Dubuc dans Groulx?

Québec 2007 - Parti Québécois


Quand le Parti québécois offre un comté comme Groulx à Pierre Dubuc, le secrétaire du SPQ-Libre, c’est que l’opération recrutement de candidats a été un échec. Il n’y a pas d’autres moyens de le dire.
Groulx est un comté traditionnellement péquiste qui n’est passé aux libéraux que par la faible marge de 303 voix en 2003. Précisément le genre de comté que le PQ doit regagner pour obtenir une majorité de sièges à l’Assemblée nationale. À défaut d’envoyer à la retraite un député sortant, c’est à peu près le plus beau comté qui restait à donner au PQ.
M. Dubuc est l’un des critiques les plus virulents d’André Boisclair ces derniers mois. Que ce soit sur sa volonté de s’éloigner des syndicats ou sur des questions comme la nationalisation de l’énergie éolienne, il a souvent croisé le fer avec son chef.
On pourrait croire que M. Boisclair a absolument besoin de rétablir les ponts avec son aile progressiste en offrant ainsi des comtés aux principaux dirigeants du SPQ-Libre. Mais il faut se souvenir qu’à la course au leadership, M. Dubuc n’avait recueilli que 1,2 pour cent des voix et qu’il peut difficilement être considéré comme très représentatif des militants péquistes.
Mais surtout, on trouvera chez M. Dubuc des prises de position — surtout dans ses chroniques de l’Aut’Journal — qui pourraient faire le bonheur des recherchistes du PLQ ou de l’ADQ.
Un tout petit exemple : cet homme de gauche rejoint l’extrême-droite canadienne anglaise quand il préconise la primauté du Parlement sur les juges pour l’interprétation de la Charte des droits. Il a également déjà soutenu que l’idée de tenir un référendum sur la souveraineté venait de la GRC et du gouvernement fédéral, via leur espion Claude Morin. Il y a plein d’autres perles du genre.
Ou encore, on pourrait se référer à ses propositions de la course au leadership péquiste, comme lorsqu’il proposait un réseau de trains de passagers à grande vitesse à la grandeur du territoire québécois, alors que Via Rail est incapable de rentabiliser une poignée de liaisons quotidiennes entre Montréal et Québec.
Chose certaine, quand c’est le type de candidat auquel on confie une circonscription aussi importante que Groulx, on est loin de l’équipe de rêve.


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