envoyons des députés souverainistes nous représenter à Ottawa pendant que que nous élisons un gouvernement libéral fédéraliste à Québec: il faut le faire! Un psy, ça presse! Lorsque vous êtes vraiment indépendantiste et que vous êtes branché sur le Québec, aller voter au gouvernement fédéral CANADIAN", ça devient un geste complètement insensé! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    *Pas surprenant que le Québec possède un des taux de suicide les plus élevé au monde.
    André Gignac pour un Québec indépendant, libre et républicain!

  • Henri Marineau Répondre

    12 avril 2011

    Et, j'ajouterais, pour enfoncer le clou avec plus de conviction...
    "Pourtant,le Québec est un pays..."...dont le territoire couvre 3 fois la France, 7 fois le Royaume-Uni et 50 fois la Belgique!
    Et, après les questions des députés du Bloc...quand allons-nous cesser de prêcher dans le désert?
    Henri Marineau
    Québec