Les candidats de la CAQ et du PQ sont au coude-à-coude dans le comté de Marie-Victorin, où la course à la succession de la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, risque d’être excitante jusqu’à la toute fin, selon un sondage Léger.
Si l’élection avait lieu aujourd’hui dans Marie-Victorin, il est impossible de déterminer qui sortirait vainqueur au terme de la bataille dans ce château fort péquiste.
Pierre Nantel du Parti Québécois et Shirley Dorismond de la Coalition Avenir Québec se retrouvent tous les deux à 33% dans les intentions de vote.
Le sondage de la firme Léger réalisé entre le 6 et le 9 février derniers auprès de 500 répondants pour le compte du Parti Québécois, dont Le Journal a obtenu copie, montre que ce sera une course à deux très serrée, alors que l’élection partielle n’a toujours pas été déclenchée.
«Aujourd’hui, il y a autant de chance que le PQ ou la CAQ gagne l’élection», signale le sondeur Jean-Marc Léger, à la suite de ce coup de sonde très attendu.
En 2018, Catherine Fournier, alors péquiste, avait été élue avec 31% des voix contre 28% pour son adversaire caquiste. «C’est un peu la réplique de la dernière élection», illustre le président de la firme Léger.
Historiquement péquiste
La circonscription qui a été péquiste presque sans interruption depuis sa création en 1981 pourrait passer aux mains de la CAQ à quelques mois de l’élection générale d’octobre prochain.
Toutefois, le PQ compte résister et conserver son bastion, même si ses appuis sont faibles dans les sondages nationaux.
En ce moment, la notoriété de Pierre Nantel y joue un rôle important, analyse Jean-Marc Léger, mais également le vote de contestation.
«La notoriété joue, mais il y a aussi que le deux tiers des gens votent contre la CAQ», note-t-il.
«Le vote utile et stratégique peut jouer en faveur du Parti Québécois. Dans une partielle, on évalue d’abord le gouvernement.»
D’ailleurs, 36% des répondants prédisent une victoire du PQ, contrairement à 19% pour la CAQ.
Une surprise
«C’en est une qui me surprend. Le PQ n’est pas en monté dans les sondages nationaux, mais dans Marie-Victorin la grande majorité des électeurs pensent que le PQ va gagner», souligne le sondeur d’expérience.
«Les quatre autres candidats sont des gens qui sont anti-CAQ. Ils sont éparpillés dans des formations plus marginales dans Marie-Victorin», explique-t-il.
D’ailleurs, l’une des grandes différences avec l’élection de 2018, c’est la performance anticipée de Québec solidaire durant cette partielle.
En 2018, le parti avait recueilli 22% des votes. Aujourd’hui, QS détient seulement 11% des intentions de vote, à égalité avec les libéraux.
Loin derrière
«Québec solidaire est très loin derrière. Au niveau national, ils ne sont pas très élevés. Ils sont moins élevés que ce qu’ils ont obtenu aux dernières élections», précise M. Léger.
Tout près derrière, Anne Casabonne du Parti conservateur du Québec récolte 8% des intentions.
«C’est une personne d’une seule cause. C’est comme Maxime Bernier au fédéral. Ce sont des gens qui sont antisystèmes et ils ne vont pas voter. Alors, entre ce que je mesure en sondage et le jour du scrutin, souvent je risque de surévaluer le PCQ», indique M. Léger.
INTENTIONS DE VOTE
- Parti Québécois – Pierre Nantel: 33%
- Coalition Avenir Québec – Shirley Dorismond: 33%
- Québec solidaire – Shophika Vaithyanathasarma: 11%
- Parti libéral du Québec – Émilie Nollet: 11%
- Parti conservateur du Québec – Anne Casabonne: 8%
- Climat Québec – Martine Ouellet: 3%
- Autre parti: 2%