Duterte veut légaliser le mariage gai aux Philippines

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Les frasques de Duterte

Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré qu’il voulait légaliser le mariage entre personnes du même sexe dans l’archipel, un bouleversement qui ne manquera pas de le mettre en porte-à-faux avec la puissante Église catholique.



Cela fait longtemps que M. Duterte critique l’Église dans un archipel où 80 % des habitants sont de fervents catholiques. « Je veux le mariage entre personnes du même sexe. Le problème, c’est qu’il va falloir changer la loi. Mais nous pouvons changer la loi », a-t-il assuré dimanche soir sous les applaudissements de la communauté LGBT de Davao, grande ville du sud des Philippines d’où il est originaire.



« La loi dit que le mariage est une union entre un homme et une femme. Je n’ai aucun problème à faire que cela soit avec un homme, avec une femme ou qui que ce soit qui ait la préférence d’un être humain ».



Le divorce, l’avortement ou le mariage gai sont toujours illégaux aux Philippines en grande partie à cause de l’influence de l’Église.



Duterte contre l’Église



Le président, arrivé au pouvoir en 2016, est parti en croisade contre l’Église, accusant le clergé d’abus sexuels et d’hypocrisie.



L’Église est une des voix les plus critiques envers le président philippin, en particulier s’agissant de son bilan en matière de droits de l’Homme et de sa guerre contre la drogue, dans laquelle des milliers de personnes ont été tuées.



Les alliés politiques de M. Duterte contrôlent les deux chambres du Congrès. Il n’a pas précisé quand le mariage gai pourrait être légalisé. « Tout ce qui vous fait plaisir, je vous le donnerai. Pourquoi je l’empêcherais ? Pourquoi imposer une morale qui ne fonctionne plus et qui est quasiment dépassée ? »



Espoir



Naomi Fontanos, directrice de Ganda Filipinas, groupe de défense des transgenres, a salué les propos présidentiels tout en espérant qu’il ne s’agisse pas « simplement d’un exercice pour amuser la galerie ».



« Nous espérons que le président va vraiment s’engager derrière les droits de l’Homme et la justice sociale pour tous, pas seulement pour la communauté LGBTIQ (lesbiennes, gais, bisexuels, trans, intersexes et queer) ».


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